D’après la Parole de 1974, Muhammad est » le plus sage et le plus écouté de Mes Messagers » (2/9).
Dans la culture occidentale, après des siècles de discrédit alimenté par les princes de la religion chrétienne qui voyaient d’un mauvais œil la concurrence venue de l’Est, et après des siècles de violences injustifiables commises par des barbares se réclamant de l’Islam et de son prophète, il n’est pas toujours facile d’évaluer objectivement la personnalité et le travail du Messager Muhammad. Les récits des historiens sont souvent biaisés par leur culture.
En ce qui concerne le jihad et la violence, on peut affirmer :
- d’une part que Muhammad a prêché pacifiquement le Coran à la Mecque pendant dix ans avant d’être contraint de fuir hâtivement à Médine pour échapper à son assassinat prémédité par les clans au pouvoir, déterminés à lui faire la guerre pour exterminer le Messager et ceux qui le soutenaient
- d’autre part que la société arabe dans laquelle il vivait était particulièrement violente et le choix laissé à Muhammad était : soit de rentrer en résistance en situation de légitime défense, soit de s’offrir en sacrifice inutile. Muhammad a eu la sagesse de choisir la première option.
Ce qui est appelé jihad dans le Coran est d’abord le grand jihad, la lutte contre le mal en soi faite pacifiquement par chaque croyant. Le petit jihad que Muhammad a dû faire n’est acceptable que dans des contextes très spécifiques. Ce n’est jamais une guerre de conquête comme celle que des arabes avides de possessions matérielles ont lancées après sa mort et que le prophète n’aurait certainement jamais laissé faire de son vivant. C’est encore moins les crimes aveugles commis de nos jours par des ignorants fanatisés par des manipulateurs sans scrupules qui leur promettent des vierges au paradis, comme si les femmes étaient des objets de consommation soumises à leurs ruts.
On peut comprendre que les Occidentaux peinent, plus de mille ans après, à lire le Coran sans préjugés. Le contexte des sociétés arabes de l’époque leur est mal connu et l’univers mental des langues indo-européennes est très différent de celui des langues sémitiques. Il faut aussi admettre que beaucoup de musulmans, y compris les arabophones distingués, ne le comprennent pas beaucoup mieux, leurs divisions et conflits encore violents, en particulier entre chiites et sunnites l’attestent.
Les européens ont longtemps été condescendants à l’égard des civilisations des autres peuples, mais s’ils prennent la peine de réfléchir objectivement aux faits, ils devraient convenir du travail hors du commun qu’a accompli Muhammad en Arabie.
En effet, contrairement à la vie du Messager Jésus, très mal documentée par des sources historiques fiables, celle du Messager Muhammad est bien documentée car elle est plus récente et la dynamique de conquête des générations de musulmans qui ont succédé au prophète après sa mort en 632 a bouleversé l’équilibre régional et attiré l’attention des historiens. Les crimes des soi-disant “musulmans” commis après sa mort ne sauraient lui être imputés, pas plus que les horreurs perpétuées par des soi-disant « chrétiens » ne peuvent être imputées au charpentier de Nazareth et Messager du Père Qui l’a envoyé, Jésus.
Il serait temps que les Occidentaux prennent acte du fait que le Coran est la référence sacrée pour plus d’un milliard de leurs frères humains et que la sagesse ou l’amour évangélique les appelle à « aimer l’étranger », donc à le connaître sans préjugés. Connaître, c’est à dire naître avec dans une nouvelle vie, avec un regard de non-jugement et de non-ignorance. Le Coran appelle à la connaissance (80 références dans son texte) et à l’intelligence (16 occurrences). Par exemple : « Dis : « Sont-ils égaux, ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ? » Seuls les doués d’intelligence se rappellent. » (Coran 39 / 9)
Des précurseurs comme Martin Lings ou William Watt ont écrit des ouvrages très documentés sur la vie et les œuvres du prophète Muhammad, et nous disposons maintenant de nombreux autres ouvrages de références sur la vie de Muhammad. Il est facile d’en consulter quelques-uns pour apprécier objectivement le travail que cet homme a fait dans les circonstances très difficiles dans lesquelles il était placé.
Ensuite, en connaissance de cause, les lecteurs de ce blog qui voudront creuser la question pourront se faire une opinion mieux documentée sur l’Islam et son prophète. Leur opinion doit absolument être respectée, car la liberté de conscience et d’expression est un fondement de la société humaine. « Pas de contraintes en religion, car le Vrai se distingue du faux » affirme le Coran, sourate 2/256.__
Le blogueur tient à rendre un hommage appuyé à notre frère Muhammad. Son témoignage de Messager et sa vie ont éclairé mon parcours spirituel. J’ai pu il y a dix ans faire mon grand pèlerinage du Haj à la Mecque, à la fois pour rendre hommage au travail exceptionnel fait par le prophète de l’Islam, et pour s’unir aux pèlerins venant dans la paix du monde entier. Ce fut une expérience marquante, celle d’un modeste priant au milieu de cette foule immense d’hommes et de femmes tournant ensemble autour de la Kaaba, sans cette regrettable séparation entre hommes et femmes qu’on observe dans les mosquées.
Depuis dix ans, je viens régulièrement au pèlerinage d’Arès, mais je suis obligé d’emporter moi-même le Coran à la Maison de la Sainte Parole. Passons sur le fait qu’il y a souvent un frère ou une sœur qui se sente dérangé de me voir prier dans le Coran et que certains n’ont pu s’abstenir de venir m’importuner et interrompre ma prière. J’ai toujours pardonné à ces frères et sœurs peu discrets et j’espère que le Père ouvrira leurs yeux. Certes on dispose sur le lieu de prière de Livres de la Révélation d’Arès ainsi que de Bibles et de Corans mais en français uniquement et sans le texte arabe. C’est regrettable car le Coran est facile à trouver sous forme bilingue et les traductions du Coran ne sont que des livres d’hommes ayant comme auteurs leurs traducteurs. J’ai remarqué que dans cette Maison il existe par contre des exemplaires bilingues de la Révélation d’Arès avec anglais ou allemand. Il y a donc deux poids deux mesures pour le Coran et la Révélation d’Arès.
Merci à Magrof pour ce commentaire sur les modalités actuelles du pèlerinage organisé sur le lieu où ont été révélés en français les Messages de 1974 et 1977. Il pose indirectement ce sujet de la difficulté de retrouver la cohérence des Messages révélés à des Messagers parlant des langues différentes, parfois très éloignées comme les langues sémitiques le sont de nos langues indo-européennes dans lesquels s’exprimèrent Zarathoustra et Bouddha.
Notons à propos des Messagers dans nos familles linguistiques que si l’enseignement de Bouddha a été très abondant, souvent dilué et déformé, il est possible de retrouver l’unité de pensée du Messager du Dharma en étudiant attentivement ses sutras disponibles. Par contre il ne nous reste plus grand chose de l’enseignement initial de Zarathoustra et les spécialistes considèrent qu’on les reconnaît par leur rédaction en vieil avestique contrairement au reste du corpus avestique, plus tardif et composé à l’évidence par des prêtres puisqu’il se concentre sur les rituels de culte, les prières, les lois religieuses.
Ceci dit, on peut comprendre que les organisateurs du pèlerinage d’Arès s’adaptent à leurs pèlerins qui sont très rarement arabophones. De plus parler l’arabe courant du Maghreb est un chose, bien comprendre l’arabe littéraire du Coran est autre chose. Et les pèlerins peuvent amener eux-mêmes leurs propres livres de prière, certains le font et je vois presque tous les ans un pèlerin hébraïsant venir prier avec sa Bible en hébreu et son talith de prière. De même les pèlerins de culture musulmane prient assez souvent à leur manière traditionnelle, ce qui est facile en raison des tapis disposés dans la Maison de prière.
Au-delà de ce problème logistique, votre commentaire pose aussi le sujet du rapport entre la Parole révélée et le pèlerinage qui y a été organisé par le témoin, car ni le mot pèlerinage, ni le mot Arès n’ont été entendus par le témoin. C’est surtout sur le chapitre XLI que Michel Potay s’appuie. Voici le texte avec ses parenthèses : « Je suis (ici) Tu (y) viens, le(s) frère(s y) vien(nen)t ». Ce sont uniquement les parenthèses ajoutées qui localisent la Présence de Je suis alors qu’Il est étalé. Le chapitre XLVIII est également interprété par le témoin comme des instructions pour le pèlerinage, mais c’est discutable.
Le pèlerinage d’Arès n’est nullement obligatoire, mais il est fortement conseillé dans la culture « Pèlerin d’Arès ». Par contre on ne trouve heureusement pas chez eux cette dérive observée dans d’autres religions qui attribue un mérite particulier voire des espérances de miracles à celui qui fait un pèlerinage. On connaît la réputation de Lourdes dans la culture chrétienne, mais j’ai pu observer en y allant que dans la culture musulmane, le fait d’accomplir son grand pèlerinage à la Mecque et même de prier dans telle ou telle mosquée était associé à des bénéfices spirituels improuvables et souvent à une considération sociale privilégiée.
Certes, dans le Coran, l’appel au pèlerinage est incontestable et compréhensible dans le contexte de l’époque du prophète Muhammad, car c’était un moyen de reconnaître qui est dans le camp du prophète et de souder sa communauté. A notre époque, ce pèlerinage permet indéniablement à d’innombrables musulmans de vivre cette expérience unique de prier en paix à côté d’autres pèlerins et d’autres communautés de pays où la violence et parfois la guerre font partie de leur quotidien.
Pour les Pèlerins d’Arès, encore peu nombreux, leur pèlerinage est l’occasion de se replonger dans la Parole, ce pour quoi ils manquent de temps dans leur vie habituelle. On peut considérer qu’il a surtout des avantages même s’il peut contribuer à développer en interne une culture communautariste et vis à vis de l’extérieur à être assimilé à une religion classique.
Pourquoi frère Michel a-t-il ajouté le mot Bleue dans le Verset ci-dessus : Edition 1978 / 1980 : xiv/13, : Ton œil le feu homme voit l’île loin Éditions suivantes : Ton œil (a) le Feu ; l’homme (qui te suit) voit l’Ile Bleue (au) loin Quelle est l’implication sémantique de ce changement et des ajouts à ce verset ? Les altérations des versets de la part de frère Michel ont-elles un lien avec son refus d’abandonner ses attaches avec son Église chrétienne ? Le Père lui a demandé d’abandonner l’Église mais frère Michel ne l’a fait que partiellement, avec des conséquences graves pour sa mission. On voit bien le résultat de ce choix après 40 années d’efforts.
Merci à thé d’Orient pour ce commentaire pertinent qui inaugure nos partages de réflexions fraternels sur ce site et qui a stimulé ma modeste réflexion sur le sens de l’altération de ce verset. Désolé pour ce retard dans la publication du commentaire dû à quelques soucis techniques au démarrage du blog.
Ce que je déduis de l’analyse que je vais développer ici est que cette altération confirme les deux axes déjà identifiés dans l’article consultable sur ce site qui compare la Parole dictée avec les écrits de Michel Potay pour les altérations les plus importantes : la volonté de Michel Potay de se poser en intermédiaire incontournable et celle de masquer l’annonce du travail du juste frère qui pilera sur les nœuds pour nous donner le Livre de Voix (Message de 1977, chapitre XLII versets 11 à 14). Par contre, pour répondre à la deuxième question, je ne vois qu’un lien indirect avec la stagnation du témoin dans son univers mental chrétien.
Pour analyser cette altération, nous mettrons en œuvre la méthode développée par le juste frère qui consiste à relever toutes les occurrences dans la Parole des mots étudiés et à les rapprocher pour en éclairer le sens voulu par la Voix. Il y a deux mots à étudier, bleu que MP a rajouté et île qu’il qualifie.
Bleu apparait à quatre reprises dans les théophanies, en II/5, VI/1, XIV/13, XVIII/12 et XXXV/8; on constate au passage que les couleurs sont peu présentes dans l’Evangile de 1974, mais beaucoup plus dans le Message de 1977 qui parle de blanc, de noir, de rouge, mais y ajoute le vert et le bleu. Nous avons déjà relevé que le juste frère est selon toute évidence, le même que le « frère de l’oreille » en II/5 dont « le poil est la terre pleine l’Eau Bleue »; ce frère de l’oreille qui « boit, elle est bénie » (VIII/4-5); ce « frère de l’aube la vigne bleue monte sa tête » (XXXV/7-8). Bleu semble donc en lien avec ce frère, même si deux autres occurrences, « le feu est bleu » en VI/1 et « Où est le Bleu ? » en XVIII/12 ne le concernent pas directement.
C’est donc ce chapitre XIV qui est essentiel. Il a été altéré deux fois par MP, île y est un mot déterminant même si les parenthèses ajoutées créent la confusion. La Voix dit à MP : « Toi assis sur l’île sèche là Chaoul boit la pluie tord la faim Chaoul donne la Parole en bruits de bruits l’île sourde mal l’oreille pousse Chaoul dans la mer le sang chasse à l’île sèche, là assois la Parole ». Ce passage est à relier au chapitre XVII/8-11 : « jusqu’à l’île tu montes chien mouillé tu jettes les nuits dans la mer la mer porte les nuits au loin » (puis le v.11 reparle de Cha’oul). Il a a deux autres altérations par MP dans ces chapitres, en XIV/11 l’île ton oeil tourne autour qui devient « Mon oeil », et en XVII/10 : garde-toi clair l’oeil feu sur l’île qui devient garde (toi) clair le bras en feu sur l’île. Cette accumulation d’altérations ne saurait être le fruit du hasard.
Voici ce que j’en déduis à tort ou à raison sur le chapitre XIV. Il commence par rappeler la succession prophétique qui va d’Adam à Mouhamad qui « lance le fer », puis arrive à « toi », l’homme Michel. L’île est en quelque sorte le territoire mental et de mission dans lequel il opère, et l’île de Mikal est son univers chrétien très influencé par les « bruits de bruits » de Paul sur les écrits duquel les théologiens chrétiens délirent depuis « mille ans grands ». Elle est « sèche », l’Eau de la Parole ne la fertilise plus car son oreille est sourde et le « sang » y règne car « l’Arbre de la Parole » y est frappé et « pleure le sang ». C’est donc dans cet univers chrétien que l’homme Michel doit d’abord asseoir la Parole, c’est son œil qui tourne autour de cette île et pas Celui du Père contrairement à ce que veut nous faire croire cette altération.
EN XIV/12, d’abord « Sous (le pouce mot incertain nous dit la première version de MP) l’oeil de Yëchou ». L’ensemble de ces versets concerne donc le monde chrétien. Puis « Mouhamad l’oeil plein d’Eau ton oeil le feu l’homme voit l’île loin Kabou hache l’aigle dort le frère de Muhammad dort… » : nous sommes dans l’univers de l’islam.
Il me parait donc vraisemblable, mais ce n’est qu’une hypothèse, que « ton œil le feu l’homme voit l’île loin » s’adresse à un frère de Muhammad, en l’occurrence le « juste frère » et non à l’homme Michel qui en est encore à l’île sèche et à qui la Voix enjoint plus loin de « monter jusqu’à l’île » en le traitant de « chien mouillé qui jette les nuits dans la mer ». C’est plus tard, dans la cinquième théophanie que « Mon Poing abat le chien à la queue noire » pour permettre au faucon Mikal de prendre son envol.
Ainsi l’objectif de ces altérations est clair : au chapitre XIV, Michel Potay parle du » frère qui le suit » pour s’attribuer la capacité de voir l’île loin et y ajoute le qualificatif bleu pour éviter le lien avec le frère de l’oreille, et au chapitre XVII il remplace « l’oeil » par le « bras » pour éviter le lien avec le chapitre XIV. La messe est dite comme disent les chrétiens ! Voici l’analyse qui me vient à l’esprit en réaction à la question de mon frère thé d’Orient.