Tu vois le Retour…J’ai. Je suis…Tu entends la Parole

Le Bon parle à l’homme Mikal, tu entends le bruit (première théophanie de 1977)

« Ma Parole seule sauve » (Parole de1974, veillée7/4)

1 Introduction à la première théophanie

Ce jour béni du 2 octobre 1977, le témoin Michel Potay (MP) voit de ses yeux des Manifestations Surnaturelles : une Lumière éblouissante émanant d’un bâton inaccessible qui lui semble proche. Il entend de ses oreilles une Voix et transcrit cette Parole sur le vif. Il sera témoin de cinq théophanies successives dont nous présenterons ici le texte brut avec une ponctuation réduite pour ne pas hacher la prière. Prier, c’est proclamer Ma Parole pour l’accomplir lui avait dicté Jésus qui s’était montré 40 fois dans son corps ressuscité en 1974.

La méditation sur le texte proposée dans ce post est dans la logique de celle du Dr Al Ajami vis-à-vis du Coran : « le Coran se suffit à lui-même, toute partie du texte coranique peut être expliquée par elle-même ou complémentairement par une autre ». La différence est que la Parole de 1974-1977 est en français contemporain. Les francophones peuvent donc prier et méditer directement sur cette Parole sans interprétation, y compris celle du témoin. C’est facile pour la Parole de 1974 que chacun peut lire en se dispensant des commentaires et sous chapitres, c’est beaucoup plus difficile  pour celle de 1977, abondamment glosée par MP, en particulier avec ses ponctuations, parenthèses et chapitres. Il l’a de plus altérée comme le prouvent ses publications successives.

Or nous avons tous besoin de l’éclairage de la Parole entendue sur le moment, consignée par M. Potay dans ses « notes prises sur le vif » qu’il n’a jamais publiées. En l’absence, nous prendrons sa plus ancienne version publiée dans ses bulletins « Pèlerins d’Arès » entre 1978 et 1980 (voir l’article « écrits de MP avant le blog »). Ce sera notre référence pour reprendre le texte des versets ayant subi des modifications ultérieures. Nous signalerons par une astérisque certaines rectifications (ou transcriptions phonétiques différentes) qui impactent le texte des publications récentes disponibles en librairie et diffusées par l’association ADIRA. La version 2009 de la Révélation d’Arès peut être consultée en ligne ici.

Je sais par expérience que la plupart des « Pèlerins d’Arès » (les fidèles de MP) ont aligné  leurs convictions sur ses idées exprimées sur son blog et dans ses livres. Pour ceux qui s’aventureraient sur mon blog, je leur recommande de limiter leur lecture des posts 108 à la partie restaurant la Parole entendue. Car mes réflexions qui suivent risquent d’être perçues comme une hérésie et de les indisposer dans leur confort mental.

Les « Pèlerins d’Arès » devraient cependant prendre conscience que tout ce que MP a publié, à part la Parole entendue et les citations d’auteurs humains (nombreuses dans son dernier ouvrage, « le Signe », publié cette année peu avant sa mort), a été écrit avec ce qu’il a lucidement appelé son « cerveau de coucou » (d’évêque orthodoxe).

Nous croyons que la vie continue dans l’esprit et l’âme, nous continuerons donc à penser sans le réseau neuronal activable de notre vivant. Celui de MP était très attaché à des idées héritées de son passé ecclésiastique, il en est maintenant libéré et pense très différemment. Je suis donc sûr que s’il peut, de là où il est, prendre connaissance de ce travail, il ne le perçoit plus comme inamical ou irrespectueux. Ce n’est qu’un travail de porteur de la Parole.

Par contre, ceux qui découvrent la Parole de 1974-1977, accessible publiquement uniquement avec les nombreux ajouts de MP (parenthèses, commentaire, chapitres, sous titres) sont souvent déroutés par le volume de ces publications. Ils décrochent rapidement. D’autres refusent certains commentaires et s’éloignent. C’est une raison majeure du recul quantitatif évident de la mission des « Pèlerins d’Arès » malgré leurs louables efforts.

Les quelques réflexions publiées ici ciblent ces nouveux lecteurs. Car dans la France moderne, le lien avec les enseignements initiaux des prophètes est très ténu. De plus, JE SUIS transcende la langue française et en déconstruit la grammaire. Il garde la prononciation originale des mots hébreux, Moché pour Moïse, Yëchou pour Jésus appelé aussi le Bon ou Iyëshayë pour Isaïe. Un temps d’adaptation est ainsi nécessaire pour entrer dans ce texte révélé et le vivre de manière fluide, non intellectuelle.

JE SUIS introduit aussi des mots nouveaux comme Mikal, qualifiant un individu ou un collectif (le témoin est nommé homme Mikal puis prépuce Mi’al et Michel). Il plante un sens innovant et riche pour des mots communs comme compte, l’attitude de convoitise et de calcul de beaucoup d’hommes  ou bruit, le langage compliqué des humains qu’Il appelle à revenir à la simplicité de la Parole donnée à Adam et Eve (Haoua).

Des intervalles ont été inclus pour faciliter les références de recherche, ajoutant une numérotation à la fin de chaque séquence de versets où peut être identifiée une certaine homogénéité de sujets des verbes, d’acteurs impliqués ou de thèmes développés. Le choix des séquences sera modifié en fonction des observations des lecteurs. Nous avons aussi repris les indications de 1978 du témoin sur les modulations de la voix entendue comme sur ses silences.

Ce modeste travail vise donc à mettre à la disposition de tous des informations devenues difficilement accessibles. Il respecte la lettre et l’esprit du copyright d’auteur, car selon son propre témoignage, la Parole ne vient pas de son cerveau et ce dispositif juridique protège les œuvres de l’esprit humain, pas Celles du Créateur. De plus, ce blog n’a aucune implication commerciale et ne dissuadera en rien ses lecteurs de se procurer les publications de MP. Au contraire, car les contestations éveillent l’attention et l’intérêt de possibles lecteurs

La loi française précise aussi les exceptions au copyright sous réserve que soient indiqués clairement le nom de l’auteur et la source, pour présenter des « analyses et courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information de l’œuvre à laquelle elles sont incorporées ». La menace d’attaque juridique me contraint à être moins bienveillant que je ne le souhaiterais à l’égard de Michel Potay eu égard à son dévouement à ce qu’il croyait être son devoir.

Courtes en nombre de mots, par rapport au dernier livre de Michel Potay, « Le Signe », les citations retenues portent essentiellement sur la Parole reçue surnaturellement qui ne saurait relever des œuvres de l’esprit de MP, ses innombrables gloses, et écrits que le copyright protège légitimement. Mais ce choix doit être manifestement lié à une position critique ou une analyse pédagogique des publications de MP en prouvant ses altérations et la déviation vers ses idées de prêtre. Elles mettront en lumière les nombreuses mises en garde de la Parole contre ces tentations auxquelles MP n’a pas échappé, le coucou, le pied lourd, le fou en toi, le queux blanc

2 La Parole entendue le 2 octobre 1977

Tu vois le Retour. Le Bon donne la Parole, tu donnes.
Le muet lace* l’œil. Ouvre ta gorge, dis la Parole, elle est !
Les dents arrêtent la Parole; les dents des morts* serrent.
Le Bon dit: «Ferme le livre de l’homme! Tu ouvres bon Livre devant les frères.»
Tu fermes le Livre les siècles, Ferme, sauf Muhammad!
Ses frères sont droits changeurs, ils donnent contre fidélité bon change.
Les frères de Moché, les frères de Yëchou, les bras sur les frères.
La nuit couche sur les frères.
Le Bon dit: «Ferme le livre de l’homme!»
Écris le Livre, l’œil ouvert! Couvre ta main, le coucou, sa caresse a le bec!
Sa faim est la mer sans rive, tu ne pêches pas. Tu ouvres bon Livre enfin.
Tu fermes le livre de siècles. 1

Parole de Mikal, Ma Parole! Mikal boit Mon Eau.
Sa langue, l’Eau lave le cal, une main blanche.
La boue coule sa tête; l’Eau va dans un pli d’argent.
Mikal lave ses frères; il donne l’Eau, Mikal cherche les frères.
Les frères dans les jambes serrent, les jambes serrent.
Mikal voit les jambes, les jambes, l’oiseau cherche l’herbe.
Ouvre les jambes! Elles sautent, elles fendent les plaies.
La nuit te bat l’enfant, tu as la larme du soir, la larme du matin.
Les jambes portent la faim le gouet (serpe). Tu portes le Fruit.
Le gouet frappe ton bras; lâche dans les dents! Ton bras coupé n’a pas de cure.
Ils mangent le Fruit, une jambe suit.
La jambe chausse Mon Pied, bat Mon Orge, le bègue dans le Livre, tiens le Fruit loin ! 2

J’AI. JE SUIS.
Les soleils tournent dans Ma Main, Ma Main a mille Mains. Ton œil tend bute.
Le Bon descend, il est bas; il va droite, il est droite.
Je descends, Je suis haut; Je vais droite, Je suis milieu. Je suis* Étalé.
Le Bon Mon Vent, Mikal Mon Vent.
Le frère ouvre l’oreille, son poil est la terre pleine l’Eau Bleue, la graine.
Mon Bras l’arbre vert entre la fente. 3

L’oint sec vêt l’aile de mite, le maître de compte le bruit. Ouvre l’oreille, pleine de sable.
La bouche fait le bruit. Le bruit à côté du vrai, le vrai un jardin dans la tête.
L’œil dedans voit les fleurs, l’œil dehors compte les fleurs, le jardin fauché, vendu.
L’homme sourd compte le bruit dans Ma Maison. Sa bouche fanée, il a soif.
Il compte les meules, le bruit tourne les meules, la vapeur.
L’homme compte, l’homme compte, le rêve cache la nuit. 4

Ferme le livre de siècles, tu comptes les bruits de la bouche devant le Livre!
Ouvre bon Livre! L’homme sourd copeaux.
Ta voix est le fer. Pend ta tête, le Vent lève le fer!
Ta parole Mon Jardin, un Cri le jour, un Cri la nuit.
La nuit, le Bon parle en bruit, il ne compte pas le bruit.
Il fait, tu fais. 5

Je parle le bruit d’homme (plainte).
Je suis l’Eau Forte, pas de poumon dans Moi.
Le monde tourne dans Moi (silence).
La bouche d’homme J’entre dans.
Je serre, Je serre comme le clou (la voix devient souffrante). ­6

Mets ta main sous Ma Main!
Le grouillis, les bras le boyau, il lace ta côte, cache ton poumon, Mon Poumon.
Tu ne siffles pas; tu as la voix de fer. Ta côte la Pierre Noire.
Un baiser, la Pierre le doigt de la fille tremble. Un coup, la Pierre monte,  la bâcle, un pic.
Il crève ton œil, tu as l’œil. Il mord ton bras, ta main, tu as l’os. L’os écrit.
Mon Pas, Ma Tête ne voit pas. Mon Épaule ne voit pas Mon Épaule.
Ma Main à la Main Je cours mille ans d’homme.
De Yëchou à Muhammad mille ans petits, de Muhammad à toi mille ans grands.
Tu entends la Parole, entends. 7

La terre roule sous ton pied. Courts les ans d’homme.
Le doigt d’homme germe les fils. Les fils germent le peuple.
Les ans vont devant l’homme, le taureau va devant l’araire. La fosse!
Le menteur assure le mauvais, il ne jeûne pas, il ne pleure pas.
Le menteur tourne la nuque au ventre, il lave le mort.
Le mauvais mort jeûne; le mauvais mort pleure.
Les os froids cassent; la larme brûle la racine.
L’arbre, le mauvais ne monte pas. Le nuage ne porte pas le vent.
Le mauvais couche sous la pluie; il compte, il file sa dent, il ferme l’œil dans le ravin noir.
Tu trembles. Tu es béni, tu comprends qui compte fait le livre de siècles.
Donne Mon* Livre! (silence) UN ! (silence) 8

Homme fou compte les vies, homme a une vie.
La tête du ver morte, la queue souffre. Homme ne souffre pas la mort vieille.
Homme a une mort. Le jour court cherche Adame. Haouha (Eve) pleure une fois.
Étrangle le mauvais maintenant. Juge ne revient pas des os.
Homme gagne maintenant. Homme a une vie de* soleil.
Appelle: « Homme fou, compte l’or!
Homme fou compte deux chaises une jambe, deux lits une nuit!»
Homme, son œil saute; il lit deux livres un livre.
Homme lave le mort, il lave le pain des poules.
«La fosse un ventre, la fèce sort. La jambe ne saute pas.» 9

(description d’une expérience surnaturelle du témoin transporté dans l’au-delà).
Sors tu ne bois plus l’air, ton pied ne bute pas le mont haut, le feu est bleu.
Ta main a vingt doigt, la queue du soleil.
Ton œil moud la lumière, elle brûle la pierre; tu vois la bulle dans le morio (diamant).
Le fer bout dans ta main, ta main frise la fleur; ta main connaît le bord, le fond.
Tu montes : les mondes sans heure tournent les poissons dans Mon Eau.
Mon Pouls sort les mondes, tu cours devant l’arc; les mondes ne touchent pas ta barbe.
Les poissons sucent le jonc dans l’Eau Forte coule.
Mon Bras tend. J’ouvre Ma Veine sur toi, tu bois l’Eau, la Force.
Tu plonges loin par la pluie noire au fond, la barque de croubi (ange) attend haut.
Ta dent est un grain. Tu entres dans le charbon: l’orage dans le charbon.
Les maisons coulent, la poudre. L’homme fou fuit, l’asile fuit.
Le frère a sa face à Ma Face.
Je parle: «Ta fatigue est légère; monte avec la voix de fer!» 10

Avant, l’homme d’Adame. Est long !
L’homme couche sur l’ombre.
Les mondes tournent dans Ma Main.
La Voix n’est pas le bruit; l’oreille est un jardin sans le bruit.
Ma Voix entre dans l’homme; Ma Parole est dans la parole d’homme.
Il tète la force dans Ma Force.
Adame sort de Ma Bouche. 11

L’homme met le bruit dans le fer.
Le bruit saigne le compte.
Le bruit fond le sable, il va dans la terre.
Le bruit a la langue longue, elle croche la tête, lèche le gosier.
Le bruit tampe le fer.
Le bruit ne saigne pas le lait.
La lèvre n’est pas la rive de la lumière.
Le crin l’encre coule; il bat le dos; il coupe l’œil. 12

Adame mange sa gorge.
L’homme la mort d’Adame.
La graisse le vinaigre tuent l’homme; le bruit tue.
L’homme la vache, sa gueule trait son sein.
Sa jambe casse, son ventre va, l’orvet va.
Homme Ma Parole est la couronne de glace.
Le bruit ouvre la bouche, ferme l’oreille. 13

Je parle à l’homme; l’oreille se ferme.
Je parle au Bon, il entend.
Le Bon parle à l’homme* Mikal : tu entends  le bruit.
Mikal la figue fend sous le soleil, le suc coule, le frère de l’oreille boit.
Elle est bénie. Assieds Ma Place!
Le Retour fend la tête à la gorge.
Je suis l’Eau Forte.
Mikal, ouvre ton coude! Je mets la flamme la terre n’étouffe pas,
Tu fermes ton coude, tu brûles.
Je tire ton dos fripé, le cuir de tortue, le haineux frappe le dos.
Debout ! Sa pique ne crève pas.
Tu dors, la pique crève ton foie, tu coules le baquet.
Je plante ta jambe. Ma Salive est sur ta langue. Tu craches ?
Le mauvais porte ta langue sur l’étal, il coupe pour son plat. 14

Mikal, ton poumon est chaud. Souffle!
Le Vent lève la peau, les chiens bavent, les singes rient.
Les chiens lèchent le pied du roi blanc : «Ta peau est lourde une porte.
Ta larme est la glace. Le Vent n’entre pas ta robe.»
«Les chiens ne chassent pas pour moi, ils mangent avec moi.»
Le roi blanc, ses genoux ont les dents. Il mange ta moelle avec Mon Sel.
Le roi blanc a l’homme n’a pas l’œil. La Lumière dans le piège d’homme.
Mikal libère la Lumière ! Le piège mord ta main, le bâton casse le piège. 15

Tu as la voix de fer. Appelle la nation.
Ton frère glane; il ne trouve pas le Saint. Sa pelle fouille, il ne trouve pas le Saint.
Il allume la brande, son œil voit la nuit.
«Ruines le Saint!», le chiot d’homme dit. «Où est le Saint, le Vent?»
Il dit vrai; ruines le Saint. Pâquis, chasse, bouc et chien, l’homme.
Le roi blanc, le roi noir corne et dent.
Tu viens sur deux pieds. Mon Chant à ta barbe.
Ta parole pèse balle de laine sur les reins.
Tu n’entres pas dans les reins, ils sont pleins.
Le roi fort vient, devant lui les reins fermés.
Il étouffe, poison derrière son œil.
Le bouc joint le chien. Huit griffes contre tes pieds blancs. 16

Gare, la colombe! Bruit d’aile! Je regarde; Je gèle l’aile.
Tu tombes? Non! Combats! Je tire ton épaule large, un mur.
Ton bras un barreau, ton front une étoile. Ton cœur lance le feu.
Tu fuis? La corne, la dent crèvent le rein, le pis gros.
Le chien rit : «Quelle ombre couvre le rein ?»
Combats! Entre le pied dans la terre! 17

Tu as Ma Parole. Ils ouvrent la loi devant toi; ils rasent la tête, le menton.
Ne crains pas! Assois-toi.
Ma Place, le juge, le compte coule.
Le compte creuse l’homme, l’homme un nain. Le compte creuse l’homme mort.
Le bruit tire la graisse de l’homme. L’homme le bœuf au champ.
Ma Parole couronne de glace sur l’homme de bruit. Le bruit ferme l’oreille.
Le juge mange sa langue ouvre la porte devant toi.
Le guetteur du roi  mange l’entraille du roi, il court.
Il parle dans le cou : «Le juge, ses reins sont pleins.
Le loup l’haste rouge entre les reins. Il a les fils, le roi va sans fils. Pendu!»
Je tends Mon Bras. Je mets le deuil sur le roi.
Je vêts ton épaule : le lin, tu n’es pas nu.
Je tire ton menton, la barbe descend la main sur ta gorge. 18

Les maisons de roi, tes frères font une brande.
Le pot sur la brande; les frères ont faim mangent.
Tes frères boivent l’Eau Forte. La lèvre coule les torrents, les frères ont soif boivent.
Mikal est Mon Fils, il germe les fils de l’Eau.
L’homme la nèpe sous Mon Pied. Mon Pas est lent, Mon Talon est lourd.
Mon Haleine ne court pas dans les pins les bègues courent.
Ils vengent la langue cousue. Les bègues mangent la poussière.
Mikal parle, la poussière le miel. Le miel fait le fort. Parle!
Ta bouche mâche la poussière pour le frère.
L’abeille vole dans les pins; le miel coule dans le frère. Il fait la race.
La mer lance la tempête, les pins versent.
L’abeille vole, le miel sous l’écorce.
La nèpe entre dans la terre, le flot noie. 19

Appelle le frère! L’homme sourd, crie dans son oreille!
Le feu lourd, sa braise fond le roc, le feu lourd tombe le bec de fer sous la mer.
Le feu vanne la paille, il essuie la mer la sueur.
Mon Souffle éteint le feu. Tu as Mon Souffle.
Ton genou plie, Ma Main lève.
Long ton bras, ta main sous Mon Pied!
Tu es droit un nerf! 20

3 Présentation par séquences

Chaque priant vit la Parole selon sa sensibilité et à son rythme. Les séquences de versets proposées ne sont que le résultat de ma lecture personnelle  avec un double objectif de longueur limitée (moins de 150 mots) et de cohérence. Ni trop courtes pour ne pas couper la lecture, bien qu’il soit très facile d’ignorer l’espace inséré, ni trop longues pour retrouver assez facilement une référence dans les cinq théophanies.

Le souci de cohérence est plus délicat car cette Parole est d’une immense richesse. Les thèmes abordés, les sujets des phrases, les mots utilisés servent d’indices. Les développements qui suivent ne sont que mon analyse, bonne ou mauvaise.

La séquence 1 s’adresse d’abord à Michel Potay (MP) comme témoin à qui des instructions spécifiques sont données, en particulier de fermer le livre de siècles et le bruit de bouche, ordre déjà donné par Jésus en 1974 et réitéré par JE SUIS, six fois au total avec un rappel dans la séquence 5, ce qui prouve l’importance de ce travail que MP a entamé avant de le suspendre définitivement, pris par d’autres travaux, et sans doute réticent à le faire pour rester dans sa logique de seul commentateur officiel de la Parole.

La séquence 2 définit le mot de Mikal (individuel ou collectif), comme aboutissement d’un processus de purification par l’Eau du cal et de la boue. La suppression du mot homme dans l’expression « homme Mikal » est une modification faite par MP en 1995. L’analyse des très nombreuses occurrences de ce mot par la suite confirmeront ce problème étudié dans l’article proposé sur ce blog : « Qui est Mikal dans la Parole ? ». C’est un point très important car l’équation Mikal=Michel Potay, posée dès le début par le témoin, altère la compréhension naturelle de la Parole de 1977.

Dans la 3 et la 6, c’est JE SUIS qui s’affirme. Le poil et la fente qualifient l’oreille du frère, pleine l’Eau Bleue, la graine.

La 4 introduit les notions de compte et de bruit, développées dans la 12 qui décrit la chute de l’homme après les temps adamiques. L’homme est appelé à redevenir le frère tout au long de la Parole de 1977, c’est un contraste fondateur.

La 5 rappelle à MP des devoirs et ses limites : tu comptes le bruit de bouche devant le Livre !

Dans la 6, l’Eternel exprime sa souffrance de parler à un homme comme MP. Dans son témoignage de 1974, MP a écrit que face à Jésus, il se sentait « puer de l’âme », en percevant la réticence de l’envoyé de Dieu de se retrouver dans ce monde obscur où il vivait il y a 2000 ans, surtout face à un dignitaire d’église.

La 7 s’adresse surtout à MP comme témoin et dénonce d’entrée le grouillis qui lace sa côte, l’empêchant de respirer. Comme il le fera tout au long de cette Parole, MP relie cet avertissement aux autres mais pas à lui-même, alors que la Voix dit bien ta main, ta côte et ton poumon. Cette séquence introduit aussi la notion de fer sur laquelle nous reviendront, un mot très important dans le Coran comme dans ces théophanies. Le fer n’est pas que le métal si important dans notre planète et nos outils, sinon comment parler de voix de fer ?

La 8 et la 9 mettent en gardent les hommes mortels qui oublient leur destin spirituel.

La 10 concerne directement MP et décrit une expérience surnaturelle de transport hors de notre monde.

Les 11, 12 et 13 parlent de la chute de l’humanité, une souffrance pour nous comme pour JE SUIS.

La 14 parle de l’homme Mikal, expression altérée dans ses dernières publications et donne un ligne d’action pour devenir un Mikal. Elle cite le frère de l’oreille déjà évoqué dans la 3.

Les 15 à 17 annoncent la longue lutte que les frères de Mikal devront assumer face au monde qui leur sera hostile. Le contraste réapparait entre frère et homme, il sera structurant dans toute cette Parole.

La 18 parle des persécutions fiscales et juridiques que le témoin devra affronter.

Les 19 et 20 annoncent des accomplissements de la mission des frères en alliance fraternelle avec d’autres croyants, ainsi qu’avec nos frères agnostiques scandalisés par les clergés.

Ces propositions de lectures et réflexions sont personnelles. A chacun de se faire son avis grâce à une assiduité dans la piété (proclamer Ma Parole pour l’accomplir).

L’idéal serait de pouvoir entamer un dialogue avec des lecteurs sous une forme à définir, mais j’ai conscience que dans ce monde agité, trouver le temps est une gageure. J’écris aussi pour les générations qui viennent…

4 Introduction à la deuxième théophanie

Elle sera présentée avec vingt séquences inégales en taille abordant différents thèmes.

Avant cette deuxième théophanie, Michel Potay (MP), vécut deux événements marquants qui auraient dû le faire réfléchir. D’abord, le 7 octobre, une métamorphose en insecte ecclésiastique, notée le jour même et relatée dans « Le Signe ». Dieu le contraint à sentir le poids physique de ses accoutrements d’évêque. Il en a la nausée, car il a compris depuis 1974 que les princes du culte étaient une imposture. Mais cet homme enraciné dans sa culture pense à tort que l’avertissement est pour les autres prélats et pas pout lui !

Ensuite, un ange lui apparait sur la plage d’Arès, le matin de la deuxième théophanie où les bruits d’armées qui accompagnent le Très Haut le réveilleront. Il le distingue à la fois bien et mal, il essaie de se rapprocher de lui, mais la distance entre eux ne varie pas. Il entend cependant en lui la voix de l’ange. Il lui dit entre autres « Je suis là, je vois tes actes bons et tes actes mauvais. Je vois tes hardiesses pour le Maître de tout et tes lâchetés ».

Une autre expérience pendant cette théophanie est un avertissement solennel. « Dieu interrompt sa révélation et entre le bâton ardent et moi, je vois soudain défiler des dormeurs ou des morts que déplaceraient d’invisibles porteurs, accompagné d’un bruit de souffle. Tous sont adultes, leurs yeux sont fermés mais leur bouche est ouverte. Une voix derrière moi dit : « Terrifiant le sort des prophètes ». Une pensée consolatrice me traverse : les prophètes semblent échapper aux ténèbres glacées ».

Les « bulletins paroissiaux » de Michel Potay (MP) de 1978 publient peu d’extraits de cette théophanie, donc peu d’altérations sont identifiables. L’une est significative dans la séquence 23 : il ajoute  l’Ile bleue, probablement pour attribuer le bleu au christianisme auquel  cet ancien évêque orthodoxe tient tant. Ce sujet des couleurs dans la Parole est analysé dans le post 27. Les extraits de la Parole de 1977 parus dans ses bulletins ne reprendront dans le 1979  n°1 qu’avec le chapitre XXVI de la troisième théophanie.

Ce bulletin inclut un article révélateur, pp.41-52 intitulé « le sens de l’Evangile donné à Arès tel que cinq ans de réflexion, de prière et de conversion le fixent ». C’est un enregistrement spontané de 1979 que MP présente comme « un véritable manifeste qui comprend en germe toutes les définitions du mouvement d’Arès, de ses espérances, de ses fidèles, de sa vie spirituelle comme de sa place et de son action historique ». Même si MP relativise juste après en explicitant que « ce programme est un document important pour dire comment il comprend l’appel de Dieu à Arès », il se veut normatif pour ses fidèles et non relatif.

Jésus y est qualifié de « sommet des prophètes », oubliant que Muhammad tient le soleil sur la tête de Yëchou qui pousse la nuit. Il appelle à un Exode ses pèlerins d’Arès qu’il définit ainsi : « Le pèlerin d’Arès, c’est le croyant pur, le fidèle de Dieu sans intermédiaire entre lui et Dieu, sans autre intermédiaire entre lui et le Créateur que la Parole révélée, Bible, Coran, Evangile donné à Arès et sans autre intermédiaire entre lui et la société qu’il faut moissonner, que son amour évangélique et sa volonté civilisatrice… Le pèlerin d’Arès, c’est le prophète total, libre dans sa marche, le croyant qui n’est le chef de personne, ainsi que le dit la Parole d’Arès, mais qui n’est pas davantage le soumis de quelqu’un. Il est le soumis de Dieu ».

MP ajoute : « C’est pourquoi le Bâton de Lumière m’a donné cet Ordre terrible et puissant, « Ma Parole est ta Parole ». Par ces quelques mots le Tout Puissant m’investit du pouvoir terrible mais total de définir où est Sa Parole dans les circonstances qui sont les nôtres. » Puis : « Mes réflexions ne laissaient toutefois pas échapper que ces capacités et facultés de salut résultaient obligatoirement d’une loi, une loi dont j’étais détenteur sans la distinguer. Était-ce une loi avec un grand L, un nouvel échelon de la Loi sur l’échelle des Lois qui passaient par Moïse, Jésus, Mahomet, c’est-à-dire par l’ancienne alliance, la nouvelle alliance et la loi coranique ?

Or il n’est pas de Loi de Dieu sans prophète qui La révèle et La fasse obéir. Parlerait-on un jour de loi michaëlique ? J’étais abasourdi par une telle idée hors de mes dimensions. Et d’abord il m’aurait fallu discerner cette Loi. En fait, je fermais les yeux, avec une inconscience obstinée, sur ce pouvoir de déclaration et de décision déjà évoqué dans l’Evangile d’Arès (7/1, 8/9, 12/1, 20/9, 32/10) confirmé fortement par ces Paroles : Ta Parole Ma Parole ! La Loi de Dieu était donc en moi, mais où, comment ? »

Cet article porte sa propre contradiction, d’un côté un MP qui doit être obéi, et de l’autre des pèlerins libres, prophètes totaux soumis seulement à Dieu, sans aucun intermédiaire comme MP. Le salut selon lui serait lié à l’obéissance à une loi qu’il doit définir, une idée d’ecclésiastique, alors qu’il a bien entendu en 1974 : « Ma Parole seule sauve ». Il montre également son ignorance car il n’y a pas de loi coranique, comme le montrent les analyses de ce blog, ce sont les hommes qui l’ont inventée (pas de contrainte en religion, 2/256).

5 La Parole entendue le 9 octobre 1977

La porte suit la porte; elles tournent. Berger, tu as Mon Bras.
Ton bras mort devant le Bon? «Le Bon tombe l’éclair» ?
La porte suit la porte; elles tournent. Berger, tu as Mon Bras.
Ton bras mort devant le Bon? «Le Bon tombe l’éclair» ?
Yëchou vrai, sa gorge petite, elle siffle*.
Le Bon donne la Parole en bruit.
Yëchou bas; Je suis haut.
Ma Parole, un nerf dans ta tête.
Le Bon passe, salive sur ta main.
Pourquoi ton bras mort? Frotte ta main!
Le Bon est roi bas. Regarde, son œil œuf mort.
Vole, crois-tu? Le Bon marche, l’araignée.
Le Bon parle vrai, est le* Roi du peuple bas face à la mer, entre la terre et l’arbre. 21

Muhammad la voix face à l’Aurore. L’œil de Muhammad plein d’Eau.
Le Bon pousse la nuit. Muhammad tient le soleil sur la tête de Yëchou.
De la bouche de Yëchou, de la bouche de Muhammad, toi le feu. Tu montes sur l’oreille.
Le roi blanc, tu souffles ses pas. Le fidèle ne voit pas*.
Le roi tient la barbe de Moché.
Le roi tient la barbe de Yëchou.
Le roi tient la barbe de Muhammad.
Son bas a le trou, entre sa jambe, le serpent cherche.
Cache ta face, Le cuir. Le roi blanc voit ton œil. 22

Adame frappe l’arbre de la Parole. Ouvert, l’arbre pleure le sang.
Le sang sur la tête, la cuisse rouges. (silence)
Rouges! Je suis blanc l’Eau.
Rouges Adame le fils, et fils et fils,
Jusqu’à Yëchou percé. Muhammad lance le fer.
Toi, assis sur l’île sèche, là Cha’oul (Paul de Tarse) boit la pluie, tord la faim.
Cha’oul donne la Parole en bruit de bruit. L’île sourde, mal l’oreille.
Pousse Cha’oul dans la Mer !
Le sang chasse à l’île sèche, là assois Ma Parole!
Honneur! L’île, ton* Œil tourne autour.
Sous le pouce l’œil de Yëchou. Muhammad l’œil plein d’Eau.
Ton œil a le Feu, l’homme voit l’Île loin. 23

Kabou(l) haché!
L’aigle dort, le frère de Muhammad dort.
La pierre bouche la gueule tonne; pare le tonnerre le croc.
J’ai les Bras pour le frère de Muhammad.
Un donne la furie, un donne le pain, un file la lame, un couvre l’enfant.
Je vois les rois assis sur les mains, querellent.
Les frères appellent le Nom, les rois laissent la fumée.
Cuit les briques pour la pile !
Serment, le frère de Muhammad Ma Droite. Il boit, le torrent n’est pas sec.
Le mur tombe; il relève le mas’ji (mosquée).
La griffe dans la vallée tourne l’olque (champs cultivés), sème le sel.
Ma Langue lave. Je sème la noix, la feuille, l’oiseau monte. 24

Le ris siffle : «Le fou appelle le Nom !»
Le divin ont la tête dans la fumée le cumin, le dos vêt l’aile de mite,
Le divin ont le dos gris portent les livres, les cannes,
crient avec le dévis: «Le fou appelle le Nom. Chaîne, marc pour le
fou, loin le marchand, le trône. Le Livre donne le pain la pluie.»
Le croubi? Le divin, le dévis, son cil est sacarlate (écarlate), nouent le collier.
«Plie le cou, vois! Le gland de fer tue la voix de fer.
Jette l’éclair, la jambe de fer, la ligne pêche sus la mer.
Haut, l’homme, l’orage sous son genou, jette le fer contre le Nom.
Mille-Bras taille l’ortie, le carabe sans force. Le volcan brûle l’ongle.»
La nuit a quatre voies pour l’homme mange sa cervelle. 25

Ma Main tient la main. La Mer* mouille sa gorge.
Crête sur le front d’homme, la poule rugit. Ma Main son nid.
Mon Doigt plie, moule les œufs, le bec fait le pollen.
L’ortie est roi, Ma Larme mouille la fleur.
L’homme saute la vague.
Je dis: «L’air est lourd!»; le navire tombe, le cerf dans le ravin.
L’homme frêle dort, Je souffle dans le sang, il court.
Je tire sa paupière, le sang le sable. L’homme ne dort pas, la mouche. 26

Le gland de fer couche Mikal, il dort sans paupière.
Sa mâchoire pousse l’arbre la pointe toujours verte.
Les frères ont la main haut, l’enseigne, le faucon niche, le vigile ne dort pas.
L’écorce mange l’arbre, l’herbe noire.
Les coqs tuent les poules pour la mousse, le faucon tue les coqs, il vit.
Le soleil, l’argile, il est dur. L’huile brûle le bras.
La sueur ne sale pas la mer. La tête un pot le pavot bout. 27

Assis, le frère voit la fleur fane, la rouille, son os tord.
Sa tête la houe entre, le jardin ne fane pas.
Le frère voit clair sort sa tête, monte dans Ma Main.
Sa tête l’or en feu le soleil, sa salive verse la pluie, la forêt couvre sa jambe. 28

Ta lanterne droit, la tour, Yërouch’lim (Jérusalem) debout.
Ton frère chante sous la lanterne.
Sous ton pied le lais (banc de sable) le pétrin.
Les chats lèchent, la joue est pleine, le mouton mange ton pied gras, la bette.
L’oreille trou de sable, ferme ta voix! Le sable avale le fer, l’Eau.
Pose ton pied, pose ton œil loin!
Le frère vient, le jardin dans la tête, l’Eau monte dans l’arbre, la fleur.
L’oreille a le nerf, le jarret le genou du cheval, le poignet tient la scoute (bouclier)
Il parle dans le guichet, il ouvre la main pour toi. Le poumon fait cent voix de fer. 29

Le roi, la table tremblent, les loups entendent le lynx.
Le roi mange la cervelle de mordeurs.
Les chiens sans œil filent les dents, les griffes, le coude bat les chaînes.
Jusqu’à l’île tu montes.
Chien mouillé, tu jettes les nuits dans la mer, la mer porte les nuits loin.
Garde toi clair, le bras feu sur l’île, là Chaoul tord la faim.
Toi l’air porte le drap, le grain, Vent prend ton aile blanche.
Les nuits tu restes homme clair blanc.
Je suis blanc.
Soleils et soleils fumée. Blancs vient eux le noir.
Voilà ta tête, ta peau la Maison!
Frères de Yëchou entrent dans ta tête, la Maison sur l’île. 30

Le noir a trois doigts, père, fils fumée; sa dent paît le Vent.
Le noir crache le Nom, le Nom lourd pend sa gueule le rondeau.
Dolent, le noir mâche le Nom, il roule dans sa dent
Le soleil, il (lui) dit: «Sarsouchtra (Zarathoustra), tam (obscurité en sanscrit)!»
La lune grasse : «La-cane-sa-cuisse-pond-l’or.»
L’étoile : «Yëchou.»
Le noir parle à Moché: «La Parole de Nom va le pas du rat,
ma parole le pied du chameau.»
Moché entend le noir.
Ferme ton oreille! Reste assis, écoute! 31

L’homme sonne la casse, sa tête a le plomb.
Le noir chante la casse, le plomb.
Tu as le nerf dans l’oreille. Il bande onze jours, jette ou prend.
Le noir roule la pierre sur ton pied, ton pied descend dans la Botte.
L’homme, son nez sur le bouc, le noir : «L’oliban!» (encens)
Mon Doigt long dans l’œil de Noir. Il tombe sans fond.
L’homme envoie la grolle (auxiliaire judiciaire), son dos la selle, sa fiente cure l’œil.
Le bras de Noir, l’homme autour*, le ventre coule dans le ventre.
Blande (séduction), l’haste (lance) secoue l’homme; sa lèvre ouvre le coffre.
Buée de plomb! L’homme dit: «Où est le Bleu?»
Le froid souffle, le plomb tombe; ses os plient sous, trouent la terre.
Le (article neutre) femme, l’œil lustre tombe les caves; les enfants de Noir grouillent.
Le femme, la peau, le poil tombent, tapent le ruileau (maquillage) 32

Le mauvais crie: «Tu tires le poil, la peau,
tu toupes la bourse, ta fumée les pleurs!»,
Ton cil ne cache pas ton œil!
L’huile brille ta lèvre, ton bras tourne ton dos, il est vare.
Long ton bras, frappe! Le bruit râle. Garde ton cœur!
Le mauvais envoie la femme; elle ouvre sa robe devant toi.
La gigue elle cuit; de son ventre le feu monte dans sa langue le venin.
La paix n’est pas dans ta main.
Parle sous l’œil; ne parle pas sus l’œil.
Le secret le rat rode le mur.
La parole vole devant le Vent, roule le nœud.
L’hudra (hydre), le bois flotte pourrit; le roi pousse devant le tupha pourrit.
Le bois vient à la Mer. Le roi ne nage pas contre l’Eau, voilà la Mer noie. 33

La langue de roi la flûte.
Epie ta langue: «Mikal, sa langue sur la tête le diadème.
La flûte lave son* dos, la robe de Mikal vêt. La reine est neuf.»
Le soleil, sa jument l’urne pue.
Le roi tremble dans la manche; le pied dans la boue.
Le fer rouge a soif aussi, ta tête coupée pousse.
Tu es la vapeur avant l’Aurore. L’œil de roi ne voit pas, la mouche y boit.
Tes doigts tendent. Le bois, le thuma (thym) montent le nez l’homme.
Doux, sa côte s’ouvre. Le cru, sa tête entre tes seins, la mère.
La ronce laisse le pique, le mort vient, la mâchoire lâche, le sang clair.
L’homme (de)vient les frères. Le nuage d’or, les nations embrassent.
Le frère ne vend pas le pain la laine. 34

Jure le mauvais sans peur! Ma Main ta main.
La crache brûle ton doigt? Ma Main est faite.
Ils nouent le collier, mais Ma Main fait le lierre odore, le bras, la récolte.
Le fossé, Je descends l’Eau sur le ronce.
Toi, déjà sous la paille Mon Eau, le roi debout sans le fouet, les forts.
Le faucon n’a pas la loi de rats. Garde l’Eau !
Tu es lieu haut, l’angle quatre forts, la lèvre, l’œil, l’oreille, la main ferme sur Ma Parole.
Le frère bénit Mikal. 35

Tu donnes la Vie.
Nabi, tu écris, tu coupes ton ongle. Écris le vrai!
Mon Ongle raye; ta voix a Mon Ongle.
Tu ne pousses pas ton frère la montagne pousse le ruisseau.
Il casse sur le roc; la poussière boit.
Le frère a la tête gauche, le frère a la main droite.
Tu tiens la perche; tu tailles long, court.
Tu dis: «Trois jours, trente jours. Trois pas, trente pas.»
Nabi, ton sein coule la sueur, entre la sueur! 36

Mikal la fontaine court; tu ne fonces pas la vallée.
Ta main ne tourne pas dans la pâte!
Tu perds ton pied, ta tête dans le cuveau. Ton œil voit bas.
Le frère a le bras fort, le frère a le plomb dans la tempe,
Le frère tient l’arc, la pelle, la faux.
Ton œil sur le frère, ne donne pas le pain avec la pique, l’Eau avec la bave.
Le frère, Je ne parle pas, tu parles.
Le Vent ne lève pas ton cheveu une couronne.
Je mets le nacar (nacre) sur ton doigt, tu ne grattes pas la motte. 37

Mikal a le doigt fort, il lève l’étoile de Moché, Yëchou, elle dort dans la nuit.
Sa main le saule bat le cheval, il prend la jument.
Le frère de Muhammad la sexte a la fin, son cheval court le jarret.
Ma Main, l’amande oint l’homme, la noix oint l’homme, le moût oint l’homme.
Je sais. L’homme ne sait pas. Trois têtes, trois portes pour le Vent.
Tu as le Vent souffle sur Duna (Danube), Pourate (Euphrate).
La cubale (courge) dans le blé la vigne, ta dent mange l’amande, la noix, casse.
Ta main tourne dans la pâte, est las, ta tête tombe dans le moût.
Ton bras n’est pas la pelle, il plie. 38

Mikal, ne jette pas le soleil la braise!
Tu n’ouvres pas le ventre de l’homme.
Le roi, le chien, le coucou ouvrent.
Le ventre est ouvert : «Le ver dans le ventre, l’homme est fils de ver ;
L’homme mort, le ver mange, l’homme est le pain de ver ;
Le ver tisse la bave, l’homme tisse, le ver est maître de l’homme.»
L’homme n’est pas fils du ver ; l’homme est fils de buée Ma Bouche.
Ma Main à Ma Main, l’homme souffle le feu.
L’homme, Je lave la tache dans l’œil, J’écarte les dents.
Le Vent chaud monte le Vent froid.
Mikal souffle le pain, le vin, l’huile, légers. 39

Teste! Donne aux fils de tes frères, l’œil n’arrête pas la Lumière.
Cuis le pain, presse le vin, l’huile.
Mer profonde, tu vois ta main.
La Mer entre dans ta vessie. 40

6 Quelques réflexions

Durant les deux premières théophanies, comme lors des apparitions de Jésus ressuscité en 1974, Michel Potay n’ose pas s’exprimer, son esprit réticent est subjugué par la Puissance du Surnaturel qu’il subit.

La séquence 21 rappelle à ce clerc chrétien qu’il était dans l’erreur en confondant Jésus et Dieu. Jésus n’est que le guide du peuple bas. La séquence 22 affirme la continuité prophétique ascendante, l’enseignement du prophète Muhammad apportant un nouveau soleil qui éclaire les chrétiens plongés dans l’obscurité par leurs clergés. Le Coran enseigne « Ne faites pas de différences entres les prophètes! », alors que MP qualifie Jésus de « sommet des prophètes ». Après le prophète de l’islam, de nouveaux pouvoirs humains se sont installés en se réclamant de Muhammad comme leurs prédécesseurs l’ont fait avec Moïse et Jésus.

Pour la séquence 23, les commentaires de MP montrent plusieurs erreurs de compréhension. Le fer que lance Muhammad n’est pas la guerre, mais celui de la voix de fer, la Parole pure du Coran que le prophète enseigne pacifiquement pendant 10 ans avant de fuir un complot ourdi par des ennemis pour le tuer ainsi que tous ses fidèles. En contraste, Paul de Tarse enseigne le bruit qui vient de son cerveau mais pas l’Eau de la Parole enseignée par Jésus. Il aura une influence déterminante sur le christianisme d’Eglise, mais cette île est sèche, et la violence (le sang) y sévit. C’est encore le cas avec la guerre en Ukraine où les popes bénissent les soldats. MP croit qu’une allusion est faite à Malte, une île en manque d’eau naturelle où Paul échoue après une tempête. Il s’imagine qu’il aura peut-être à s’y réfugier face à des persécutions. Rien de tout cela n’est arrivé. Mais son ancrage dans l’île chrétienne n’a jamais cessé.

La séquence 24, que MP ne comprend pas sur le moment, prophétise la guerre d’Afghanistan qui interviendra deux ans après. Dieu soutient ces hommes luttant pour leur foi face au communisme athée.

La séquence 25 met en scène les athées orgueilleux qui se moquent des croyants et pensent que leur science peut tout.

Face à eux, dans la 26, le Créateur rappelle qu’Il donne la Vie et peut changer les lois naturelles.

La 27 met en scène l’action de frères de Mikal, la 28, un frère qui monte dans Ma Main, et la 29, un frère, probablement le même, qui vient avec le Jardin dans la tête.

La 30 cite un chien mouillé, probablement MP, ancien serviteur du roi blanc, mouillé par la Parole, qui sera un refuge dans l’île chrétienne.

La 31 affirme le rôle du tentateur dans les dérives religieuses, à commencer par la trinité ; elle laisse entendre que le prophète Moïse a dilué la Parole qu’il a reçue. La 32 et la 33 soulignent le rôle du Noir dans les conflits juridiques et la convoitise sexuelle où la femme perd sa féminité.

La 34 et la 35 servent de mise en garde et d’encouragement aux frères de Mikal engagés dans un long combat qui permettra le retour d’Eden.

La 36 s’adresse plutôt à MP, l’appelant à être mesuré dans sa relation avec ses frères et à ne pas mêler sa sueur à l’Eau de la Parole.

Les 37 à 39 s’adressent aux frères de Mikal, les appelant à la modération et la circonspection.

La 40 s’adresse à MP pour qu’il transmette un témoignage fiable aux générations qui viennent, car il ne voit que son action immédiate (sa main) et pas la Mer profonde qui, malheureusement, entre dans sa vessie, un organe d’élimination.

L’extrait d’article présenté ci-dessus montre notamment le caractère central que MP donne à un verset, Ta Parole Ma Parole, qu’il isole du reste du texte et que ses fidèles répètent en boucle aujourd’hui encore pour justifier leur adhésion aveugle à ses discours et écrit. MP le comprend sur le moment comme lui donnant le rôle d’un législateur comme Moïse ou Muhammad. Pourtant, comme il lui a dit en 1974, Jésus a été envoyé pour libérer les brebis perdues de la maison d’Israël des lois établies par le clergé juif.

Il montre la confusion dans le cerveau de MP entre le rôle de messager que la Parole lui attribue et le rôle des prophètes d’autrefois qui devaient conduire le peuple qui les suivait en les aidant à s’évader de la prison mentale de la religion traditionnelle. Sourd à la Parole dictée, MP voudra faire de ses fidèles un groupe de chrétiens « originels », alors que la Parole cite le mot christane comme du bruit d’homme ! Il confine le monde mental de ses fidèles sous l’emprise d’un homme qui se croit investi du charisme d’interpréter et même altérer la Parole qu’il entend.

Je pense qu’après sa mort physique, il a enfin réalisé les lourdes conséquences pour l’avenir de cette déviation vers ses idées de prince du culte.