Depuis Abraham, les pouvoirs religieux ont affiné leur art de diviser les hommes et de les endoctriner pour qu’ils se focalisent sur un seul Messager (Moïse, Bouddha, Jésus, Muhammad…) et oublient les autres. De plus les princes de la religion altèrent le Message en y intégrant des livres d’hommes comme ceux de Paul dans la Bible.

Que nous dit la Parole ? Dans le Coran, 2/213 : « Les humains formaient une seule communauté. Puis Dieu envoya des prophètes comme annonciateurs et avertisseurs. Il révéla par eux le Livre de Vérité pour trancher les divergences des hommes. Et par esprit de rivalité, ceux qui reçurent le Livre se disputèrent sur Lui malgré les preuves qu’ils en avaient. Mais Dieu, par Grâce, guida les croyants vers cette Vérité dont les autres disputaient. Dieu guide qui Il veut vers le chemin droit ».

Dans l’histoire humaine, Zarathoustra puis Abraham furent de grands précurseurs des prophètes qui marquèrent à leur suite l’histoire de l’humanité. Le Coran évoque tous « ces apôtres que Nous ne t’avons pas fait connaître » (4/164). Mais au fil des siècles, leurs enseignements, altérés puis isolés de leur contexte historique et de la continuité prophétique ont été atrophiés.

« Ma Parole ne se divise ni ne se tait » nous dit le messager Jésus en 1974 (15/6). Il faut restaurer l’unité et la continuité de la Parole en dépassant les religions et livres d’hommes.

1 Le Dessein du Créateur et le messager Noé

Le récit de la Genèse, précisé par le Coran, puis par la Parole de 1974-1977, nous informe du Dessein mis par le Créateur dans ses créatures adamiques. Et des conséquences de leur choix de l’obscurantisme. Dans le Coran, Dieu dit aux anges : « avec une boue d’argile malléable, je vais créer un homme, le façonner, dès que Je l’aurai mis à niveau (sawaituhu) et aurai soufflé dans lui de Mon Esprit/Souffle (rouh-i), tombez en prosternation devant lui » (15/28).

« Adam désobéit à son Seigneur et il s’égara » (Ta ha 20/121). Ce choix fit chuter Adam qui perdit partiellement le Souffle qui le mettait à niveau avec son Créateur. « Dieu lui pardonna et le guida, mais quiconque se détournera de Mon avertissement, oui, à lui une vie d’angoisse » (20/124). Donc les avertisseurs dont nous avons besoin, ce sont des messagers de la Parole « Rouh » et des prophètes qui nous guident dans notre reconquête du Souffle divin.

L’humanité s’enlisa dans l’obscurité du mal. En s’éloignant de Dieu et de ses anges, elle ne les entendit plus. Dès l’époque d’Enosh, fils de Seth, « on commença à invoquer Dieu sous le nom de Seigneur » (Genèse 4/26). Puis l’homme s’égarera dans le polythéisme ou le panthéisme. Les cultes de statues censées porter la vie de divinités se développeront en particulier en Mésopotamie où Noé puis Abraham vivront.

A l’époque de Lamek, père de Noé, le mal s’était répandu dans ce peuple où polygamie, vengeance et crime ne choquaient personne : « j’ai tué un homme pour une blessure, un enfant pour une meurtrissure » (Genèse 4/23). Selon la chronologie du Coran en 70/4 « les anges ainsi que l’Esprit/Souffle (Rouh) montent vers Lui en un Jour dont la durée est de cinquante mille ans ». Il s’est ainsi écoulé plus de 40 000 ans entre les créatures adamiques et Noé (qu’on peut dater d’il y a 7 ou 8000 ans, voir post 58).

« Au milieu de ce peuple dont le cœur n’était porté qu’à concevoir le mal » (Genèse 6/5), Noé trouve grâce aux yeux du Seigneur Qui l’appelle. Dans la sourate 71, le Coran précise que Noé était messager pour son peuple. Il les appelle à changer leurs comportements pour éviter la catastrophe annoncée. Is se moquent de lui quand il construit l’arche. Donc Noé n’était pas un prophète chargé de guider ce peuple déterminé à rester dans le mal qui a eu pour conséquence leur anéantissement. A Noé Dieu donne une nouvelle alliance pour le guider de son vivant. De sa descendance nombreuse, « chacun eut son pays suivant sa langue et sa nation selon son clan » (Genèse 10/5). Abraham en fait partie.

Le prophète Zarathoustra, d’après notre analyse du post 5, naquit plusieurs siècles avant Abraham dans les zones montagneuses aux confins de l’Iran. Peut-être avait-il entendu parler de l’épisode du déluge qui avait marqué l’histoire de la région plus de trois mille ans avant lui ? Car sa description, proche de celle de la Genèse, fut retrouvée sur la tablette de cire de Gilgamesh XI.

Zarathoustra est bien un prophète pour les peuples de langue indo-européenne, le premier dont leur mémoire a gardé une trace. Mais il n’a pas inauguré une continuité prophétique, car la transmission de ses enseignements a été profondément altérée.

C’est avec Abraham le sémite que commence une continuité prophétique biblique. Elle se prolongera dans le Coran et dans la Parole de 1974-1977.

2 La continuité prophétique ascendante dans l’héritage spirituel d’Abraham

Abraham, béni par le Créateur eut une descendance innombrable, qu’elle soit génétique ou spirituelle, qui garda la mémoire des patriarches bibliques. Nos frères juifs se réclament de Jacob, fils de Sara et d’Abraham, et nos frères arabes se réclament d’Ismaël, le fils aîné d’Abraham.

Dans la descendance spirituelle d’Abraham, il y a de nombreux prophètes successifs juifs et arabes qui honorent sa mémoire. Il y a aussi plusieurs prophéties qui annoncent l’arrivée d’un messager à venir en particulier chez Isaïe et dans le Coran. La continuité prophétique y est explicite. Jésus était venu libérer ses frères juifs des règles étouffantes concoctées par les pharisiens. Mais il replaçait toujours son enseignement dans celui des prophètes juifs qui le précédaient : « Je ne suis pas venu abolir mais accomplir ». De même le Coran place résolument son message dans la continuité des prophètes bibliques. Il livre des récits complétant ceux de la Bible.

La Parole de 1977 affirme la logique ascendante de cette continuité prophétique : « Abraham, son frère le lézard, son ventre marche. Moché voit, mange dans ma main, le chat, le chat le lézard sous son ventre. Yëchou, son frère le bélier, le chat sous son ventre. Le frère de Muhammad le cheval, le bélier sous son ventre. Mikal voit, mange dans Ma Main, son frère large et haut l’aigle. » (XXVIII/7-11). Dans l’histoire de l’humanité, les frères de ces prophètes s’élèvent progressivement quand ils suivent la succession des Messages.

Ceux qui se figent sur un prophète en refusant d’écouter le prophète suivant s’éloignent de la Lumière. Ils régressent vers une nuit relative. Ainsi en est-il de nos frères juifs qui ont refusé de suivre leur prophète « envoyé aux brebis perdues de la maison d’Israël », Jésus fils de Marie. Ainsi en est-il des chrétiens qui n’ont pas écouté le prophète Muhammad « envoyé à un peuple parlant l’arabe ».

Jésus et Muhammad sont prophètes et messagers (distinction importante précisée dans les post 1 et 3). Ce sont des messagers pour les peuples indo-européens ou dravidiens comme les Occidentaux ou les Indiens. Le Message de Jésus, l’Evangile, rappelé et rectifié en 1974, nous libère des princes de la religion, de leurs hiérarchies et de leurs dogmes. Le Message de Muhammad, le Coran un « bienfait pour toute l’humanité », nous apporte un texte sublime, un contact direct avec la Parole.

Pour restaurer la continuité prophétique, le Message de 1974-1977 est un outil précieux. Il interpelle le monde chrétien sur son ignorance à l’égard du Coran. Il permet grâce au travail du Zabour (voir réponse au commentaire du post 1) de mieux en comprendre le sens. Pour le monde musulman de plus en plus divisé, ce Message peut contribuer à restaurer leur unité. Mais les avocats de la régression vers le passé, l’époque des compagnons du prophète (salaf), seront des opposants résolus. La lutte pacifique pour le nettoyage de la poussière accumulée au fil des siècles s’annonce longue.

Dans cet héritage spirituel d’Abraham, la restauration de l’unité passe par le rapprochement entre les messages successifs apportés par les prophètes d’Abraham au forqan (Coran 3/4) de Mikal.

3 Les ruptures de continuité dans le monde indo européen après Zarathoustra

Nous avons analysé dans le post 5 ce que nous pouvons reconstituer des Gathas, le Message laissé par le prophète Zarathoustra. Pour distinguer dans le Veda ce qui provient d’une révélation à un ou des rishis et ce qui a été ajouté par les hommes, il faut le rapprocher des Gathas. Car la continuité a été brisée historiquement. Soit par oubli par les migrants aryens arrivant dans le subcontinent indien, soit plus probablement par occultation volontaire par les prêtres brahmanes (post 6).

Si on relit le Veda à la Lumière de l’enseignement de Zarathoustra, la première affirmation fondamentale est celle du Dieu unique Créateur, peu importe qu’il soit appelé Ahura Mazda ou le Brahman. L’affirmation sans ambiguïté de l’unicité de Dieu n’empêchera pas les dévots hindouistes de Le vénérer sous de multiples formes. Car Il est étalé dans le temps et l’espace et « au-dessus de tout ce qu’on peut décrire » (Coran). L’affirmation de leur foi dans l’unité de Dieu n’empêche pas non plus les chrétiens de s’adresser à Marie et à son fils Jésus si cela facilite leur prière. Ou de s’inspirer de la vie des « saints » catholiques ou orthodoxes.

La doctrine des avatars rédigée par des brahmanes dans la Gita est à écarter. Dieu n’a pas à descendre pour s’incarner, Il est partout, sans limite dans l’espace. Certains hommes peuvent par leur effort d’élévation se rapprocher de Dieu et nous inspirer par ce qu’ils montrent du Dieu immanent présent en tout homme. Mais il faut rejeter très clairement l’associationisme, l’idolâtrie : « Il n’y a de piété que pour Dieu » dit la Parole de 1974 en 33/35. Jésus n’a pas été « engendré », il a été créé comme Adam.

La deuxième affirmation est le rejet de la fonction sacrificielle ce fonds de commerce des prêtres qui occupe le peuple et le maintient dans la crainte. Dieu n’a que faire des sacrifices propitiatoires. Qu’ils soient réels comme les sacrifices traditionnels d’humains ou d’animaux. Ou virtuels comme la messe chrétienne. Ou symboliques comme le culte de la mort des « martyrs », encore très présent dans la culture musulmane. Tous sont à écarter. La vie est sacrée, « tu ne tueras pas » est un commandement universel.

La troisième affirmation est l’importance de suivre la Voie du Bien accompli. Peu importent les idées, les discours, les cultes, c’est la pratique du Bien qui apporte le salut quelle que soit sa définition.

Plus de mille ans après les rishis, Bouddha apporte son Message. C’est le moins difficile à intégrer pour croyants et incroyants, en réfléchissant à ce qu’il a enseigné et en écartant tous les ajouts culturels des bouddhismes évoqués dans le post 7. La pratique du yoga sous ses diverses formes, commune à l’hindouisme et au bouddhisme, est maintenant largement répandue de par le monde. Elle rejoint les pratiques chinoises liées au taoïsme et la médecine traditionnelle d’équilibrage du yin et du yang.

Le lien avec Zarathoustra et le Bouddha permettra de libérer l’hindouisme des élucubrations des brahmanes. L’inde a fait de très gros efforts pour libérer leur société de l’emprise des doctrines, mais doit encore se libérer de l’héritage culturel de la caste des brahmanes.

4 La restauration progressive de l’unité avec Jésus, Muhammad et Mikal

Progresser vers l’unité spirituelle de l’humanité passe par le dépassement des cultures qui la divisent, la libération des pouvoirs que le Créateur n’a jamais établi sur elle. Et par une démarche de connaissance, de compréhension mutuelle, pour rapprocher le monde sémitique du monde indo-européen.

Il faudra donc que les indo-européens intègrent les Messages des prophètes sémitiques Jésus et Muhammad qu’il convient de contextualiser (post 17). Il ne s’agit pas de suivre aveuglément un prophète envoyé à une autre époque et à un autre peuple. Mais de guider notre route spirituelle en s’inspirant du Message reçu par ce prophète.

Dans le monde moderne, personne ne peut ignorer l’importance de l’Evangile et du Coran. Chacun peut se l’approprier par leurs traductions dans les langues courantes. Certes il serait préférable de connaître l’araméen et l’arabe classique pour surmonter les quelques difficultés de lecture. Mais l’aide ponctuelle de lettrés de ces langues peut nous aider, sans pour cela en faire des gurus.

Il n’y a pas beaucoup de préjugés négatifs sur Jésus malgré les horreurs commises par les soi-disant chrétiens, les européens du colonialisme, de la domination économique et de l’arrogance culturelle. Les chrétiens sont une petite minorité en Asie, donc l’étude de l’Evangile purifié des écrits d’homme y est une bonne base de départ. Elle ne risque pas de provoquer des tensions sociales et est conforme à la chronologie prophétique.

Pour le Coran, c’est beaucoup plus difficile. Les préjugés historiques contre le monde musulman constituent une montagne de difficultés pour le monde chrétien. Et les exactions actuelles par des violents se réclamant de l’Islam ne facilitent pas le rapprochement. Pour le monde védique, le sujet délicat de construire un pont par la connaissance avec le monde musulman est abordé dans le post 14.

Pourtant, il est beaucoup plus simple de s’y retrouver dans le Coran que dans la Bible encombrée de livres d’hommes ou les foisonnants écrits hindouistes. Le Coran est une ode sublime à la Création, un poème dont on s’imprègne en le recevant d’abord dans le cœur sans le disséquer par l’intellect lourd de préjugés. Ensuite il faut y réfléchir avec l’intelligence spirituelle. C’est un travail à la portée de tous qui permet de court-circuiter les prétendues élites et guides autoproclamés.

Mais l’atout déterminant pour la restauration de l’unité spirituelle de l’humanité vient de nous être donnée par le Donneur de Parole en 1974-1977. Nous disposons d’un texte adapté au contexte de la modernité, placé dans la continuité prophétique sémitique et dicté dans une langue indo-européenne claire, le français. Il conviendra d’en séparer les gloses et commentaires du témoin plombé par sa culture d’ecclésiaste chrétien afin d’y retrouver la Lumière accessible à tous. Dieu a toujours parlé pour les peuples, pas pour leurs dirigeants, et les hommes simples et bons comprendront mieux la Parole de 1974-1977 que les intellectuels qui cherchent à en débattre

Quatre générations ne suffiront pas » ( Parole de 1974, 24/2). La persévérance est indispensable pour gravir ensemble les sentiers vers les Hauteurs Saintes et préparer le Jour.