Leur invasion sur notre territoire va bientôt se tarir. Ce sont des nuées d’étrangers à notre race, des sans-papiers qui se jouent des frontières, des murs et des barbelés. S’ils s’approchent de trop près, je les écraserai au risque d’avoir du sang sur les mains. Il faut surtout se méfier des femelles asiatiques, elles volent bas, nous transmettent leurs maladies, et se reproduisent plus vite que des lapins.

Ils seront repoussés, non par de nouvelles lois ou des garde-frontières, mais par un général puissant et efficace. Un général bien connu des ukrainiens et qui n’a pas besoin de troupes en uniforme : le général Hiver. Mais il ne nous protégera que provisoirement.

De qui je parle, me demanderez-vous ? Des moustiques, évidemment ! Les moustiques tigres prolifèrent depuis 2004 en France. Ils sont venus d’Asie du Sud-Est et sont très adaptatifs. Seules les femelles piquent et transmettent la dengue et le chikungunya et chacune peut pondre plus de 50 œufs capables d’entrer en dormance en absence d’eau. Elles forment des nuées très agressives qui piquent à plusieurs reprises. Je dois m’activer pour les écraser et mon propre sang se retrouve parfois sur mes mains.

L’humeur de ce billet est celle d’un croyant scandalisé par ce que je vois et entends dans les médias humains. Ce que j’entends de malsain sur l’immigration (voir post 54), mais aussi ce que je vois des drames créés par la folie guerrière en cours au Moyen Orient et ailleurs (post 87). Tout cela atteste la grave déspiritualisation de l’humanité contemporaine.

Mon billet d’humeur, même s’il démarre sur une diversion sémantique sur le mot parasite, est de gravité. Ce qui est grave, de nos jours, c’est que les phrases formulées à dessein ci-dessus auraient pu être rédigées, lues et approuvées par des racistes de l’ultra droite de tous pays en se référant à nos frères humains, ceux de notre race d’homo (pas toujours) sapiens (post 42).

Assimiler des humains à des animaux avait déjà été intégré aux discours racistes contre nos frères juifs ou tutsis traités de cafards pour préparer leur génocide. Mais comment comprendre et admettre qu’aujourd’hui, ce sont le premier ministre d’Israël et ses alliés de l’ultra droite fanatique qui traitent d’animaux les hommes armés par le Hamas ? Et qui semblent lourdement indifférents aux victimes de leurs bombardements aveugles ou de leurs opérations au sol qui s’étendent au Liban. Tuer des milliers d’enfants ne semble pas les réveiller la nuit. Tant que ce sont les enfants des autres, palestiniens ou libanais !

La logique guerrière conduit à des massacres et à une vengeance sans fin car certains rescapés voudront venger leurs morts et leur traumatisme perdurera. Certes, se venger est contraire à l’enseignement de Moïse et de Muhammad. Mais qu’il est difficile, dans le fracas des bombes, des drones et des mitrailleuses, de faire entendre leur sagesse spirituelle !

De tout temps, les homos sapiens ont dû se défendre contre des parasites naturels. Mais nous avons nous-mêmes érigé des pouvoirs humains qui nous parasitent, des dominateurs religieux, militaires et politiques qui nous divisent en frontières physiques ou mentales pour régner sur les nations conquises par leur violence (1974, 3/2). Dans l’antiquité, le parasite était l’assistant d’un prêtre qui prenait soin des provisions des dieux et était invité à prendre part aux repas communs. Depuis, ils ont proliféré moins vite que les moustiques, mais leur durée de vie s’étale sur des millénaires. Les éradiquer sera une entreprise de longue haleine.

La Parole du Créateur, celle qui ne se divise ni ne se tait (1974, 15/6), nous appelle à déconstruire leurs idéologies et refuser leur emprise. Il y a parmi les « élites » des forts et des sages, alors qu’ils se mettent fraternellement au service de tous, en particulier des faibles et des petits !

Car « N’ai-Je pas mis les forts et les sages au service des faibles et des petits ? » (Parole de 1974, 26/9)