Le thème choisi pour ce post résulte d’un commentaire d’une aimable lectrice, FGE qui est le suivant : « M. Potay a reçu un message dans un état de conscience difficile à imaginer de l’extérieur. Comment les mots du message peuvent-ils être transmis car le Message est hermétique et il est pour ma part ininterprétable comme professionnelle de la santé ? Le vocabulaire me choque, il est trop dur et métaphoriquement erroné, anatomiquement faux. Il faudrait pouvoir dire plus simplement les choses. Dieu est bon, il ne nous terrorise pas, Il est doux, calme et structurant, Il rassemble et pardonne, Il rayonne et ne nous culpabilise pas »
Ce commentaire est riche et intéressant. Vous êtes professionnelle de la santé et il est logique que vous appliquiez aux événements d’Arès le filtre mental lié à votre métier, comme M. Potay lui avait appliqué son filtre mental de prêtre. Vous posez d’abord indirectement la question de la fiabilité de M. Potay (son « état de conscience ») comme témoin des modalités et du contenu du Message qui lui a été dicté en 1974 et 1977. Qu’est-ce qu’un témoin au sens courant et dans la Parole ?
1 Les témoins de la Parole dans l’histoire spirituelle de l’humanité
Le post 8 avait repris l’analyse de la non confusion entre les fonctions de messager et de prophète, déjà détaillée dans l’étude approfondie publiée sur ce blog, et le post 13 a évoqué la complémentarité des fonctions de témoins, messagers et prophètes de la Parole dans l’histoire des Révélations.
Dans les témoins d’une Révélation restée dans la mémoire des hommes, on peut dater historiquement Noé. Deux géologues ont montré qu’il y a 7 500 ans, la région de la mer Noire fut brutalement inondée à la suite de la rupture d’une barrière rocheuse et des poutres de bois sculptées et d’outils de pierre datant d’environ 5000 av. J.-C. ont été retrouvées au fond de la mer Noire. L’épopée de Gilgamesh qui aurait été roi d’Uruk en Mésopotamie en 2650 av. J.-C. relate une catastrophe diluvienne. C’est dans cette zone géographique qui va de la Turquie au subcontinent indien qu’on situe les Révélations ultérieures. Zarathoustra, messager envoyé à l’extrême Nord de l’Iran actuel pour enseigner les Gathas est peut-être le plus ancien, avant – 2000, mais il ne reste que des fragments de son enseignement. Le Veda aurait été révélé à des rishis inconnus et mis par écrit vers -1500 de manière collective et progressive, il est le texte sacré de référence pour tous les hindouistes. A part pour le Véda, l’histoire a gardé les noms des témoins, mais rarement des modalités précises de la Révélation dont ils ont été témoins et de son Message. Le messager est seul à recevoir un Message et les quelques personnes qui le côtoient ne voient que des manifestations surnaturelles secondaires. Abraham (vers -1800) auquel se réfèrent nos frères juifs, chrétiens et musulmans, et Bouddha qui reçut le Dharma 1300 après étaient seuls témoins du Message reçu.
La mémoire de nos frères juifs consignée dans la Bible nous a transmis des récits assez détaillés que le Coran complète. Moïse (vers – 1250) fut seul à voir ce qu’il a appelé un buisson ardent, puis à s’entretenir avec YHWH au sein de la nuée pendant 40 jours et 40 nuits sur le mont Sinaï. Mais ses compagnons d’exode vu comme des éclairs et du tonnerre et entendu la Voix de YHWH prononçant en particulier les dix commandements qui seront gravés sur deux tables de pierre, mais ceux qui auraient voulu entrer dans la nuée auraient été foudroyés.
Le témoignage du messager Elie sur le mont Horeb vers – 850 figure dans la Bible (1 Roi 19) : il était seul face à Dieu dont il entendit la Voix. Il témoigna du Surnaturel sonore et lumineux qui accompagnait la Révélation du Message. Elie fut enlevé au ciel par ce qui semblait être un char de feu et cinquante « fils de prophètes » ont cherché en vain son corps physique. Elie dont les juifs pieux attendent toujours le retour, laissant une petite chaise comme symbole de leur attente. Selon la Parole de 1974 en 2/10, Elie est le « premier échappé au vœu d’Adam, son père, de M’attendre en terre, renonçant à l’héritage de la terre, renonçant à M’en payer tribut, échappant à la fosse ». Le messager Isaïe (chapitre 6) était lui aussi seul témoin de son Appel par Dieu vers – 740.
Avec le messager de l’Evangile, Jésus de Nazareth, les témoignages sont plus nombreux. Il y a eu de nombreux Signes, lors de sa naissance ou de sa présentation au temple, et surtout les miracles lors de sa vie publique. Pour ce qui est du Surnaturel direct, nous avons la Voix qui aurait été entendue lors de son baptême par Jean, la transfiguration sur le mont Tabor où il avait amené trois de ses disciples qui l’ont vu se transfigurer, devenir d’un éclat éblouissant, puis échanger avec Moïse et Elie sur l’accomplissement de sa mission. Ils ont aussi entendu la Voix de Dieu. Et il y a les témoignages de la Résurrection, ceux des femmes, puis des apôtres, puis d’autres disciples, puis du fondamentaliste juif qui les persécutait, Paul de Tarse, sur le chemin de Damas.
Au 7ème siècle, le messager du Coran, le prophète Mouhamad, était seul pour voir et entendre l’ange Gabriel, seul sur le coursier ailé Bourak lors de son voyage nocturne, mais ses proches, comme Khadija puis Aïcha, savaient par son comportement inhabituel quand Gabriel lui parlait. Il y a aussi le témoignage des ennemis du prophète d’interventions angéliques quand il était en grande infériorité numérique à la bataille de Badr. Ils ont subi des tourbillons aveuglants de poussière, ont été frappés de bâtons invisibles, et ont fui dans le désordre.
Au 20ème siècle, le messager du Bon Livre, M. Potay, a pu rendre directement et par écrit son témoignage des Évènements Surnaturels qu’il a vécu et de la Parole qui lui a été dictée en 1974 et 1977. Dieu par la bouche de Jésus ressuscité, lui dit : « Ce que tu as vu et entendu publie-le sur les toits et dans les assemblées » (37/4) puis « Grave Ma Face dans ton regard ! Mais ne fait pas de cet endroit un sanctuaire, ne laisse pas croire que Je suis venu et que Je suis parti. Je me suis seulement montré, et J’ai parlé d’une voix d’homme, car ton témoignage aidera à surmonter les faiblesses de ce siècle… Désormais tu es mon Messager, tu n’es plus rien pour toi-même » (40/1-6).
Les témoignages d’hommes qui ont vu et entendu par leurs sens physiques lors des Révélations se sont accumulés dans l’histoire humaine, mais leurs expériences sont difficiles à décrire en langage humain. Seul le Message entendu par les oreilles des messagers est aisé à transmettre dans la langue de leur peuple.
2 Des langages humains à dépasser
Le Message n’est pas « hermétique », mais dans notre environnement très ignorant des textes sacrés, il pose problème à de nombreux lecteurs, vous n’êtes pas la seule, chère FGE, dans ce cas. Mais le texte révélé n’a pas vocation à être « interprété », contrairement à ce que pense aussi M. Potay. Il est à accomplir par ceux qui s’en saisiront pour rétablir l’équité et leur lien avec notre Père de l’Univers, notre Créateur.
La Parole ne saurait être « métaphoriquement erronée ». Certes elle utilise accessoirement des figures de style, des paraboles comme le faisait Jésus en Palestine, par exemple en 33/5 : « comme l’aigle tu te riras du vertige ». La Parole de 1977 comme le Coran utilise des mots concrets liés à la Création, minérale, végétale et animale. Ainsi l’aigle est utilisé pour la parabole de l’aigle et de la taupe en 23/2. Mais le choix des mots utilisés dépasse infiniment les intentions métaphoriques que vous y voyez, c’est une transformation de nos langages occidentaux que vise cette Parole. Car Dieu affirme que le Don sublime de Parole fait à nos ancêtres a été dégradé en bruit, un langage abstrait, compliqué, réducteur devenu un outil de mensonge et de domination. Nous devons nous réapproprier ce langage qui donnera l’intelligence (23/4), un langage assez proche des langues sémitiques, moins abstrait et où chaque mot peut avoir de nombreux sens complémentaires qui s’enrichiront avec notre travail sur la Parole. C’est incontournable pour nous libérer de l’emprise du système grammatical et sémantique qui verrouille les langues européennes.
Quant à la dureté du vocabulaire, elle est appropriée à ce monde où le mal, la perte d’humanité, la violence, le mal du pouvoir… deviennent des calamités. Le mal ne peut être combattu que par le Bien, comme le dit le Coran, mais ce combat doit être énergique. Votre commentaire fait écho à la Parole en 16/17 : « Tu parles comme une méchante vieille, Dieu est bon, étant bon, comment pourrait-il me réduire à un spectre lamentable ? Tu répondras : Dieu est bon au bout de la pénitence ! » Rappelons que le mot pénitence n’a pas le sens dévoyé par la religion, mais le sens d’un effort joyeux de bonification et pour les croyants d’un appel à se convertir à la Parole. La culpabilisation que vous ressentez résulte du filtre de lecture de la culture judéo-chrétienne.
Dieu ne nous culpabilise pas, Il nous avertit des conséquences d’une vie mauvaise si nous la choisissons. C’est un Père aimant qui souffre de la perte de Ses enfants mais Il nous laisse libres.
3 Une science médicale qui oublie ses limites et ne saurait expliquer le Surnaturel
Vous parlez d’une inexactitude « anatomique », mais que peut dire l’anatomie qui s’est développée par la dissection de la chair morte sur le fonctionnement de la chair ressuscitée dont ont témoigné comme ils le pouvaient les contemporains de Jésus ou le témoin d’Arès ? Rien ! Que peut dire la science sur les Evénements surnaturels qui accompagnent les Révélations ? Rien, à part traiter le témoin unique de fou ou de victime de dédoublement de personnalité (?). Dans son témoignage, le Messager Potay a noté sans tarder ce que ses sens physiques ont perçu par la vue et l’ouïe et même le toucher puisque le Ressuscité a posé sur lui sa main bien matérielle, il n’était pas une apparition spectrale. Mais M. Potay était le seul témoin, même si des phénomènes surnaturels accessoires ont été perçus par d’autres témoins, dont une puissante Lumière qui conduit la municipalité à faire un « ovni port » à Arès. Les ovnis, c’est plus sérieux que Dieu !
Un « scientifique » pourrait balayer comme des mythes des faits historiques très importants dans l’histoire spirituelle de l’humanité comme le buisson ardent vu par Moïse ou la transfiguration de Jésus attestée par trois de ses disciples. Alors prenons Thérèse d’Avila, mentionnée dans le post précédent. Elle a témoigné avoir occasionnellement entendu une Voix surnaturelle qui la guidait, elle était seule à l’entendre. Mais comme d’autres grands mystiques, elle tombait sans le vouloir dans le ravissement avec des conséquences visibles et scientifiquement inexplicables, des lévitations constatées par de nombreux témoins. L’histoire a aussi gardé la trace du sordide culte de la sainte par la religion dont les prêtres ont découpé son corps en morceaux pour en faire des reliques. Quand ils l’ont fait, longtemps après sa mort, aucun signe de décomposition et une odeur de rose malgré un corps enterré à la va vite dans la chaleur espagnole. Aucune explication scientifique, pas plus que pour les guérisons miraculeuses que les médecins constatent plus fréquemment qu’on ne croit.
Il y a parfois des témoignages de foule inexpliqués comme ceux de la danse du soleil liée aux apparitions de Fatima en 1917. Certains psys croient y voir une hallucination collective sans aucun argumentaire scientifique crédible. Ces témoignages de phénomènes inexplicables sont nombreux et concordants à diverses époques, endroits et contextes religieux. Ils ne constituent pas un témoignage direct du Surnaturel, mais contredisent les thèses scientistes qui prétendent trouver des explications rationnelles à ce qui dépasse leur univers mental réducteur et voient dans les Messagers des psychotiques ou des menteurs parce que leurs expériences sont personnelles et non renouvelables.
Je suis très reconnaissant envers la médecine, ses praticiens, ses outils de diagnostic et de soins, sans elle j’aurais déjà passé la porte de la mort il y a une dizaine d’années. Mais la science en général et les esprits scientifiques peuvent être tentés de sortir de leurs domaines de compétence. La science est rarement exacte à part la mathématique qui déduit des conséquences de ses postulats ou la statistique par exemple. La science physique ou chimique déduit des conclusions d’expériences, même répétées, qui ne peuvent jamais être complètement reproductibles puisque nous savons par le principe d’incertitude d’Heisenberg que l’observation impacte le phénomène observé. La science est une vérité relative, elle doit reconnaître ses limites. Elle ne saurait être aussi vaniteuse que la théologie qui se gave d’ignorance. La discipline scientifique est un outil utile, pas un objectif en soi. Ceux qui vénèrent la science comme un idole ou y voient une preuve de l’inexistence du Créateur s’égarent.
Dans sa Parole de 1974 en 16/8, Dieu nous encourage à traiter les malades de toutes les manières de nos arts. Médecine occidentale ou orientale, allopathique ou homéopathique, peu importe, c’est la guérison qui importe, mais Dieu nous met en garde contre la science vaniteuse (33/8), contre l’homme qui guérit le bubon et monte sur le nuage (XXXIV/17). Dans l’approche scientifique comme dans l’approche médicale, l’humilité reste de rigueur.
Et pour revenir au témoignage contesté de M. Potay, un homme de 45 ans aux idées bien arrêtées quand le Surnaturel s’est imposé à lui, le bon sens constate que ses idées personnelles étaient tout à fait à l’opposé du Message qu’il a reçu, qu’il était incapable d’écrire subitement une Parole d’une telle Beauté et que son intellect n’a ensuite cessé de se rebeller contre cette Parole en essayant de justifier les christianismes d’églises que Dieu rejette souverainement.
Certains pensent que son incapacité à se soumettre à la Parole entendue est une des raisons du choix par Dieu de ce Messager Potay, incorrigiblement homme d’église, afin que l’humanité ne se fasse plus jamais endoctriner par la religion.
Résistons aux tentations pressantes de la Bête (voir le post 9 et la veillée 22) !
L’auteur de la Parole est-il forcément un créateur ?
Le fait que cette entité réussisse à communiquer avec une personne privilégiée n’implique pas une capacité créatrice de tout le reste de notre monde.
Par exemple, l’existence d’entités dans un univers parallèle au nôtre, et qui arriveraient de temps en temps à communiquer avec certains d’entre nous, ne contredirait aucunement la réalité de l’existence de la Parole.
Ces entités (exceptionnelles dans leur univers, mais pas forcément uniques) n’auraient pas forcément non plus le pouvoir d’être créatrices dans d’autres univers.
Pardonnez-moi, cher PLT, d’avoir fait un petit transport dans le temps (comme vous le dites avec humour) pour votre commentaire qu’il me paraissait logique de placer après le post 16 qui développe le lien entre les Messages sacrés historiques reçus sur cette planète et le Surnaturel qui les accompagne et introduit la non-confusion entre ce qui vient de l’esprit humain et ce qui vient de plus Haut.
Je m’astreins à répondre en commençant par réfléchir aux mots utilisés par la Parole qui ne prononce ni les mots Créateur ou création, mais le mot créature à trois reprises dans la veillée 12, d’abord en 12/7 : » La multitude pour qui fut payée la dette du sang, prix payé du Père par le fils à ceux qui ne pouvaient pas user droitement des Dons divins qui leur furent faits, pour la démesure desquels le Père trop aimant était en dette envers Ses créatures ».
En 12/4, Jésus rappelle sa prière qui fut mal transmise par ses disciples et commence par « Père de l’Univers » (et non « Notre Père » comme Rome nous l’a enseigné). On peut donc déduire que Dieu se présente bien comme le Créateur de l’univers avec qui Il a une attitude de Père trop aimant à nos yeux d’homme. Face aux meurtres innombrables perpétrés par les hommes, ils persistent à penser en terme de jugement et de châtiment, ce qui n’a jamais fait disparaître le crime. Et Dieu nous rappelle notre lien indissoluble avec l’Univers qu’Il a créé. User droitement des Dons divins, c’est restaurer notre capacité à l’amour universel et au pardon sans limite qu’il implique.
Mais pardonner ne doit pas faire oublier la prudence, la nécessité de se protéger contre les fauteurs de mal individuels et la sagesse de se préparer à une éventuelle guerre de légitime défense contre la Bête du pouvoir et ses hordes de guerriers armés. Face au nazisme, le pacifisme s’est révélé être un erreur historique. Il en est de même face au communisme à la Pol Pot.
Ici le mot dette est à comprendre au sens figuré (cf. CNRTL) : obligation morale contractée pour un bienfait reçu et devoir que cela entraîne. Ce devoir est rappelé par Jésus comme les plus grands commandements de la Torah : tu aimeras Dieu et tu aimeras ton prochain comme toi-même. Le Père trop aimant souffre bien davantage du mal fait par ses enfants humains que nous ne le ressentons dans notre univers moral très étroit. Il nous le rappelle en 13/5 : « Aussi grande sera ta tristesse à leur perte (celle des impénitents qui plongent dans les ténèbres), elle ne pourra égaler la Mienne devant la perte de Mes enfants ».
Pour revenir à votre commentaire, comme la Parole parle de l’Univers, elle n’exclut pas techniquement la possibilité d’existence de « Multivers » que certains scientifiques imaginent comme une solution mathématiquement acceptable aux incertitudes d’explications de découvertes expérimentales récentes. Dans ce que j’ai lu de ces hypothèses, ils évoquent la possibilité d’autres univers s’éloignant du nôtre à une vitesse en croissance exponentielle, donc avec qui les humains ne pourront jamais communiquer.
Par contre, si ces univers ont des créateurs différents de Celui qui a créé le nôtre, ils pourraient éventuellement venir dans notre univers et certains pensent qu’il a été créé par des extra-terrestres. Personnellement, je ne crois pas à cette hypothèse et je suis convaincu que j’ai suffisamment de travail pour bonifier notre planète autant que je le peux à ma modeste échelle sans détourner mon attention vers des spéculations intellectuelles. Mais chacun est libre de voir les choses autrement, la liberté est un de ces Dons divins donnés à l’homme qui ne lui seront pas retirés même si le mal fait par les humains en est une conséquence visible.