Mon ami et coauteur Gilles témoigne que le Créateur lui a adressé en 1997 le Message « Entends  homme… » (post  77) Dieu ne parle jamais en vain, mais Il laisse aux humains la liberté de l’écouter. Or beaucoup ignorent ou délaissent Celui qui nous donne la Vie. Ils ne Le supplient que lors de grandes détresses personnelles ou collectives.

Ainsi, dans notre monde moderne très déspiritualisé, surtout en France, les hommes ont oublié les messages prophétiques et peinent à reconnaître une Parole donnée par le Créateur quand elle dépasse le cadre idéologique de leur religion, généralement celle dans laquelle le hasard les a fait naître. De plus on trouve en librairie une profusion de livres contenant des messages censés venir de Dieu ou d’un intermédiaire angélique.

Comment discerner le bon grain de l’ivraie ? Le contenu du Message mais aussi les circonstances de son inspiration sont essentiels. On ne peut donc considérer comme accessoire la manière dont le message a été reçu. Le témoignage direct et détaillé de Gilles est incontournable, c’est l’objectif principal de ce post de dialogue.

Dans ce message, le Créateur s’adresse d’abord à Gilles : Il utilise le mode impératif et le tutoiement, mais au dernier paragraphe, il passe au vous et s’adresse donc à tous les humains. Une question que nous nous poserons est : Que Dieu attend-Il de Gilles spécifiquement et qu’attend-Il de ceux qui se pencheront sur ce Message ?

Quand le Créateur dit « Tu honoreras les prophètes d’autrefois… tu dois aussi éclairer le chemin de tous ceux qui viendront derrière toi », à qui le demande-t-Il ? Avec quelle lumière devons-nous éclairer leur chemin, si ce n’est avec ce texte et avec les messages des prophètes d’autrefois ?

1 présentation autobiographique et commentaires

Nous commencerons par un récit autobiographique que Gilles vient de rédiger et sera publié en 2026. Dans ce texte qui témoigne bien de sa sincérité, je n’ai retenu ce qui m’a paru déterminant pour comprendre son vécu spirituel.

Gilles nous dit : « Ma date de naissance (1937) marque inévitablement mon récit influencé par le contexte social et politique du moment et, si des conclusions dépassant ma personne sont possibles, il appartient à chaque lecteur de les découvrir en fonction de ses sources d’intérêt ». Le message de 1997 dépasse à l’évidence la personne de Gilles, mais il doit être compris dans le cadre mental de celui qui l’a reçu.

« Peut-être est-ce de cet environnement douloureux (pré et post-guerre) que j’ai tiré cette tentation du retrait du monde si présente dans mes années d’adolescence ? En ces temps d’espoir et d’angoisse, les enfants vivaient dans la terreur, tirés de leurs classes pour être serrés dans les caves où parvenait le bruit sourd des bombardements. Qui dira l’effroi des bambins ainsi confrontés à l’idée de la mort aveugle ?

A neuf ans, un premier signe, tel le bruit à peine perceptible d’un doigt frappant une porte secrète, fut la perte de ma petite sœur de cinq mois, je ne l’ai jamais oublié. Un matin, je fus introduit dans la chambre de mes parents. Le bébé gisait dans son berceau devant ma mère en pleurs et mon père me demanda de lui dire adieu. Je me penchais sur le cadavre, inerte, et mon cœur se serra douloureusement. De cette rencontre avec la mort, je me souviens surtout du mystère qui l’entourait, de son caractère auguste aussi : l’enfant trônait sur sa couche comme un roi. Il avait rejoint l’éternité… Et je compris que je n’étais pas le centre du monde, que l’univers des vivants n’était pas tout, qu’il en existait peut-être un autre, indiciblement mystérieux, et que mes parents garderaient un lien d’amour irréductible avec un être disparu ». L’omniprésence de la mort est un rappel souvent salutaire pour des humains enlisés dans le matérialisme.

Mais l’adolescence déjà perçait sous l’enfant que j’étais encore. Je me souviens de ce jour où, allant au lycée à bicyclette, je me sentis soudain bousculé par une sorte de grand vent intérieur. Je m’arrêtais, interdit, sentant en moi la force de la bourrasque et je fus envahi avec une incroyable brutalité par le sentiment de l’inimaginable richesse du monde. Tout était grand, tout était beau, tout était glorieux, tout était poésie et mystère, tout élevait mon âme vers une dimension qui m’arrachait hors de moi-même.

Et lorsque je repris ma route, je savais que le rideau qui me cachait l’univers venait de se déchirer d’un seul coup. Mais où était donc Dieu dans tout cela, me demandais-je stupéfait. Où étaient les certitudes qui m’avaient porté jusqu’à ce jour ? Et je compris qu’il allait me falloir prendre le dur chemin du doute, que je devrais peu à peu inventer un parcours qui ne devrait qu’à moi seul et que le monde bienheureux des certitudes de l’enfance s’était écroulé une fois pour toutes ». Le caractère disruptif, « brutal » de cette expérience est pour moi le signe qu’elle ne fut pas le produit de l’imagination de Gilles.

« En classes préparatoires, j’acquis de haute lutte mon indépendance en renonçant pendant trois longues années à tout ce qui comptait pour moi : la nature, les femmes, la poésie… Mais je comprenais bien des choses qui sont le fruit de la douleur : à l’âge où tant de jeunes gens ne pensent qu’à l’aventure, je me sentais attiré par une autre voie, encore mal définie, mais qui allait m’orienter vers l’essentiel. Et je crois que ce fut là un deuxième signe…

A l’X (1957), j’avais cessé tout rapport avec les idées religieuses, me livrant au nihilisme. Je dois avouer que l’idée du Seigneur des mondes me revint à l’esprit à l’occasion de la crise de Cuba (1962), d’une catastrophe mondiale évitée de justesse ». Gilles a fait état à plusieurs reprises de ses inquiétudes, voire de son angoisse face à l’avenir du monde.

« J’entrai un jour furtivement dans la cathédrale d’Aix à l’heure du sermon. L’éloquence y vibrait, Dieu n’y était qu’une thèse, sur laquelle les rhéteurs discouraient, la distance était grande avec ma manière, austère par essence. Il me semblait que le Créateur, à supposer qu’il existât, ne pouvait que se cacher aux regards, se dissimuler au plus profond du cosmos, plutôt que de donner prise aux discours. Seule l’humilité pouvait le deviner au milieu du silence.

« Je décidai de voyager hors de France pour trouver des réponses à mes questions en me plongeant dans un monde où l’effort solitaire et les grands espaces me permettaient de me retrouver face à moi-même, dépouillé de tous les artifices du confort et de la civilisation. Ce contact avec une autre vérité pourrait rétablir avec l’univers invisible un contact que la vie urbaine ne m’offrait pas, contact perdu depuis l’adolescence aux émois incertains ».

« Face à la mort imminente de mon père, je pressentis une nécessité encore inconsciente : celle de changer le regard que j’avais porté jusque-là sur le monde pour plonger dans les profondeurs de mon être à la recherche de l’essentiel. Le bruit incessant, l’agitation frénétique des hommes qui m’entouraient, exigeaient le silence. Je décidai de partir pour le Hoggar. Là, en entendant la prière d’un moine isolé, je crus sentir autour de moi une grande Présence dont l’intensité me bouleversa. Sans doute étais-je prêt à la recevoir, mais je sombrai alors dans une inconscience émerveillée

Arrivé à la cinquantaine, et porté plus que jamais par des préoccupations métaphysiques, je poursuivais au petit matin ou à l’occasion des vacances une série de lectures, comme « Les deux sources de la morale et de la religion » d’Henri Bergson, et l’œuvre courte, mais poignante d’Etty Hillesum. Cette jeune Juive hollandaise, descendant peu à peu les marches de l’enfer sous le poids de la tyrannie nazie. Plus que la Bible, le témoignage de cette âme d’élite me remua, le mot n’est pas trop fort, jusqu’au fond de l’âme.

En visitant de grandes abbayes bénédictines, j’admirais la rectitude de ceux qui avaient décidé une fois pour toutes de vivre dans l’ombre du Dieu qu’ils s’étaient choisi. Mais je sentais dans le même temps que la religion dont ils représentaient la plus belle part se déconnectait de plus en plus des revendications du monde moderne. J’observais incrédule les efforts pathétiques du monde chrétien pour se rapprocher des hommes, tout en négligeant l’appel à la transcendance, qui était sa véritable raison d’être. Les églises comme les temples se mettaient à accueillir des manifestations singulières, récitals de guitares ou autres événements profanes, et ces hommages inattendus à la vie humaine dans ce qu’elle a de sympathique, mais aussi de banal, retiraient au religieux son caractère sacré, tout en éloignant de l’église les meilleurs esprits.

J’étais en Islande, au milieu des volcans et dans une atmosphère brumeuse quand, miracle, le ciel se dégagea. Tout devint bleu autour de moi. Émerveillé, je tentai de m’abstraire des pensées qui encombraient mon âme pour mieux m’ouvrir à tous les vents du vaste univers, écoutant le message qui arriverait peut-être. J’avais, je crois, perdu la conscience du temps…

Tout à coup, je crus sentir un souffle sur ma tête. Eaux, terre, nuages, tous semblèrent se tourner vers moi comme si les éléments eussent décidé de me parler de Celui que j’attendais. Le monde n’était qu’Un, Il en était le centre et Il était en moi comme j’étais en Lui. Il est difficile de décrire un tel sentiment de plénitude. Sans que personne ne le sût, j’avais franchi un degré de plus dans mon évolution spirituelle. Peu après ce bel instant, un épisode allait conforter ce que j’avais ressenti ». Cette ouverture subite du chakra du sommet arrive rarement pour ceux qui n’ont pas suivi auparavant une longue discipline de prière et de méditation. J’y vois un nouvel Appel de Dieu.

« En 1997, une vision survint lors d’un séjour à l’hôpital. Au petit matin, dans la pâle lumière qui régnait dans ma chambre, s’était soudain dessinée une parole exigeante. J’avais tendu l’oreille à ce qui m’était dit et l’avais aussitôt retranscrit. Était-ce une dictée ou bien le produit d’une imagination trop sollicitée ? Existe-t-il d’ailleurs une différence entre ces deux états ? Je ne saurais conclure, mais constatons que l’événement est resté unique… Une chose était certaine : après ces différentes alertes, je devais maintenant modifier résolument mes priorités. Il était temps de changer de vie ». C’est ce qu’on pourrait appeler un coup de Grâce couronnant un long cheminement spirituel.

2 Expériences réellement vécues ou caprices de l’imagination ?

Ce blog a évoqué les apparitions de la Mère de Jésus, les mariophanies vécues généralement par des enfants et reconnues ou non par les clergés catholiques. Ce sont souvent des messages courts encourageant à la prière et rappelant aux adultes l’importance du Message de Jésus. Ils ont initié des pèlerinages où je me suis rendu avec joie, comme à Lourdes, Fatima, Guadalupe ou rue du Bac.

Ces événements ont été nombreux, en particulier au siècle dernier, particulièrement destructeur. Marie est apparue dans des circonstances différentes, au Japon, au Caire, au Mexique, au Rwanda… Même si ces apparitions font aussi le bonheur des marchands du temple, partager la prière avec nos frères croyants ne fait jamais de mal, peu importe que l’événement soit authentifié par le magistère catholique ou par un autre.

La tradition musulmane affirme qu’entre les créatures adamiques et le prophète Noé, le contact avec Dieu était direct. Ensuite, Dieu communiqua avec les hommes par l’intermédiaire d’anges. Ils restent très présents dans la Bible. C’est pourquoi les nombreux dénégateurs du prophète lui reprochaient de ne pas faire de miracles comme Jésus ou de ne pas être un ange, mais un mortel qui s’approvisionne sur les marchés.

Nombreux sont les humains, surtout les enfants, à qui un ange s’est manifesté visuellement ou sonorement. Aux adultes, un ange peut transmettre un message directement dans leur cœur comme l’ange Gabriel l’a fait avec Muhammad et Marie. Il s’est authentifié, mais les anges ne donnent pas toujours leur nom. Les témoins ont peu de choses à dire sur les modalités de révélation car les anges ne sont pas matériels. Ils peuvent se rendre visibles, mais de manière souvent évanescente. Dans la Bible, les anges ont un rôle d’intermédiaire même si certains prophètes comme Moïse ont reçu directement de Dieu le Message qu’ils ont à transmettre.

Penchons-nous d’abord sur quelques messages du siècle dernier qui ont bénéficié d’un vaste lectorat. Dans les années 1930, « la cosmogonie d’Urantia » a diffusé progressivement à partir de Chicago. C’est un message de plus de 3000 pages parlant des univers qui dépassent notre planète et du Créateur. Il aurait été reçu de sources angéliques et continue à être diffusé par des cercles de lecteurs de par le monde.

Dans les années 1950, « Dialogue avec l’ange » fait son apparition chez les libraires et continue à se vendre. C’est un message plus court adressé à deux femmes d’Europe de l’Est qui le transmettront. Comme le précédent, le contenu ne me semble pas provenir du cerveau des témoins. La source est angélique, mais la compréhension qu’ont de telles créatures des mondes spirituels est limitée. C’est quand ils transmettent un Message du Très haut, comme Gabriel, appelé « l’Esprit fidèle » dans le Coran, qu’ils peuvent dépasser la perception angélique. Et il y a aussi des esprits malfaisants ou égarés qui peuvent tromper des humains en flattant leur orgueil et en mélangeant quelques vérités et beaucoup d’erreurs.

La vigilance s’impose donc par rapport au nombreux messages récents, surtout quand le mode de transmission est le channeling ou l’écriture automatique, quand l’esprit de l’auteur se laisse envahir par une autre pensée de source imprécise. Sans parler de cas avérés de possession où c’est un esprit maléfique qu’un humain héberge pour en tirer des bénéfices douteux. Le critère de la vigilance est de rapprocher le contenu des divers « messages » de ce qu’ont enseigné les prophètes du Très Haut (en distinguant soigneusement le message source des doctrines et altérations religieuses).

Les Evénements de 1974-1977 dont ce blog a longuement parlé constituent un cas à part. La Parole entendue rayonne de la Puissance du Créateur. Le témoin Michel Potay fut d’embée déstabilisé par la récusation sévère de toutes ses convictions de prélat ecclésiastique par Jésus ressuscité qui se manifesta à 40 reprises en 1974. Il n’osera pas le contester et sera brièvement jeté dans le séjour des spectres dont il ressortira les cheveux blanchis par la peur. Il diffusera de son mieux le message entendu, mais accompagné de ses gloses théologiques déviantes.

Puis en 1977, il est témoin de 5 théophanies, la Voix de Dieu lui parlant directement par 5 fois. Il subit des expériences surnaturelles plus éprouvantes encore. Mais il opposera une résistance mentale farouche et ne cessera de défendre son christianisme clérical. Comme le prouvent ses publications successives, il ira jusqu’à altérer le Message entendu sur le vif pour poser en intermédiaire entre Dieu et nous et confiner ses fidèles dans un petit groupe de chrétiens sous son emprise appelés « Pèlerins d’Arès ».

Le tirage depuis 1984 des publications de « La Révélation d’Arès » a dépassé les 450 000 exemplaires. De nombreuses personnes ont donc été touchées, d’autant plus que le témoin y donnait un récit très vivant d’expériences surnaturelles qu’il lui aurait été difficile d’inventer. A partir de 2009, ces témoignages ont été supprimé du livre pour laisser place à des ajouts encore plus nombreux qui noient le Message dicté.

La dérive du témoin et de ses fidèles a fait fuir la plupart de ses lecteurs et il ne reste qu’environ 300 fidèles qui s’activent pour diffuser sa dernière publication, « le Signe », encore plus glosée que les précédentes. Nous sommes donc dans la situation désolante d’un messager qui a détourné le Message entendu. Il est difficile de savoir si et quand il pourra à nouveau être entendu dans sa pureté initiale, car le témoin a déposé un copyright à son nom incluant le message reçu surnaturellement et refuse toute publication sans ses nombreux ajouts.

Le texte de 1974 laisse entendre qu’il n’y a pas eu de Message du Créateur depuis Muhammad, c’est aussi ce que disent les chrétiens qui comme les musulmans attendent toujours le retour de Jésus. J’ai tout lieu de croire que ce retour a bien eu lieu en 1974, Jésus ayant annoncé qu’il viendrait comme un voleur quand personne ne s’y attendrait, le Coran qualifiant ce retour d’annonce de l’heure. Or un Jour pour Dieu est comme mille ans pour l’homme. Beaucoup confondent ce retour de Jésus avec le bouleversement que constituera la Jour de la Résurrection.

Le Coran n’affirme nullement que Dieu n’enverra pas de Message après Muhammad, la tradition confondant les fonctions de prophètes et messagers. Je ne vois donc aucune incompatibilité entre les messages des prophètes d’autrefois, ceux de 1974-1977 et le message dense et universel reçu par Gilles en 1997. Il annonce que nous approchons des grandes mutations. Dieu a à cœur de guider Ses créatures.

A partir des années 90, de nombreux messages ont été diffusés vers le public et en privé dont les auteurs affirment qu’ils viennent de Dieu. Il suffit de jeter un coup d’œil sur les rayons d’une librairie ésotérique pour le constater. Quand on a une solide connaissance des messages prophétiques, il est plus facile de déterminer si ce sont des écrits issus de l’imagination de leurs auteurs, peu importe qu’ils soient sincères ou non.

Mais beaucoup se laisseront séduire par des ouvrages où ils lisent ce qu’ils ont envie d’entendre. S’ils les aident à progresser dans leur vie spirituelle et à faire le bien, ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose, mais il y a mieux à faire en se plaçant résolument dans la continuité prophétique qui passe par Muhammad. Car un enjeu majeur de notre monde actuel est de briser le mur d’ignorance entre le monde chrétien et musulman et aucun de ces messages ou presque ne parle du Coran, ce qui les discrédite.

Je prendrai un seul exemple dans cette abondante littérature ésotérique récente, celui de Neale Donald Walsh qui a publié une trilogie de « Conversations avec Dieu » où il fait état d’échanges par écriture automatique d’une source qu’il pense être Dieu. Les tirages de plus de 7 millions d’exemplaires sont impressionnants. Donc beaucoup de lecteurs y ont trouvé leur compte, car ces messages ont réponse à tout et s’étalent sur des milliers de pages avec un contenu d’une grande banalité à mes yeux.

Ces « conversations » datent de 1993 à 1997, parlent surtout de la Bible, de Jésus et aussi de trinité, contestent modérément les églises chrétiennes et ignorent superbement le Coran. Mais elles affirment aussi la réalité de la réincarnation, parmi plusieurs thèmes à la mode dans le contexte mental de l’auteur. Elles flattent l’auteur qui, en bon américain, en a fait un business lucratif et a même initié un parti politique.

Il est difficile dans nos générations désabusées de faire entendre le Message de 1997. Gilles en a scrupuleusement transmis le contenu d’origine, mais a toujours été réservé sur le témoignage, pourtant indispensable, de ce qu’il a vécu sur le moment.

3 Décrire précisément l’expérience de 1997, dialogue

Antoine : La diffusion du message de 1997 me semble cruciale, mais face à l’avalanche d’auteurs disant avoir reçu des Messages de Dieu ou d’entités spirituelles, il faut être précis pour aider nos lecteurs à distinguer les faits réels des produits de l’imagination innocente ou de l’invention intentionnelle d’événements fictifs. Près de 30 ans après, personne ne peut te taxer de vouloir t’enrichir ou devenir un guru et ton humilité et ton esprit scientifique mettront toujours des bornes à ton imagination.

Gilles : Je ne peux que me référer au caractère soudain de ce message, survenant sans aucun signe préalable. Son authenticité est certaine. Mais ma formation m’a appris à regarder avec précaution toute intuition d’origine surnaturelle : c’est pourquoi, j’ai toujours pris soin de ne jamais séparer raison et intuition. Et là où l’intuition me dit « Entends homme … », ma raison me dit : comme toute œuvre humaine, ce texte – que je considère au demeurant comme essentiel – est le produit de je ne sais quel arrangement cellulaire du cerveau aboutissant à un message saisissant. Il faut que l’on comprenne que je suis cela : un être profondément livré à l’intuition, mais que l’époque et sa nature même amènent à s’interroger sur l’origine du propos reçu. N’est-ce pas ce que j’ai dit par ailleurs dans mes écrits précédents ? Le doute qui m’habite ne fait que renforcer la qualité du message et je me refuse à renoncer à l’esprit critique qui est à la racine de mon être.

Antoine : Dans la première version d’un futur livre, tu évoques « une inspiration aussi brutale que bouleversante, comme si un message m’était dicté en quelques instants par celui que j’ai appelé « l’Esprit qui Veille ». J’avoue être surpris de ta difficulté à te conformer à ce Message qui te dis « JE SUIS le Créateur » et à rester dans une dénomination que tu t’es inventée, « l’Esprit qui Veille » et dont tu as même fait le titre d’un livre en 2013 . N’est-il pas temps de dépasser ces tournures de langage marquées par ta culture chrétienne ?

Gilles : Ce n’est pas ma culture chrétienne qui est en cause, mais tout mon être partagé entre raison et intuition. Tous les messages d’essence « autoritaire » sont pour moi à rejeter car la plus grande gloire de l’homme est de pouvoir choisir sa voie en toute liberté. Je crois que le Christ et bien d’autres sages ont toujours évité d’être des « donneurs d’ordre ». Non, c’est moi-même en tant que porteur d’un message intemporel qui dit : « Lisez et retenez ce que vous voudrez » ! Mais le message est clair et ses interprétations ne sont pas infinies…

Antoine : Dans ton autobiographie, tu reprends cette expression :  « L’acceptation d’une certaine forme de transcendance, l’humilité devant les défis de demain sont plus que jamais nécessaires. Mais où es-tu Dieu dans tout cela, Dieu qui réconforte, Dieu qui observe, Dieu qui est en nous et par nous ? Redisons-le avec force ! « L’Esprit qui Veille » nous attend, prêt à échanger avec nous si nous faisons un pas dans sa direction. C’est en tout cas le message que je me suis bien imparfaitement efforcé de transmettre. Espérons ! » Le mot Dieu est compris par tous, mais pourquoi ne pas utiliser le mot choisi dans ce Message comme le Créateur ? Ce serait plus clair !

Gilles : Je n’ai pas d’inconvénient à utiliser l’idée d’un Seigneur, maître de la création, mais avec une réserve qui est là encore, ô paradoxe !  celle du doute « créateur ». L’Esprit qui veille » sur les mondes inquiets est une notion qui oblige l’être humain à une certaine forme de réciprocité : celle de contribuer à la substance « bénéfique » du monde par ses pensées et par ses actes là où le mot de « Créateur » oblige, lui, l’être humain à entrer dans la voie de la soumission, face à une substance spirituelle par nature transcendante et incompréhensible. Et c’est là que l’Esprit qui Veille « diffère sans la rejeter de la notion d’un Créateur immanent et transcendant qui peut mener, et cela a presque toujours été le cas à un « abandon de souveraineté » de la part de l’être humain. C’est en particulier la tentation de l’islam et plus encore de l’islam intégriste. Ma connaissance, certes trop courte, des spiritualités orientales montre bien la valeur du doute et du rôle de chacun dans l’affirmation du caractère in fine bénéfique de l’univers pensant, mais aussi pensé, et cela est essentiel. Je reconnais que cette façon de voir s’adresse plutôt à des êtres éduqués, mais l’esprit critique grec est là pour nous aider comme la sagesse du Tao ou la compassion bouddhiste.

Antoine : Jamais dans les textes sacrés libérés des altérations humaines le Créateur ne s’est imposé, au contraire, et je pourrais te citer de nombreux exemples. Il affirme qu’Il a donné la liberté aux créatures humaines et ne leur a jamais retirée malgré toutes nos provocations et défis à l’Amour. Ce sont les religions qui s’imposent et imposent, et c’est une imposture.

Je comprends maintenant une des raisons majeures de ta réserve, c’est la déviance criminelle de l’islamisme qui pose problème autant au monde musulman qui en est la première victime qu’à l’Occident chrétien qui a lui aussi été coupable de violence orchestrée par les manipulateurs de la doctrine religieuse abusant de l’ignorance des peuples qu’ils voulaient diviser et dominer. Tu utilises le mot  soumission qui n’est pas étymologiquement inexact car le message nous dit : Aimez mes créatures, car Je les ai faites à mon image, au-dessous et pourtant au-dedans de Moi. Dieu est en dehors de l’espace, donc à la fois au-dessus de nous et en nous et la relation avec lui est d’amour et non d’autorité. Il faudrait donc éviter ce mot de soumission même si la tradition musulmane le revendique.

Tu qualifies de long poème « Entends homme… » qui reste pour moi un des moments les plus forts de ma vie. Or le message fait à peine plus de 1000 mots, c’est peu par rapport aux révélations d’autrefois ou au Message de 1977 qui en fait près de 9000. De plus le mot poème me gêne car les poètes sont dans l’imagination. Le prophète Muhammad fut accusé par ses détracteurs d’être un poète pour signifier qu’il inventait lui-même les versets qu’il proclamait.

Gilles : N’oublie pas que je qualifie un peu plus loin ce « poème » d’hymne à l’univers, ce qui va plus loin qu’un terme un peu galvaudé, car le mot « hymne » dépasse la personne pour s’adresser à tous. Si tu préfères le mot d’inspiration ou de message inspiré, je n’y vois aucun inconvénient. Le mot de poème est là pour souligner chez les meilleurs la grandeur de ce qui dépasse l’instant présent et les plus belles odes de la langue française relèvent toutes, comme la « musique de l’âme » qu’ils représentent d’une inspiration qui dépasse les personnes en cause.

4 Cultiver le doute ou garder l’esprit critique ?

Antoine : Tu ouvres à mon avis la porte au doute du lecteur en disant que ce Message exprime l’intensité d’une communication forte avec qui ? -je ne saurais le dire -, mais essentielle à ma propre paix. L’inspirateur s’est nommé, pourquoi cette hésitation ? Tu m’a même parlé d’un « coup de marteau sur la tête », ce n’était pas une vague inspiration !

Gilles : J’ai déjà répondu à cette question. Le doute à l’égard de l’inspirateur fait partie intégrante de la grandeur de l’Être humain, souverain de lui-même, maître de ses pensées et de ses actes. Cela ne l’empêche pas de se tourner avec respect et admiration devant ce qu’il a reçu et qui vient peut-être d’un Créateur par nature inatteignable. Là est l’humilité sur laquelle j’insiste souvent.

Antoine : Sur ce point, nos convictions diffèrent. D’une part, comme nous sommes image et ressemblance du Créateur et qu’il nous a doté de parole, ce qui fait notre spécificité, nous pouvons l’entendre, le comprendre, lui parler et transmettre. Ce que faisaient les prophètes d’autrefois. Ainsi, face à un message que je considère comme venant du Créateur, je m’incline avec humilité sans abandonner mon esprit critique. Je vois le sens du  mot musulman comme un abandonnement à Dieu, mais certainement pas aux traditions religieuses inventées par les hommes. C’est à l’égard des traductions discutables, des gloses humaines, des édifices théoriques venant de nos petits cerveaux, que s’exerce avec vigueur mon esprit critique.

Pour toi, s’agit-il simplement d’une inspiration personnelle ou privée ou d’un texte à transmettre aux humains ?

Gilles : Le texte est bien entendu à transmettre aux humains avec la modestie qui convient, celle de celui qui a reçu un message qui le dépasse par sa substance et dont il n’est que le réceptacle

Antoine : Avec une sous-question, car la fin du message passe au « vous » et s’adresse à nous tous. Au début quand il utilise l’impératif et le « tu », y a-t-il certains versets qui s’adressent uniquement à toi et d’autres versets qui s’adressent aussi à ceux qui se sentent motivés pour accomplir ce message et l’intégrer à leur foi ?

Gilles : Je suis d’accord avec cette interprétation. Il existe bien deux appels : l’un adressé plus particulièrement à celui qui le reçoit, mais de portée en fait générale, le second clairement adressé à tous.

Antoine : Je pense en particulier à ce verset qui te demande d’éclairer le chemin de tous ceux qui viendront derrière toi. Je me sens concerné car c’est un travail pour les géants des temps anciens (cf. Parole de 1974), et nous sommes peu de choses, surtout à nos âges. Le message ne peut rester dans l’ombre. Deux images me viennent à l’esprit, éclairer en portant un flambeau de lumière qui ne peut être que ce Message, ou aller en éclaireur dans les parties encore inexplorées du chemin à suivre. Qu’en penses-tu ?

Gilles : « Éclairer en portant un flambeau de lumière » me semble bien correspondre à ce que j’ai en tête, avec l’humilité souhaitable.

Antoine : Je respecte ton humilité et ta prudence, mais si nous voulons avancer, il faut inspirer confiance et ce que tu as écris de ton vécu de 1997 me laisse dans le flou. Tu parles d’une vision, d’une parole exigeante qui s’est soudain dessinée, d’avoir tendu l’oreille à ce qui t’était dit et que tu as aussitôt retranscrit. Donc tes sens, tes yeux et tes oreilles étaient impliqués car tu étais pleinement éveillé, au petit matin. Peux-tu préciser ton vécu sensoriel, tu es le seul à pouvoir le faire !

Gilles : Ma réponse est claire : mon esprit était parfaitement en éveil. Mais, comme d’autres impressions fortes vécues et relatées de mise en relation avec l’univers pensant, j’ai entendu un texte qui m’était « dicté » et que j’ai retransmis sans en changer un mot. Ne m’en demande pas plus !

Antoine : Tu ajoutes ensuite (ce qui me paraît être le produit d’une inquiétude mentale) : « Était-ce une dictée ou bien le produit d’une imagination par trop sollicitée ? Existe-t-il d’ailleurs une différence entre ces deux états ? » Certes, je me situe à l’extérieur de ton vécu, mais j’affirme qu’une Parole dictée et l’imagination sont deux choses très différentes. Les circuits sensoriels sont reliés au corps physique qui transmet des informations au cerveau, l’imagination peut n’être qu’une agitation mentale. Le tien était-il trop sollicité à l’époque ? Tu avais sans doute des inquiétudes légitimes pour ta santé, mais ce Message ne se situe pas sur ce plan.

Gilles : Ma santé n’est pas intervenue dans la réception de ce message, d’autant plus que j’étais en phase de récupération.  Quant à l’imagination, elle fait partie de ma personne, mais le message ressenti dépasse ce cadre, je suis le premier à le penser. Mais, comme déjà dit, j’ai toujours élevé face à des impressions globalisantes qui me dépassaient le mur du questionnement critique.

Antoine : Soigneusement distinguer entre l’expérience passée par les sens et les fantaisies de l’imagination est fondamental. Les récits des prophètes d’autrefois en témoignent car les faux-prophètes qui s’opposaient à eux n’avaient recours qu’à leur imagination. Le Message de 1974 utilise l’expression Parole dictée et assigne au témoin de la publier pure de toute glose. Après l’avoir fait dans un opuscule en 1974, il passera ensuite à des publications successives du texte alourdi de ses gloses de clerc orthodoxe, créant une regrettable confusion dans l’esprit de ses lecteurs. Il devait témoigner de ce qu’il a vu et entendu, ce qu’il a fait pour les expériences surnaturelles subies.

En me plongeant dans tes divers écrits, je crois pouvoir dire que ton expérience de 1997 est bien d’origine surnaturelle. Tes expériences précédentes se plaçaient dans une logique de progressivité, elles étaient possibles en raison d’une sensibilité personnelle inhabituelle. Mais celle de 1997 constitue une rupture de continuité, ne serait-ce que par le Message qui l’accompagne. Qui peut raisonnablement penser en te connaissant que tu nous dirais de ton propre chef : « JE SUIS le Créateur et l’univers créé ». Il faut sortir de ta réserve !

Gilles : Je me refuse à aller trop loin dans ce sens. Tout ce que je peux dire est que, lisant le texte qui venait de se présenter à mon esprit, je me suis incliné avec respect et émotion devant son contenu. Et j’ai eu le sentiment d’une beauté formelle et d’une grandeur intemporelle qui me dépassait. L’humilité s’impose même à l’égard du mystère de ce qui m’a été transmis.

5 Quel plan d’action au service de Dieu à nos âges ?

Antoine : Les prophètes historiques sont des hommes mûrs, mais on peut certainement douter de l’âge canonique attribué à Moïse pour son décès après 40 ans d’errance dans le désert. M. Potay avait 45 ans quand Jésus l’a visité.

Quant à moi, j’en avais 35 quand j’ai découvert ce Message dicté à M. Potay pour me mettre au service de sa diffusion. Or nous en avons respectivement 88 pour toi et 75 pour moi. Notre énergie physique n’est plus la même, nous devons nous adapter à cette contrainte. De plus ce monde de jeunisme nous voit comme des vieux, même si notre âme est jeune, et nous accorde peu de crédibilité.

Gilles : Ce point est pour moi sans importance. Je pense qu’au-delà de la santé physique, par nature fragile à mon âge, subsiste la capacité de jugement et la force créatrice de l’esprit, toujours en éveil. Je n’écris pas pour être célèbre ou même simplement reconnu, ce qui m’a toujours été indifférent, mais pour transmettre librement ce que je crois pouvoir être utile aux autres et cela me suffit. Que les plus jeunes se sentent non concernés est possible, encore que je croie que l’émotion et la beauté transgressent la notion même de l’âge, mais cela n’ôte rien à la teneur de mes écrits. Et puis, plus de vingt livres et quarante ans d’écriture montrent que les thèmes que j’évoque ont de longues racines…

Antoine : Mon expérience professionnelle et ma sensibilité d’homme d’action me conduisent à penser qu’il faut non seulement parler et écrire, mais aussi chercher activement des lecteurs ou des auditeurs. Nous avons donc commencé par écrire ensemble pour être publié en bénéficiant de l’enrichissement mutuel du dialogue centré sur ce Message et son accomplissement. Les livres apportent une durabilité. Il faudra dès que possible sortir du seul monde francophone à l’audience très réduite, et tu as déjà reçu une traduction anglaise de ce Message par un de tes proches. L’arabe, l’espagnol et d’autres langues s’imposeront le moment venu.

Gilles : J’en serais très honoré et ému, sois en certain ; mais l’humilité doit guider nos pas quoi qu’il arrive.

Antoine : Nos futurs livres de dialogue seront un prolongement naturel du contenu du Message qui nous demande d’honorer les prophètes et les hommes de prière de toutes religions. Finaliser le contenu, s’accorder avec un éditeur et accompagner leur diffusion nous mobilisera pour les années qui viennent. C’est un travail difficile sur un marché du livre surencombré et dans un pays où les essais spirituels peinent à être lus. Nous nous adapterons aux imprévisibles obstacles et encouragements.

Gilles : Rien n’est facile dans ce monde encombré de fausses valeurs dont le matérialisme à outrance fait partie. Mais nous devons faire confiance aux jeunes comme aux gens âgés qui, par-delà le hourvari qui est celui des adultes engagés dans les exigences de la vie quotidienne, sont portés à la réflexion.

Antoine : Quel pourra être notre programme de travail ?

Gilles : Aider et encore aider à la diffusion du « dépassement sans reniement » qui est l’essence même du message reçu en 1997 en évitant toute approche normative ou autoritaire. Là est notre rôle, à supposer qu’il nous soit demandé de dépasser l’âge vénérable que j’atteindrai bientôt, si Dieu me prête vie, comme dit le proverbe…

Antoine : Homme d’espérance, je te vois en centenaire en bonne santé, ce qui nous laissera du temps pour une nouvelle étape de ta longue vie. D’ores et déjà, je te propose dans le post suivant de réfléchir ensemble à ce que nous pouvons comprendre du paragraphe qui suit l’injonction « prête l‘oreille », le plus long, le plus riche de sens et parfois énigmatique à mes yeux. Tu bénéficies d’une très longue méditation sur ce texte et j’ai besoin de tes lumières. Certes, ceux qui viendront derrière nous percevront  très différemment le Message. Les grandes mutations qui s’annoncent seront déjà engagées ou mieux prévisibles et les contraindront à vivre et à penser différemment. Mais ils devront toujours prier et méditer et notre devoir sera de le rappeler sans cesse tant que nous serons en vie.

Gilles : Je pense que ce qui mérite de l’être peut donner lieu à commentaires, mais avec la prudence nécessaire. Car le texte n’est pas si énigmatique et les interprétations de chacun ont leur beauté que des précisions inutiles peuvent faire disparaitre. Ce texte est avant tout un cadre de méditation : l’essentiel, je le répète, est d’éviter toute interprétation normative.

Antoine : Méditation est le terme idoine. Mais ni ce texte ni nos sensibilités ne se prêtent à l’invention de normes imposées. Je n’en vois aucune dans l’exemple des prophètes qui appellent et sont rarement entendus, mais j’en vois partout et sans cesse des religions qui ont parasité leurs messages.

Je te remercie de tout cœur pour avoir répondu sans détours à mes questions qui t‘ont un peu « poussé dans tes retranchements ». J’espère que tu ne m’en tiendras pas rigueur, mais j’ai obtenu ainsi nombre de précisions importantes venant du témoin. Je pense surtout à ceux qui viendront derrière nous et qui contrairement à moi, ne te connaîtront pas personnellement et pourraient douter inutilement de ta lucidité.

Notre monde fait du scepticisme une vertu, ne donnons pas prise au scepticisme stérile qui masque un orgueil intellectuel dont peu sont conscients. Je te rejoins dans cet appel constant à l’humilité, une vertu éminemment spirituelle.