Dans ce post nous réfléchirons à ce que l’humanité de descendance adamique a fait de la Parole que le Créateur leur donna : des langages.

Le mot langage est évoqué cinq fois dans la première partie du Bon Livre dicté à Arès en 1974 et 1977. Au sens péjoratif, dès la veillée 3/8 dictée par Jésus en 1974, à propos de la déformation par les théologiens des Messages révélés, dont ils font un langage inconnu. Puis lors de la veillée 26 à propos des tentations que les hommes maquillent sous un langage de raison ou un langage de sagesse. Enfin dans la veillée 38 qui parle du langage des sciences qui est comme l’obscurité face à la Lumière de Je suis. Il n’est évoqué au sens positif que dans la veillée 23 : le langage que Dieu nous livre dans cette Révélation. A contrario, le mot Parole est omniprésent dans le Bon Livre , dès la première veillée du Message de 1974 et jusqu’à la quarantième. Il est aussi prononcé par la Voix de Dieu dès la première théophanie de 1977 et tout au long de la cinquième et dernière.

Quand il évoque ses Desseins dans la Création, le Créateur de l’univers sait de quoi Il parle, contrairement à nous. Il a donné la Parole aux créatures adamiques, mais aussi la liberté et ils en ont fait mauvais usage. Voici ce que la Voix dit lors de la première théophanie, après avoir transporté dans l’univers le témoin unique des cinq théophanies (cf. VII/1-5) : « Avant l’homme d’Adame est long…la Voix n’est pas le bruit. Ma Voix entre dans l’homme ; Ma Parole est dans la parole d’homme…un désir de noce entre dans la cuisse… le bruit entre dans la tête le sable, le bruit vient dans l’homme, l’homme met le bruit dans la terre… ».

Dans ce récit de la création de nos ancêtres adamiques, le Créateur précise ainsi que le don de Sa Voix, de la Parole, est une rupture qui les détache définitivement des autres espèces d’homos sapiens qui les entouraient. Mais les adames, tentés par le désir de connaître le mal (la Genèse l’illustre par « goûter de l’arbre de la connaissance du Bien et du Mal »), ont perverti la Parole et en ont fait du « bruit »,** celui de nos langages**, qui facilitent toutes les perversions dont la domination et le mensonge.

Le Créateur revient sur ce choix dramatique dans la deuxième théophanie : « Adame frappe l’arbre de la Parole, ouvert ! L’arbre pleure le sang, le sang sur la tête, la cuisse rouges. Rouges ! Je suis blanc l’Eau. Rouges Adame le fils et fils et fils » (XIV/1-4).
Or la Parole de 1974 nous dit en 23/4 : « Bannis les docteurs dont l’ignorance M’est un dégoût, qui emplissent de vent les têtes faibles de Mon Peuple ! Je te livre un langage qui lui donnera l’intelligence« . Ainsi pour échapper au rouge qui symbolise le mal, retrouver le Blanc qui symbolise le lien avec Dieu, l’humanité doit laver ses langages avec l’Eau de la Parole pour les purifier du bruit, et retrouver au fil des générations la Parole féconde et unifiante que nos ancêtres avaient reçue.

Dépasser nos langages humains actuels est donc un objectif incontournable. Le psychanalyste Lacan a appris grâce à son expérience thérapeutique que « l’inconscient est structuré comme un langage« . Cette découverte est déterminante pour toutes les sciences humaines, à commencer par la linguistique, car elle inverse le rapport signifiant/signifié cher à Ferdinand de Saussure. Lacan souligne ainsi à quel point le langage ordonne notre rapport au monde aussi bien qu’à nous-mêmes.

Les trois grands découvreurs de la psychanalyse, Freud, Jung et Lacan, avaient une posture très différente par rapport à Dieu : Freud était marqué par sa culture juive, Jung par sa culture protestante et Lacan était un scandalisé de l’Église catholique. Mais aucun de ces trois grands penseurs n’a suffisamment réfléchi à l’origine des textes sacrés et à la possibilité d’une Révélation extérieure à la pensée humaine et transmise par l’intermédiaire d’un Messager.
Ils ont ignoré le Coran dont l’importance est évidente historiquement et sociologiquement et dont la langue, compréhensible pour les contemporains du prophète, a créé une rupture majeure dans l’histoire de l’humanité, en particulier pour les peuples qui se réfèrent au Coran et dont les langages utilisés au quotidien se comptent en milliers (plus de 700 dialectes en Indonésie !).

Après 1974, des psys sont venus voir le témoin, Michel Potay, pour tenter de cadrer ses expériences surnaturelles avec leurs préjugés, invoquant un  » dédoublement de personnalité ». Cette hypothèse ne résiste pas à l’analyse : cette Parole ne pouvait provenir de son cerveau de dignitaire religieux conditionné par le langage inconnu de son engeance princière. Cette Parole vient de beaucoup plus Haut, de même que le Coran qu’il était impossible à un homme comme Muhammad d’inventer.
_ Le Créateur nous aime et fit un effort sublime en 1977 pour nous redonner sa Parole : _Je serre comme le clou, nous dit-il en II/21. Quelle souffrance pour l’Etalé sur l’univers !
Ecoutons-Le : Ouvre ta gorge, dis la Parole, Elle est ! (Première théophanie, I/4)