On trouve indéniablement dans certains textes sacrés des références eschatologiques, c’est à dire liées à une attente d’un Jour de fin du monde ou de fin des temps, et les religions et sectes se sont servi de leurs interprétations de ces textes pour apeurer leurs fidèles. Dans la Bible, le contraste est saisissant entre les prophéties historiques précises d’Isaïe qui se sont réalisées et les visions de Daniel, obscures et écrites en style apocalyptique. C’est aussi le style de l’Apocalypse selon Jean, qu’il convient d’écarter (Parole de 1974, 16/12). Dans le bouddhisme, il y a des annonces évasives d’un futur Bouddha Maitreya. Et les premiers chrétiens ont attendu en vain une fin du monde imminente.

Des voix se font entendre actuellement dans le monde musulman pour annoncer l’arrivée du Dajjâl, de la Bête ou Antéchrist, liée au retour de Jésus ou à l’arrivée du mahdi, puis du déclenchement d’une guerre dantesque entre les soldats du mal et ceux du bien. La confusion règne. Le rapprochement du Coran et de la Parole dictée à Arès, le Bon Livre, nous permettent d’y voir plus clair.

Voici le principal extrait eschatologique du Coran, dans la sourate 27, avec les notes de lecture du juste frère :
Quand la Parole (qawl) (waqaa) [« tombera » ou « sera un processus réel »] sur eux, Nous leur ferons sortir de terre [c.-à-d.: d’une nation] une bête qui leur parle [en disant] “que les gens n’étaient nullement convaincus de la Vérité de Nos Signes [c.-à-d.: Signes du Royaume]”. (82) Et le Jour [c.-à-d. :7 eme Jour] où Nous allons les confiner (hashr) [c.-à-d. : les solidifier], de chaque nation, une foule de ceux qui démentaient Nos révélations, et qu’ils seront dispersés [c.-à-d.: par leurs maitres / Gog]. (83) Puis, quand ils seront arrivés [c.-à-d. : à la compréhension du Zabour], (Dieu) dira : “Avez-vous traité de mensonges Mes Signes sans les avoir embrassés de votre savoir ? Ou que faisiez-vous donc ?” (84) Et la Parole (qawl) (waqaa) [« tombera » ou « sera un processus réel »] au-dessus d’eux à cause de leurs méfaits. Et ils ne pourront rien dire [c.-à-d. : ils auront aucune preuve valable pour contredire].

Voici ce que dit la Parole de 1974 / 22, sur la Bête :
« Ecris, homme Michel, que les princes seront détrônés bientôt ; leur imposture est déjà révélée, leurs prêtres seront renvoyés au champ et à l’établi, leurs docteurs vendront leur art aux disputes du siècle. Mais écris pour les enfants de tes enfants que le fléau demeurera derrière l’horizon caché par un ciel pur. Comme l’envie soulève les mamelles d’une jeune vierge, le fléau reviendra d’abord comme un vent léger, agréable pour ceux qu’il caresse. Que ta descendance prenne garde à l’ouragan qui suivra si elle se laisse prendre aux séductions des voix douces revenues de l’horizon, car elles deviendront vite le tonnerre des tyrans et Mon Jour reculera encore devant eux ! Que ta descendance se souvienne de Ma Parole : plus jamais de princes, ni prêtres, ni docteurs, et la Bête, qui agonisera longtemps derrière l’horizon mourra« .

Le mot bête apparait également dans le Message de 1977 : « la langue entre dans la gorge mange avec la bête » (XXXIII/6) et fait référence à la dérive religieuse du discoureur Michel Potay qui retrouve ses réflexes de prince du culte, ce que le témoin interprète à tort comme un avertissement adressé à ses contradicteurs, un contresens habile pour fidéliser son troupeau. Ce chapitre débute par « J’entre un fouet dans ta bouche » et la gorge fait référence à « Ouvre ta gorge, dit la Parole, Elle est » (I/4) et au prêtre qui doit dégorger (XLII/18). Quelle langue, quelle gorge sinon celles de Michel Potay ce prêtre qui lèche le citron ?

Il résulte à l’évidence du rapprochement du texte du Coran et de celui du Bon Livre, que la Bête, c’est le pouvoir religieux, et l’alliance entre les pouvoirs qui se sont établis à sa suite : militaires, politiques, financiers…. Et pour vaincre cette Bête, un fléau mondial, la seule solution est la lutte pacifique, spirituelle pour libérer l’humanité de l’emprise des pouvoirs religieux, de leurs doctrines, de leurs serviteurs zélés, princes du culte, docteurs en théologie, prêtres et guetteurs du roi.

Voici un extrait du chapitre XLV, restauré des altérations du témoin et sublime de concision, où la Parole de 1977 annonce cette lutte : « Le Mont a les pics, le guetteur l’œil boule ne voit pas. Les chefs, le ver dans l’œil, ont le guetteur. La gent Me parle, la taure, le Bras entre la cuisse. Pieuse gent choit, le sein devant, le sein dur Mon Poing bat…haut elle choit, blanc l’Eau, elle bout elle choit, frappe le fouet, haut la pieuse gent choit, l’orage, les oreilles crèvent. Elle crie les scies. Brume les perles. Le guetteur, le ventre perd… La Mer noie la raie le guetteur. La Mer soulève les frères la fane. Le roi blanc, le roi a la peau lourd, nu« .
La lutte avec pour arme l’Eau de la Parole, crèvera les oreilles sourdes pour que le monde l’écoute au lieu d’écouter les discours des chefs qui ont le ver dans l’œil (ce qui évoque le Dajjâl, représenté comme un monstre borgne). La Mer de la Parole noiera la raie du mal et les guetteurs qui la soutiennent, les rois blancs seront à nu et ne pourront plus nuire. Alors la Bête mourra.

La Bête de la religion et des pouvoirs profanes perdure parce que des hommes la servent : les princes du culte, les prêtres et les guetteurs qui défendent chacun son fromage, les divers privilèges que leur octroie ce statut d’esclaves de la Bête. Quand ces esclaves cesseront de servir la Bête, quand les hommes endoctrinés ouvriront leurs yeux, elle s’effondrera. Si la Bête reste alimentée par les hommes, le Jour de Dieu recule.

Ce Jour de Dieu est annoncé de manière répétitive dans la Parole. La veillée 31 dit : « Alors ce sera Mon Jour. D’un Geste J’arrêterai l’astre sous vos pieds ; il n’y aura plus ni jour ni nuit, mais Ma Lumière couvrira tout sans cesse ; Je descendrai visiter Mes Granges, J’étendrai Mes deux Bras sur l’univers et il criera sa liesse, il tremblera de plaisir, les étoiles s’allumeront comme des flammes, brûlant et dévorant les restes de broussailles et d’épines. Je M’inclinerai vers les fosses, les vases funéraires, les mers, les os et les poussières frémiront sous la caresse des âmes descendues avec Moi des Hauteurs Saintes, ils s’assembleront et se relèveront. » Le Jour de la Résurrection sera une liesse pour l’univers et interviendra au terme d’une moisson laborieuse et difficile.

Le Jour de Dieu, le Jour de la Résurrection, la fin annoncée par les textes de la Parole, c’est la fin des systèmes de pouvoir. Elle sera obtenue grâce à la lutte déterminée faite pacifiquement par la pieuse gent, une minorité courageuse face au monde impie, armée de la Parole qui apporte la Lumière au monde pour que les aveugles voient. Ce n’est pas le Créateur qui décidera du moment où la Bête sera vaincue, c’est aux hommes de le faire car Il respecte notre liberté donnée à toute l’humanité.