Dès la première génération des créatures adamiques, il y a 50 000 ans environ (post 42), l’humanité commence à se détourner de Son Créateur, le Père trop aimant (Parole de 1974, 12/7), pour s’orienter progressivement vers le mal. Le mal contamine d’abord l’esprit de l’individu avant d’empoisonner son âme et de se répandre par contagion dans son groupe social. Il ne devient une calamité que quand l’homme se multiplie sur la planète et y instaure des pouvoirs puissants, rois blancs et rois noirs.

Ces pouvoirs religieux, guerriers, politiques, économiques, financiers, juridiques, bureaucratiques engendrent collectivement un monstre, la Bête. Elle se nourrit des ambitions des puissants et des riches et des faiblesses des dominés : mensonge, peur, paresse, convoitise, ignorance, orgueil… La mondialisation des informations nous permet de constater l’ampleur des guerres et des crises. Mais nous n’avons pas encore compris la principale cause, la Bête du pouvoir, et comment l’éradiquer.

La Parole de 1974 en 22/14 nous éclaire sur la marche à suivre : « Que ta descendance se souvienne de Ma Parole. Plus jamais de princes, ni prêtres, ni docteurs, et la Bête, qui agonisera longtemps derrière l’horizon mourra ! » Pour vaincre ce fléau mondial, la seule solution est la lutte pacifique, spirituelle pour libérer l’humanité de l’emprise des pouvoirs et de leurs serviteurs, princes du culte, prêtres, docteurs en idéologie, guetteurs. La Parole aidera les générations qui viennent à fraterniser et à déconstruire les systèmes de pouvoir pour se libérer de la violence et des injustices qu’ils créent.

1 L’engendrement de la Bête par les créatures adamiques

La Bête du pouvoir n’a pas été créée par Dieu, c’est un organisme parasite artificiellement engendré par la société humaine qui s’est détournée du Plan Créateur d’Amour et de Justice. La Bête du mal germe d’abord dans les individus, les adames, comme le décrit la Parole dès la première théophanie de 1977 en VII/5 : « Ma Parole est dans la parole d’homme, Adame sort de Ma Bouche avec la lime filée, le lion de la nuit cherche la cuisse, un désir de noce entre dans la cuisse ».

La Bible en Genèse 3 attribue la faute à Eve : « La femme voit l’arbre appétissant, désire l’arbre pour connaître. Elle prend un fruit, le mange, en donne aussi à son homme, avec elle il mange. Leurs yeux s’ouvrent, ils découvrent qu’ils sont nus et cousent des feuilles de figuier pour couvrir leurs reins. Ils entendent Dieu, ils ont peur et se cachent, Adam accuse la femme qui avoue avoir été trompée par le serpent ». Dans le Coran, la faute n’est pas celle de la femme et le tentateur est Iblis, un djinn rusé.

La Parole de 1974 rétablit la responsabilité des mâles en 2/2 : « Adam a choisi d’être maître des arbres et de leurs fruits, décidant souverainement lequel sera planté, lequel sera abattu, quels fruits seront récoltés, lesquels seront mangés par ses troupeaux. De compagnon d’Eve, il a choisi de devenir son maître, lui imposant ses ruts, sans plus partager les joies que J’ai réservées aux époux, faisant d’elle une chamelle toujours grosse pour grossir les rangs de ses armées et de ses serviteurs, pour pourvoir à ses cuisines et à ses adultères ».

Obsédé par sa volonté de puissance, Adam se détourne de l’amour partagé, mais aussi de la Parole pour justifier sa violence : « Adame frappe l’arbre de Parole, ouvert. L’arbre pleure le sang ! Le sang sur la tête, la cuisse rouges. Je suis Blanc l’Eau. Rouges Adame le fils et fils et fils jusqu’à Yëchou (Jésus) percé » (Parole de 1977, XIV/1). Ses descendants suivent sa trace : le premier crime de la Bible est le meurtre d’Abel par son frère Caïn. Plus tard, Lamek a deux femmes, tue pour une meurtrissure et se venge 77 fois (Genèse 4/23).

La Bête du mal se renforce à l’intérieur des premiers groupes sociaux qui se constituent avec la prolifération des créatures adamiques, et fait entendre ses râles avec l’organisation des sociétés humaines et la division du travail entre villes et campagnes. Les crimes individuels continuent, mais la violence organisée par des pouvoirs, beaucoup plus meurtrière, commence à apparaître au fil des conflits entre groupes humains en concurrence pour les terres ou les femmes. D’après Hariri, le premier indice archéologique d’une guerre organisée date de 13 000 ans.

La ville la plus ancienne identifiée par les archéologues, Jéricho, date de 11 000 ans. Quelques millénaires après, d’autres villes apparaissent en Anatolie et dans les vallées de Mésopotamie puis de l’Indus. Cette société humaine organisée permet aux plus malins, convoitant les plaisirs de la chair et les richesses, de s’activer pour dominer leurs frères humains et les exploiter. Pouvoir guerrier et pouvoir magique s’associent pour inventer des idoles pour favoriser leurs conquêtes. Il y a 9500 ans, Noé (post 58) sera confronté à ce polythéisme et méprisé par les grands de son peuple à qui il transmet l’avertissement du Créateur.

Zarathoustra (post 5), il y a près de 5000 ans, affronte un pouvoir structuré par les prêtres sacrificateurs et les pouvoirs profanes, guerriers et riches marchands. Il enseigne que Dieu ne veut pas des sacrifices sanglants des prêtres et que les hommes doivent suivre la voie du Bien et non obéir au pouvoir. Il sera assassiné mais son message se propagera dans toute la région. L’empire perse avant l’arrivée de l’Islam avait comme religion officielle le mazdéisme, l’altération par des prêtres du message du prophète.

Avec le développement de la population, des villes et des richesses, les rivalités de rois se traduiront par l’édification d’empires guerriers. La Bête du pouvoir pourra proliférer, en Egypte, en Perse, en Grèce, à Rome, en Inde, en Chine et plus tard en Amérique. La dynamique de conquête de ces empires leur permet d’enrichir une caste de privilégiés, prêtres sacrificateurs, scribes comptables des richesses et marchands habiles qui soutiendront le pouvoir impérial. Le peuple reste pauvre, mais la réduction en esclavage des peuples conquis procure une main d’œuvre gratuite. Ils construisent sous les fouets des puissants des palais et temples somptueux qui impressionnent les foules. Les empereurs, avec le soutien de la caste des prêtres, se déclarent être eux-mêmes des dieux ou leurs descendants, en Egypte, en Chine ou à Rome où le panthéon accueille le guerrier César en son sein.

2 Les prophètes de la Bible face aux pouvoirs

A l’époque des prophètes Abraham et Moïse (-1800 et -1300, post 3), les pouvoirs dominants ont une solide assise religieuse, le polythéisme (post 37). Le pouvoir dans la ville d’Ur s’appuyait sur le culte de son idole, chaque ville ayant son dieu tutélaire et ses prêtres sacrificateurs censés assurer la victoire. Quant à l’empire égyptien, puissance agricole et militaire s’exerçant sur une vaste région, la brève tentative du pharaon Akhenaton d’éradiquer le culte polythéiste fut balayée par les prêtres dès sa mort.

Dieu conseilla donc à Ses prophètes d’émigrer vers des territoires moins hostiles, Abraham partit avec les siens vers Canaan. Moïse conduisit une troupe d’esclaves à travers le désert pour s’installer en Palestine. La troupe de Moïse fut d’abord poursuivie par le pharaon dont l’armée fut engloutie (probablement par le tsunami qui suivit l’éruption de Santorin). Puis le roi Amaleq les plaça en situation de légitime défense et les obligea à combattre pour survivre.

C’est après Moïse que ce peuple composé d’hébreux et d’esclaves en fuite devint sous les ordres de Josué un conquérant impitoyable et rapace. Comme en attestent les récits bibliques, massacres, pillages et viols étaient de règle et le resteront dans la plupart des guerres. Même à l’époque moderne qui se croit civilisée, la barbarie de l’armée russe est révélatrice du déclin spirituel d’une nation endoctrinée par le pouvoir chrétien qui parle d’une guerre sainte et s’imagine en empire encerclé et menacé.

Vers -1040, face au comportement scandaleux des prêtres fis d’Eli, Dieu établit Samuel comme prophète en Israël menacée par les Philistins. Samuel les guida avec rectitude et sagesse, mais le peuple lui demanda « d’instaurer un roi comme l’ont les peuples voisins ». Le prophète intercède auprès de Dieu qui lui répond en Samuel 8/7 :  » Ecoute la voix du peuple, ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est Moi, ils ne veulent plus que Je règne sur eux « . Dieu avertit le peuple de tous les abus que les rois feront, le peuple refuse d’écouter. Saül sera oint par le prophète comme premier roi d’Israël. Avant sa mort, le prophète rappellera au peuple que le Seigneur, votre Dieu est votre roi (12/12). Comme signe de la colère divine, en ces jours de moisson, l’orage va abattre les épis mûrs.

Les rois se succèderont en versant le sang pour accéder au pouvoir, certains se surpasseront dans les abominations, et la plupart perpétueront tous les abus prédits par Samuel. En -740, Dieu envoie le prophète Isaïe (post 16) avec une autorité prophétique incontestable à laquelle les rois se soumettront. Il avertit le pouvoir royal de Juda, les prêtres et les riches de cesser leurs injustices pour éviter les catastrophes. La royauté finira par disparaître, non parce que le peuple revint à Dieu comme roi, mais parce que les guerres entre les peuples de la région aboutiront à la destruction de Jérusalem en 587. Après une révolte conduite par le dernier roi Sédécias qui refusa d’écouter le prophète Jérémie. Le peuple sera déporté puis autorisé par Cyrus à reconstruire le temple de Jérusalem. La caste des prêtres, les saducéens, disparaîtra définitivement avec la destruction du temple par les Romains.

Les prophètes avaient rappelé avec autorité les voies de YHWH au peuple et à ses classes dirigeantes qui s’en détournent. Ils affirment que c’est en changeant de comportement que les hommes retrouveront la paix et le bonheur. Le prophète Jean le Baptiste fera de même. On les consultera, on viendra les écouter, mais l’immense majorité du peuple et surtout ses dirigeants continueront à se détourner de YHWH et à expérimenter le mal. Jésus, messager de l’Evangile (post 2) est envoyé aux brebis perdues de la maison d’Israël pour leur rappeler la Loi d’Amour. Ses miracles et son autorité de Rabbi inquiètent le pouvoir religieux qui envoie des guetteurs en Galilée pour le prendre en faute, en vain. Il s’insurge contre l’hypocrisie des pouvoirs religieux. Le Sanhédrin décide alors de faire appel au pouvoir romain pour l’éliminer comme fauteur de désordre.

Il est crucifié mais Dieu le ressuscite, ce qui permettra à son Message de survivre à sa mort. Il revient en 1974 et rappelle sa récusation des prêtres : « Les prêtres et leurs princes, comme des taureaux ils ont soufflé leur haine à Ma Face, ils m’ont encorné sur le bois. Par là ils ont anéanti leur race par le mal qu’elle secrète dans tous les siècles » (8/3) ; « Je n’ai établi aucune principauté, c’est le monde qui l’a établi, comme l’envahisseur s’installe sur l’héritage des nations conquises par sa  violence, qui leur clôt les oreilles, les yeux, la bouche, pour qu’elles ne M’entendent plus, pour qu’elles ne Me voient plus et ne Me parlent plus, pour qu’elles le croient mon tenancier, l’envahisseur habile à Me faire dire ce que Je ne dis pas, à faire vivre les nations comme Je ne veux pas » (3/1-3).

Ainsi, le christianisme avec sa dogmatique et ses institutions cléricales est une trahison des prophètes bibliques et de l’Evangile de Jésus dont il détourne les nations qu’il endoctrine.

3 Les avatars de la Bête du pouvoir en Occident : cléricalisme, colonisation, communisme

Les hasards de l’histoire et le dynamisme de l’apôtre Paul conduiront le christianisme à se développer en terre païenne, au cœur de l’empire romain, et à être marginalisé dans sa terre natale. Avec la conversion de l’empereur Constantin en 337, la puissante organisation de l’empire romain servira de support à l’expansion d’un système clérical dogmatique centré sur Rome. Ce système se fragmentera avec la séparation de Constantinople et de Rome, puis avec l’irruption de la Réforme (post 29). Mais la théologie trinitaire et l’emprise des prêtres, popes et pasteurs perdurera. Elle accompagnera les pires exactions commises par les armées européennes lors des conquêtes coloniales et des guerres mondiales, l’alliance du sabre et du goupillon.

La culture de l’empire romain centralisé autour d’une alliance des guerriers et des prêtres restera le modèle dominant en Europe. Son rival était l’empire perse, fondé par Cyrus en -550, quand Rome n’était qu’une modeste ville, et bien avant les premiers empereurs de Chine (-220) et d’Inde (-273). La Chine et l’Inde étaient les grandes puissances mondiales de l’époque. Mais leur pouvoir de nuisance guerrière à l’extérieur de leurs frontières restait limité.

La Chine des Han, un empire ethniquement homogène, centralisé et riche de son agriculture, son artisanat et son commerce, était surtout axée sur le commerce avec l’Ouest via la route de la soie. Elle s’affairait à protéger le cœur de son territoire des pilleurs mongols. Le subcontinent indien a toujours été ethniquement et culturellement fragmenté, la culture dravidienne était plutôt non violente. Les envahisseurs aryens ont apporté leur culture guerrière et leur religion sacrificielle, mais cet immense territoire était suffisamment fertile pour enrichir sa population et limiter les guerres à des rivalités internes. C’est avec l’empereur Asoka qu’un empire indien s’est constitué, mais sa conversion au bouddhisme en a fait un empire pacifique.

Par contre, pendant des siècles de rivalité guerrière entre la France et l’Angleterre, puis l’Allemagne, les européens ont inventé des armes de plus en plus meurtrières, des stratégies guerrières et sont devenus des puissances militaires. L’agressivité des pouvoirs européens se tourna vers les territoires lointains avec le développement de flottes conquérantes par le Portugal, l’Espagne, puis l’Angleterre. L’Europe étendit progressivement sa domination coloniale sur le reste du monde au détriment des populations locales vassalisées et de leurs ressources naturelles pillées.

Avec la révolution industrielle et ses injustices criantes, une idéologie émergea au XIXème siècle sous la plume colérique de Marx pour sortir de la domination bourgeoise et redonner sa dignité au prolétariat industriel honteusement exploité. L’intention était certes louable, mais ses théories matérialistes et ignorantes des mécanismes de création de valeur par l’innovation et l’épargne ont échoué à enrichir les populations. Le communisme arrivera au pouvoir en un lieu improbable, la Russie, pays très peu industrialisé et dans les mains de grands criminels assoiffés de pouvoir, Lénine puis Staline. Le marxisme léninisme se transformera en maoïsme en Chine. Avec les mêmes massacres et l’incapacité à améliorer la situation du peuple.

Les USA furent les premiers à se libérer de la tutelle coloniale, mais restent de culture « occidentale » : christianisme clérical, démocratie électorale, capitalisme innovant et idolâtrie du marché comme régulateur économique et financier. Un modèle qu’ils cherchent à exporter. Un clivage binaire s’est créé entre ce modèle occidental et les autres cultures que les populistes locaux exacerbent car leur domination militaire, technologique, financière et économique exaspère leur opinion publique.

La déconstruction de la Bête du pouvoir doit repartir de ses fondements historiques. Les technologies inventées en Occident ont lancé l’humanité dans une frénésie de jouissance, de domination des peuples, de surexploitation de tout ce qui était à sa portée sur terre, en mer et dans l’espace avec des conséquences humaines et écologiques catastrophiques.

La Bête du pouvoir, qu’elle se vête de libéralisme démocratique ou de communisme reste le produit idéologique des modèles européens passés et son centre de gravité est encore en Occident. Pour assécher cette Bête, la Parole du Créateur est irremplaçable pour comprendre et agir. En Europe, avec le recul de l’histoire, il est plus facile de saper les fondements de la Bête.

4 Le Coran face à la Bête

Comme l’Evangile, le Coran libère les hommes de tous les pouvoirs humains : « Ne sais-tu pas qu’à Dieu appartient le royaume des cieux et de la terre, et qu’en dehors de Dieu vous n’avez ni allié ni secoureur (2/107) ? Sachez que Dieu est votre maître, le meilleur maître (8/40). C’est en Dieu que les croyants doivent placer leur confiance » (9/51). La relation entre le Créateur et les hommes n’est pas de maître à esclave ou sujet comme avec les pouvoirs humains, c’est une relation d’Amour paternel avec ses créatures humaines.

A l’époque du prophète Muhammad (post 1), les empires perses et byzantins dominaient la région. Mais la péninsule arabique était aux marges de leur rivalité. Le polythéisme enrichissait la cité de La Mecque avec le pèlerinage aux idoles, mais il était fractionné en rivalités claniques. Sa base idéologique était faible, car le monothéisme d’Abraham et d’Ismaël était resté dans la mémoire du peuple. Muhammad n’a pas dû s’exiler tout de suite, il a pu enseigner son peuple avec le Coran et rassembler un petit noyau de soutiens. L’affrontement avec les clans dirigeants fut d’abord sous forme de joutes verbales, une tradition arabe. Mais dix ans après le début de son apostolat, le prophète dut s’enfuir à Médine pour échapper au complot tramé contre lui et y organiser la résistance avec ses alliés.

La Parole de 1974 loue le prophète Muhammad en 2/9 : « Je suis Celui Qui a parlé par Muhammad, le briseur d’idoles, le plus écouté de Mes messagers, le plus sage, qui n’a pas fait ployer son peuple sous les observances et ne l’a pas fait fléchir sous les ordonnances de princes du culte ». De son vivant, le prophète était le guide, l’arbitre des rivalités et désaccords entre ses compagnons, le facteur d’unité. Il ne s’est jamais comporté en chef. Il avait une autorité naturelle, et il a eu la sagesse de ne pas désigner de successeur. Mais dès sa mort, ses compagnons ont fait l’erreur de désigner un calife pour diriger la communauté des croyants (post 34).

Le califat conduisit les musulmans à guerroyer et à se diviser en factions, en particulier chiites et sunnites. Ils ont fondé de grands empires, sassanide et ottoman, en guerres incessantes contre l’empire chrétien. Ils ont oublié la continuité prophétique qui appelle à fraterniser entre croyants en respectant leurs différences. Et la Parole du Coran, 2/256 : « pas de contrainte dans la voie (dîn, habituellement traduit par religion, voir post 39) ». Cette idéologie du « calife bien guidé » pollue encore la culture musulmane comme le montre l’aventure criminelle de l’Etat islamique ou l’oppression du peuple iranien par la dictature du guide suprême et des mollahs.

Comment sortir de cette connivence de l’alliance sacrée entre la Bête du pouvoir et les clercs de l’islam ? Je partage l’opinion du Dr Al Ajami : « Un soulèvement contre l’autorité en islam n’est guère envisageable. Les clercs de l’islam ont encore du poids sur les mentalités sociales, mais les penseurs musulmans ne dépendent pas des ulémas officiels dont ils peuvent s’affranchir. Il faut reconstruire une pensée libre et créative en islam pour le libérer des « doctes » qui s’emmurent dans leurs certitudes. Un monde est à déconstruire sans détruire. L’avenir est à la réforme du musulman ». Les jeunes générations seront déterminantes !

« Le Coran étant le référent partagé, il faut initier avec rigueur et méthode un travail de relecture du texte, un ressourcement : Quel était le Message du Coran à l’origine ? Quel était ce sens littéral brut qui insuffla tant d’énergie aux croyants ? Plus que notre passé, le Coran est notre avenir ». C’est avec la Parole, le texte du Coran qu’il faut lutter contre la Bête et ses serviteurs qui endoctrinent des musulmans ignorants, pourrissent leur cœur. Ils leur font croire qu’ils servent Dieu en terrorisant leurs frères humains !

5 La Parole de 1974-1977 récuse la Bête et annonce de futurs bouleversements

« Bannis les docteurs (en idéologie) dont l’ignorance m’est un dégoût, qui emplissent de vent les têtes faibles de Mon peuple. Je te livre un langage qui lui donnera l’intelligence comme Je l’ai livré aux prophètes… Les docteurs M’ont façonné un dieu à trois têtes pour étonner les faibles, les faire trembler sous leur oracle ; ils ont décidé de Ma Pitié et de Mon Châtiment selon les œuvres en discours interminables, énigmatiques. Mon Peuple ne sait plus où Je suis, où Je ne suis pas, abats les idoles de l’esprit comme furent abattues les idoles de bois ! » (1974, 23/4-8)

« J’ai interdit qu’on s’empare de l’héritage de Mon peuple et de son gouvernement que J’ai donné à tous, qu’on détourne vers l’échoppe du banquier et du marchand la récolte du paysan et le salaire de l’ouvrier par toutes sortes de séductions et de corruptions » (27/5). « Dis aux riches, aux puissants, aux impudiques, aux prêtres et aux autres qu’ils tirent maintenant abondance de la terre, de l’or, du fer et du feu, du salaire de l’ouvrier, de l’humilité des petits, des faiblesses des pécheurs, et qu’ils ont mis en lois leurs rapines, leur injustice et toutes leurs abominations en alliances qu’ils font habilement sceller par ceux qu’ils dominent pour les corrompre, les tromper, les voler » (27/8-9).

« Voilà ou Je suis : Ma Parole comme un fleuve s’écoule à nouveau sur les steppes, Elle trace son cours dans les terres glacées où J’ai suscité des hommes rudes, des hommes scandalisés par les puissants et les prêtres. Ils n’écoutent pas Ma Parole ; beaucoup me haïssent, c’est pourquoi Je n’ai pas envoyé à ces hommes Ma Parole dans les Livres, mais en secret J’ai conduit leurs pas vers le Vérité. Car la Vérité, c’est que le monde doit changer. Ma Parole est la Loi qui vient… Tu aideras l’opprimé contre l’oppresseur, le spolié contre le spoliateur ; avec tes frères des steppes, ceux qui ne prononcent pas Mon Nom, tu établiras l’équité » (28/3-10).

« Il est temps que Je libère les nations, dans la nuit Je leur ai fait entendre le délire des puissants, des princes et des riches, elles ont compris, elles se sont levées, elles ont rompu leurs chaînes, de leur fer elles ont forgé des armes, elles ont capté le feu qui lance les traits, elles ont grondé du fond des steppes, elles ont repris leur héritage aux voleurs. Les nations reviendront vers Moi, d’autres nations se libéreront » (28/20). « Ce que J’ai dit s’accomplira pour les générations qui sortiront de ta descendance » (29/1). « Mon Peuple s’éloignera-t-il des princes du culte et des prêtres, des fausses promesses, fuira-t-il les prostituées, les marchands, les usuriers qui le retiennent par leurs séductions, ceux qui rendent des jugements iniques, qui menacent de malheur les faibles s’ils se rebellent, qui détournent vers eux Mon Héritage ? (31/4)

« Ecris que les princes seront détrônés bientôt ; leur imposture est déjà révélée, leurs prêtres seront renvoyés au champ et à l’établi, leurs docteurs vendront leur art aux disputes du siècle. Mais écris pour les enfants de tes enfants que le fléau demeurera derrière l’horizon caché par un ciel pur. Comme l’envie soulève les mamelles d’une jeune vierge, le fléau reviendra d’abord comme un vent léger, agréable pour ceux qu’il caresse. Que ta descendance prenne garde à l’ouragan qui suivra si elle se laisse prendre aux séductions des voix douces revenues de l’horizon, car elles deviendront vite le tonnerre des tyrans et Mon Jour reculera encore devant eux ! Que ta descendance se souvienne de Ma Parole : plus jamais de princes, ni prêtres, ni docteurs, et la Bête, qui agonisera longtemps derrière l’horizon mourra » (22/12-14).

Ainsi, dans la Parole, la Vérité n’est pas abstraite, subjective, individuelle ou mystique, elle est concrète et collective : le monde doit changer. La Parole de 1977 nous met d’abord en garde contre les rois blancs, le roi qui tient la barbe de Moché, Yëchou et Muhammad (XIII/21). Les princes du culte et docteurs de la religion conditionnaient les fanatiques violents. ils ont semé la discorde et la peur tout au long de l’histoire de l’humanité. La Parole annonce que les princes seront détrônés bientôt. Mais l’histoire a prouvé que le changement de rois blancs ou de rois noirs ne suffira pas pour reconstruire et stabiliser un monde d’équilibre et de bonheur.

Il sera peut-être difficile d’éviter les violences de scandalisés qui sombrent parfois dans la désespérance ou dans la révolte de destruction aveugle comme celle d’un animal qui brise ses chaînes. Mais pour les croyants, la désespérance est infondée. Ils sont appelés à une lutte pacifique pour rétablir l’équité avec les scandalisés, sans chercher à convertir quiconque. Quatre générations ne suffiront pas pour établir la Loi d’Amour et de Justice, en agissant sur la base et le milieu de la pyramide du pouvoir. En réfutant dans la conscience des peuples les mensonges et fausses promesses des pouvoirs. Et en se tenant à l’écart des serviteurs de la Bête, les charlatans (33/20) de la religion, les docteurs de la loi et les clergés de l’Etat de droit qui leur succèdent.

Car la Bête du pouvoir se nourrit de la peur et des vices du peuple (mensonge, paresse, convoitise, égocentrisme…). Elle nous soumet à des « gouvernants » de gauche ou de droite à la sauce politique, et à leurs lois, alors que de bons gestionnaires, organisateurs et arbitres de débats publics suffiraient. Elle relaie souvent la propagande des doctes idéologues du matérialisme pseudo-scientifique.

6 Qu’agonise la Bête du pouvoir : le plan de lutte

La société humaine s’organise naturellement autour des familles, du voisinage, et à plus grande échelle, des assemblées et des nations. La Parole de 1977 nous appelle à construire une humanité où « l’homme (de)vient les frères, les nations s’embrassent, le frère ne vend pas le pain et la laine » (XIX/22). Tout commence donc par la transformation personnelle de l’homme qui doit devenir « les frères ». Elle évoque l’homme noir stérile (XXVII/5), qui convoite sans cesse, n’a pas la paupière et lèche l’étal (XXXIV/15), en contraste avec le frère des steppes, le scandalisé dont le cœur est resté généreux (28/17).

La soumission aux pouvoirs fait le bonheur tranquille de beaucoup de nos contemporains, mais le mal prolifère car la réduction des problèmes de l’humanité à la politique, la loi, la finance, l’économie ou l’affiliation religieuse ne fonctionne pas. En oubliant sa qualité donnée par les âmes individuelles, l’humanité court au désastre. Il faut d’abord renforcer nos âmes, changer notre regard vers l’autre et nos comportements sociaux. Le retour du Bien fera progressivement disparaître cette bassesse qui aliène le cœur et la pensée, et nous rend esclaves de pouvoirs, de vices, de préjugés et d’idées qui emprisonnent nos esprits.

C’est une condition préalable pour construire des myriades d’assemblées bienfaisantes, libres et souveraines d’elles-mêmes (post 44) qui nous permettront de restaurer notre intelligence collective pour mieux vivre ensemble. La Parole appelle les assemblées d’hommes devenus frères par la qualité de leur âme à faire alliance fraternelle (35/11) avec les assemblées de croyants de toutes sensibilités et avec leurs frères des steppes pour établir l’équité.

Quand l’homme renonce à ses petits pouvoirs et aux biens matériels superflus, il vit dignement, il devient un frère qui ne vend pas le pain et la laine, prêt à partager pour permettre à tous de se nourrir et de s’habiller. Ainsi, il « fend le souci des nations » (XLIX/3). Alors les nations, libérées des calculs politiques, pourront s’embrasser. Ce ne sont pas ces Etats-nations issus des hasards de l’histoire (post 45). Leurs frontières servent de cadre au pouvoir étatique et au culte des idoles de l’esprit moderne comme l’Etat de droit, il s’agit des nations définies par la libre volonté d’un peuple de s’assembler et de coopérer, le sens que le Coran donne à umma.

Car la Loi Qui Sera, Celle de la Parole pour les croyants ou Celle qui guide en silence les scandalisés n’a pas de frontières. Elle met les forts et les sages au service des faibles et des petits, elle réprimande le menteur, elle exhorte le voleur à restituer et le méchant à réparer (36/15). La violence communiste qui accapare les richesses au profit de quelques privilégiés du parti ou de kleptocrates au sommet du pouvoir est un scandale d’hypocrisie.

Gandhi (post 41) avait très bien compris la nécessité d’une dynamique spirituelle : « Le véritable fléau, c’est l’étroitesse d’esprit, l’égoïsme et cet esprit de clan qui fait le malheur des nations modernes. La cohésion des nations est faite de la réciprocité d’égards entre les citoyens. Un jour, il faudra étendre à l’univers entier cette entente nationale par la solidarité qui a toujours caractérisé la famille ». Le sage de l’Inde disait « L’Etat idéal est celui où il n’y a aucun pouvoir politique en raison même de la disparition de l’Etat car chacun se dirigerait de lui-même de façon à ne jamais gêner son voisin, ce serait un Etat d’anarchie éclairée ».

Le mot anarchie (son étymologie signifie « sans pouvoir ») fait peur, car certains l’associent au chaos. Une société anarchique dont l’équilibre se fonde sur la fraternité vécue, c’est tout sauf un chaos où les violents, les méchants et les bandes exercent leur pouvoir de nuisance et commettent leurs méfaits. Une société anarchique guidée par le Bien s’équilibre grâce à la vigilance de chacun à l’égard de ceux tentés par une puissance ou des richesses réservées à leur personne et à leurs suppôts.

Elle sait distinguer les forts et les sages qu’elle met au service des assemblées et des nations sans se laisser berner par le mythe de l’égalité. Elle ne se prive pas des talents de ceux qui savent particulièrement bien organiser, contrôler, décider, gérer. Ils ne seront ni cajolés, ni adulés mais récompensés de manière raisonnable pour leurs efforts et leurs résultats. La culture populaire en France, contrairement à celle des USA, est souvent envieuse à l’égard des riches. Elle est convaincue à tort que l’appauvrissement des riches enrichira la société. Ce qui importe est d’où vient leur richesse et ce qu’ils en font. La richesse, acquise par le travail et la prise de risque permet d’épargner apprès avoir contribué aux impôts collectifs et d’investir judicieusement bénéficie à tous. La générosité est probablement aussi fréquente chez les riches que chez les pauvres, chez les athées que chez les croyants.

De plus, un croyant n’a pas à juger des intentions des autres personnes. Mais il peut se faire une opinion réfléchie sur les actes. En France les invectives et les attaques personnelles sévissent trop souvent dans le monde politique. J’insiste donc sur ce point qu’il ne faut jamais confondre la problématique universelle de la Bête du pouvoir avec notre opinion sur les hommes puissants. Je n’ai pas à juger de leur sincérité. Mon opinion est que nous n’avons pas à nous plaindre de la compétence des gouvernements et de l’administration française. On peut toujours faire mieux. Mais il y a bien pire ailleurs !

La stratégie optimale de déconstruction de la Bête variera en fonction des circonstances locales. Mais la Parole ne nous appelle ni à des révolutions violentes, ni à l’impatience : « Je laisse aux dominateurs le temps du repentir, Je patiente encore, J’appelle encore les prêtres à la Vérité, selon Ma Promesse il leur sera laissé la paix, la nourriture et l’abri, celui qui restituera à Mon Peuple qui ses biens, qui sa piété, s’éteindra heureux au milieu des siens (28/21-22) ».

Nous parlerons dans de prochains posts des Bêtes du pouvoir russe et iranienne, ces Etats nations qui ont la nostalgie d’un empire passé et sèment la violence à leur périphérie. En Europe, la déconstruction de la Bête semble moins difficile car le pouvoir religieux est largement décrédibilisé, et le pouvoir politique est déjà bien fragmenté. Ceci explique peut-être le choix par le Créateur de la France des années 70 pour y lancer son Message libérateur ?

La Bête perdure parce que des hommes la servent : les princes du culte, les prêtres et les guetteurs des rois qui défendent les privilèges octroyés par la Bête. Quand ces esclaves cesseront de servir la Bête, quand les hommes endoctrinés ouvriront leurs yeux, elle s’effondrera. Si la Bête reste nourrie par les hommes, le Jour de Dieu recule. L’agonie de la Bête sera longue : au plan médical, elle se caractérise par une réduction du souffle, du tonus musculaire, puis de la conscience. Il faut donc priver cette Bête qui parasite l’humanité de l’énergie apportée par le soutien des populations qui ont peur du chaos et du relais de ses soutiens religieux et politiques. L’avenir reste à écrire par les générations qui nous suivront.

Le Jour de Dieu, le Jour de la Résurrection annoncé par les textes de la Parole, accompagnera la fin des systèmes de pouvoir inventés depuis les créatures adamiques. Ce n’est pas le Créateur qui en décidera, c’est aux hommes créés libres de vaincre la Bête.

Cette victoire est la seule solution au problème de la mort, elle restaurera notre lien avec le Donneur de Vie, individuellement puis collectivement pour que Son Jour puisse apparaître, enfin !