Le post 1 a évoqué l’annonce par le Coran du Forqan (3/4) et de Mikal (2/98). Nous allons détailler l’analyse du texte du Coran avec la méthode du juste frère : relever les occurrences du mot étudié et leur contexte et les comparer pour retrouver le sens précis voulu par Dieu dans Sa Parole.

1 Le Forqan et Mikal dans le Coran

Voici d’abord la sourate 3 : (1) Dieu! Pas de divinité à part Lui, le Vivant, “Al-Qayyum” L’éleveur Il a fait descendre sur toi le Livre avec la vérité, confirmant ce qu’Il a entre les Mains. Et Il fit descendre la Torah et l’Évangile (3) auparavant, en tant que guide pour les gens croyants et Il révèle le Forqan. Ce passage est très éloquent sur la venue future du Forqan. En effet, le verset a mis trois Livres (le Coran, la Torah et l’Évangile) dans un groupe qu’il a nommé « auparavant ». Ensuite il a parlé d’un autre Livre, en dehors du groupe, qu’il a désigné du nom de Forqan.

Relevons maintenant l’apparition d’un forqan dans deux épisodes de l’histoire prophétique : en 26/63, l’histoire de Moïse (les deux « farqs » ou forqan étaient : la main et le bâton) ; en 8/41 dans la bataille de Badr (les deux « farqs » étaient : les croyants et les mécréants). Dans ces deux cas nous trouvons deux parties d’un même élément (deux preuves miraculeuses pour Moïse et deux groupes de soldats à Badr). Et le forqan de Moïse comme celui de Badr ont abouti à la victoire et à la libération des croyants.

Donc quand le Coran parle d’un Livre descendu qu’il évoque comme étant le Forqan, nous devons rechercher un Livre composé de deux parties distinctes dont chacune constitue une preuve en soi. Ce Livre doit être révélé car seuls les Livres révélés peuvent libérer spirituellement les croyants.
Ce sont bien les caractéristiques précises du Message descendu en 1974 et 1977. Relevons également dans la sourate Forqan, 25/1 : (Tabaraka) [Il s’est manifesté sur terre], Celui qui a fait descendre le Forqan sur Son serviteur, afin qu’il soit un avertisseur aux deux mondes. Le terme « baraka » est en rapport avec la manifestation de Dieu sur terre comme les cinq théophanies de 1977.

Forqan est le pluriel duel de farq, qu’on peut traduire par discernement (Masson) ou critère, (Grosjean). Des traductions correctes, mais certains traducteurs remplacent allègrement Forqan par Coran. D’abord cette hypothèse ne colle pas du tout à la formulation du verset 3/4. On ne voit pas pourquoi la Parole parlerait à nouveau du Coran en utilisant un autre mot. De plus le Coran est une preuve unique et non duelle : en 4/174, ô gens! Certes une preuve évidente vous est venue de la part de votre Seigneur. Et Nous avons fait descendre (anzala) vers vous une lumière éclatante. De même en 10/57 :_ ô gens ! Une exhortation vous est venue, de votre Seigneur, une guérison de ce qui est dans les poitrines, un guide et une miséricorde pour les croyants_.

Prenons enfin le verset 2/185 : le mois de Ramadan dans lequel fut descendu le Coran comme guide pour les gens [croyants] et comme (bayyinat) [preuves ou indicateurs] de la bonne voie (Hoda) et du Forqan [c.-à-d.: qui va apparaître] (La vache 2/185 ). Ce verset fait la distinction entre trois notions : le Coran, la bonne Voie « Al-Hoda », le Forqan. Il dit que le Coran contient des éclaircissements sur la notion de « la bonne voie » et sur le « Forqan » ce qui annule la possibilité que le Coran soit le Forqan.

A contrario, le Coran annonce en 57/28 : Ô Vous qui avez cru [c.-à-d.: au prophète oumiy] ! Craignez Dieu et croyez en Son messager pour qu’Il vous accorde deux parts (Kifl-lain) de Sa miséricorde, et qu’Il vous assigne une lumière à l’aide de laquelle vous marcherez, et qu’Il vous pardonne, car Dieu est Pardonneur et Miséricordieux. Également en 8/29 : Ô vous qui avez cru, si vous craignez Dieu [c.-à-d.: La mise en application prochaine du Pacte], Il fera pour vous un Forqan, vous effacera vos méfaits et vous pardonnera. Et Dieu est le Détenteur de l’énorme faveur (fadl).
Il y a d’autres indices concordants dans le Coran qui évoquent une Révélation future distincte du Coran, un Livre aux deux parties intimement liées comme ces Messages dictés à Mikal : le Forqan, le « Hadid » descendu, le « Mathani », mais ce post se veut concis.

Mikal se trouve dans le Coran en 2/98 :  » Celui qui est ennemi de Dieu, de ses anges, de ses messagers, de Gabriel, de Mikal, Dieu est ennemi des négateurs « 
L’interprétation traditionnelle pense que Mikal cité dans ce verset est, comme Gabriel, un ange et qu’il s’agit de Mikael. Mais alors l’expression « ses messagers » est en rapport avec qui dans ce verset ? Le prophète Muhammad ? Pourquoi alors ne pas le désigner par son nom comme ont été désignés Gabriel et Mikal ?

De plus ce verset est précédé du 97 qui parle de quiconque a en haine Gabriel, ce qui se comprend facilement à propos des ennemis du Coran apporté par l’ange Gabriel et donc du prophète Muhammad. Mais comment comprendre correctement le verset 98, sinon comme l’annonce de messagers dont le nom collectif serait Mikal ? Or comme le détaille l’article publié dans ce blog, Mikal apparaît bien dans ce sens dans la Parole.

Le rapprochement entre la Parole de 1974 et 1977 et le Coran permet de clarifier beaucoup de versets de ces textes sacrés. Pour le Coran, certains versets ont toujours laissé perplexes les commentateurs. Et pour la Parole de 1977 elle enrichit les sens possibles.

Quand Jésus enseigna ses frères juifs, il clarifia beaucoup de questions dont débattaient sans fin les pharisiens. Mais ce ne sont pas les élites lettrées sauf rare exception qui se sont ralliées à la Lumière de la Parole. D’autant moins que les messagers ont toujours dénoncé l’imposture des clergés et des pouvoirs. Le soutien au Message viendra progressivement des croyants courageux, simples et sincères.

2 – Ma Parole ne se divise ni ne se tait ! (1974, 15/6)

La Parole unique a été envoyée à divers messagers à diverses époques et dans diverses langues. La contextualisation de leurs messages permet de retrouver l’unité du Fond, celle du Donneur de Parole.

Jésus nous dit : « Je ne t’envoie pas abolir les assemblées de culte, mais les nettoyer des princes, de leurs prêtres et de leurs docteurs que Je n’ai pas établis sur elles, les laver des enseignements trompeurs et des pouvoirs illusoires que Je n’ai livré en aucune main car Ma Parole seule sauve, Mon Bras seul donne force, Mon Pardon seul absout… Tu seras le porteur de Ma Parole qui ne gouverne ni ne juge » (Parole de 1974, 7/4).

« Si poussés par la crainte d’entrer en conflit avec Moi, certains princes acceptent de t’écouter, rends-toi à leur convocation, dans la paix livre leur Mon Message, réponds à leurs questions. Mais refuse discussion et compromis ; Ma Parole ne se divise ni ne se tait, que traiterais-Je avec des puissances illusoires ? » (15/5-6).

C’est un puissant Appel à l’unité de toute l’humanité et Elle lie la restauration de l’immortalité édénique à la libération des puissances terrestres, profanes et religieuses. Ceux qui connaissent la sombre histoire des religions, en particulier du monde chrétien où cette Parole a été livrée, ne se laisseront plus tromper par l’image favorable que les églises cultivent.

« Tu feras disposer chaque jour dans le lieu de l’assemblée, pour que tout pécheur entrant là dans le repentir Les lise pour lui-même ou Les proclame à haute voix, les Livres de Ma Parole. Leur langue sera sans artifice, leurs marges seront pures de toute glose, Ma Parole comme un poulain agile courant vers son but, libre du harnais que lui mettent les docteurs, des haies que dressent devant lui les princes du culte, tous ceux qui tirent bénéfice de le dompter et de l’atteler à leur char » (10/9).

« Les semailles ont été faites malgré les mauvaises herbes semées par les docteurs, les déprédations de leurs princes qui ont sillonné Mon Champ de haies d’épines et de coulées de pierrailles stériles » (14/1). « Non seulement tu suivras Mon Enseignement donné de voix humaine à mes témoins, mais aussi Celui donné de Voix Céleste à Moïse, à tous les prophètes, car Ce que je te livre maintenant n’obscurcit pas mais éclaircit tout Mon Enseignement d’Adam à ce jour » (16/11). Les pouvoirs divisent les peuples pour régner sur eux, mais la Parole de Dieu est indivisible. Le Coran évoque certains Messagers, mais il en est beaucoup d’autres dont il ne raconte pas l’histoire : un hadith du prophète évoque plus de 300 messagers et plus de 120 000 prophètes depuis Adam !

« L’Hôte et le Pasteur est au-dessus de moi ; Il conduit les pécheurs qui s’engagent dans les sentiers chevriers, Il les nourrit sur les rocailles, Il lave leurs pieds écorchés, Il n’abandonne aucun pécheur dans sa pénitence. Tous Il les fortifie dans leur ascension, ceux qui le prient en silence, ceux qui le prient en agitant des grelots et des luminaires, ceux qui le prient sept fois par jour, ceux qui ne Le prient pas, mais qui Le connaissent, ceux qui comptent les soleils jusqu’à Son Jour et ceux qui comptent les lunes, ceux qui L’encensent et qui crient vers Lui, ceux que l’encens et les cris indisposent, ceux qui Le voient blanc et ceux qui le voient noir et les négateurs de tous ceux-là, la foule innombrable qu’un flot d’encre ne peut nommer, dont le Père connaît les noms » (25/3-6).

Quel extraordinaire hymne à la tolérance ! Les mots race et pénitence ici ont un sens spécifique : race est cité trois fois, en 8/3 (« Les prêtres et leurs princes, comme des taureaux ils ont soufflé leur haine à Ma Face, ils m’ont encorné sur le bois. Par là ils ont anéanti leur race par le mal qu’elle secrète dans tous les siècles ») et en XII/5 (« le miel coule dans le frère, il fait la race »). Aucun rapport avec les idées raciales de certains ! Quant à la pénitence, elle est une « joie pour les hommes pieux » et consiste à « cesser de pécher et pour ceux qui La connaissent à se « convertir à la Parole ». C’est la Parole et non une morale qui définit la voie du Bien.

« Tu feras alliance fraternelle avec les assemblées des synagogues, celles des soumis de Dieu, nuls de mes fils ne seront pour toi des étrangers. Sur le chancel de l’assemblée tu disposeras Ma Parole comme ils la proclament, tu n’écarteras aucun de Mes Livres, mais tu écarteras les livres d’hommes, ceux de Pierre, de Paul, d’at-Tabari et des rabbins, car dans Ma Parole réside la seule piété » (35/11).

Le chapitre xlv fait appel à « Mes unis », ce qui rejoint le Rig Veda : « Soyez unis dans vos buts, dans vos cœurs, dans vos esprits et que votre unité se renforce sans cesse ». Dans le monde chrétien, beaucoup ont rejeté Dieu à cause du scandale des clergés et l’athéisme commence à se manifester prudemment dans le monde musulman. Les agnostiques et athées ont été déterminants dans les progrès faits en Europe vers plus de liberté et plus de justice. La Parole nous appelle à travailler avec eux pour établir l’équité.

3 Ma Parole ne se tait pas : obscurantisme des pouvoirs et lâcheté des dominés

« J’ai voulu parler par d’autres en grand nombre, mais ils se sont dérobés. Craintifs, ils n’ont pas pu sortir du monde, se distinguer du monde, monter sur Mon Parvis pour s’adresser à lui en Mon Nom, craignant les incrédules et les moqueurs, les princes du culte et leurs docteurs, les chefs des nations et leur justice, les discuteurs de toutes sortes ; ou bien ils n’ont pas livré Ma Parole, taisant ce qui déplait au monde, et le malheur est venu sur eux et sur le monde. Car quand Mon Souffle cesse, laissant choir la graine qu’il transportait, la pluie qu’il poussait devant lui, le désert reste désert et ce qui y restait de vie meurt » (2/16-19).

« Je n’ai établi aucune principauté, c’est le monde qui l’a établi, comme l’envahisseur s’installe sur l’héritage des nations conquises par sa violence, qui leur clôt les oreilles, les yeux, la bouche, pour qu’elles ne M’entendent plus, pour qu’elles ne Me voient plus et ne Me parlent plus, pour qu’elles le croient mon tenancier, l’envahisseur habile à Me faire dire ce que Je ne dis pas, à faire vivre les nations comme Je ne veux pas » (3/1-3).

« Ma Parole, ils la proclament à Mon Peuple mais ils ne La lui abandonnent pas… L’un d’eux La proclame-t-il ? Un autre aussitôt enseigne au peuple ce qu’il doit comprendre, non pas Ce Qu’il a entendu, car ils excellent à faire un murmure étrange, un langage inconnu, de Ce Que J’ai livré au monde dans l’éclat des cors célestes, dans les accents harmonieux de Mes messagers » (3/7-8). « Car le Semeur est passé, à travers les filets des princes du culte, les pièges de prêtres, Ma Semence est passée, portée par Mon Souffle jusque dans les cœurs» (5/1).

« Tu aboliras toutes les superstitions, surtout celles venues de la malice des princes du culte, de leurs docteurs et de leurs prêtres pour donner à leurs gestes et à leurs paroles une puissance illusoire dont ils dirent domination et profit, disant au peuple : « Voilà que Dieu nous a distingués de vous pour nous donner pouvoir de vous oindre dans l’Esprit, de vous pardonner les péchés, de vous distribuer la manne, de vous libérer des démons, toutes choses qui par nous seuls vous conduisent au Père et que nous tenons du Père ! » Hypocrites, ils miment l’humilité, se disent indignes de la puissance à eux déléguée, mais rappellent que Mon peuple doit passer par elle pour trouver Mon Salut. Mensonge ! Je ne partage Ma Puissance avec aucun homme. » (21/1-5)

« Bannis les docteurs dont l’ignorance m’est un dégoût, qui emplissent de vent les têtes faibles de Mon peuple. Je te livre un langage qui lui donnera l’intelligence comme Je l’ai livré aux prophètes et aux disciples… Les docteurs M’ont façonné un dieu à trois têtes pour étonner les faibles, les faire trembler sous leur oracle ; ils ont décidé de Ma Pitié et de Mon Châtiment selon les œuvres en discours interminables, énigmatiques ; d’un Mot de Moi ils ont écrit des livres. Mon Peuple ne sait plus où Je suis, où Je ne suis pas, abats les idoles de l’esprit comme furent abattues les idoles de bois ! » (23/4-8)

« Les princes du culte, qui ont détourné vers eux et leurs prêtres Mes assemblées en ont fait des troupeaux haletants, aspirant l’air pour tromper leur faim ; comme des pasteurs gardent leurs brebis dans la faim et la soif, leur comptent habilement l’herbe et l’eau, pour qu’elles marchent sur leurs talons, il se sont fait mendier par Mes fidèles leur pardon illusoire. Combien de temps dureront encore leurs abominations ? Homme Michel, voilà ce que tu diras à celui qui fait un geste pour absoudre : « Tu traces un blasphème ». A celui qui convoque le pécheur pour entendre ses aveux dis qu’il commet le pire scandale contre le faible ! » (30 :14-15)

« L’homme pieux se tient devant Ma Parole et ne fait pas un pas de plus en avant pour ne pas choir dans l’abîme. Dans Mes assemblées on ne parlera pas une langue d’ivrogne comme le font les docteurs, qui ne se sont pas désaltérés de Ma Parole mais qui s’en sont enivrés ; personne ne délirera sur Mes Livres » (32/8-9).

L’insistance de la Parole peut étonner les jeunes générations ignorantes du poids de l’obscurantisme religieux, écrasant au Moyen Age et disposant du droit de vie et de mort. Les philosophes des lumières nous ont aidé à réfléchir, à prendre conscience des mensonges religieux. Notre lutte pacifique pour la liberté et la justice préparera un monde meilleur pour nos enfants.