Toute Révélation implique au moins un témoin.
Voici le commentaire d’une lectrice du blog : « M. Potay a reçu un message dans un état de conscience difficile à imaginer de l’extérieur. Comment les mots du message peuvent-ils être transmis car le Message est hermétique et il est pour ma part ininterprétable comme professionnelle de la santé ? Le vocabulaire me choque, il est trop dur et métaphoriquement erroné, anatomiquement faux. Il faudrait pouvoir dire plus simplement les choses. Dieu est bon, il ne nous terrorise pas, Il est doux, calme et structurant, Il rassemble et pardonne, Il rayonne et ne nous culpabilise pas »
C’est une professionnelle de la santé qui applique aux événements d’Arès le filtre mental lié à son métier et à sa culture, comme Michel Potay (post 20) avec son filtre de prêtre. Elle pose indirectement la question de sa fiabilité (son « état de conscience ») comme témoin du Message qui lui a été dicté en 1974 et 1977.
Qu’est-ce qu’un témoin au sens courant et dans la Parole ?
1 Les témoins de la Parole dans l’histoire spirituelle de l’humanité
Dans les témoins d’une Révélation restée dans la mémoire des hommes, on peut dater historiquement Noé et le Déluge (post 58). Des scientifiques estiment qu’il y a 7 ou 800 ans, la région de la mer Noire fut brutalement inondée à la suite de la rupture d’une barrière rocheuse. Des poutres de bois sculptées et des outils de pierre de cette époque ont été retrouvées au fond de la mer Noire. L’épopée de Gilgamesh qui aurait été roi d’Uruk en Mésopotamie en 2650 av. J.-C. relate une catastrophe diluvienne.
C’est dans cette zone géographique qui va de la Turquie au subcontinent indien qu’on situe les Révélations ultérieures. Zarathoustra (post 5), messager envoyé à l’extrême Nord de l’Iran actuel pour enseigner les Gathas est peut-être le plus ancien, avant – 2000. Mais il ne reste que des fragments de son enseignement.
Le Veda (post 8) aurait été révélé à des rishis inconnus et mis par écrit vers -1500 de manière collective et progressive. Il est le texte sacré de référence pour tous les hindouistes. A part pour le Véda, l’histoire a gardé les noms des témoins, mais rarement des modalités précises de la Révélation dont ils ont été témoins et de son Message.
Le messager est seul à recevoir un Message et les quelques personnes qui le côtoient ne voient que des manifestations surnaturelles secondaires. Abraham (vers -1800) auquel se réfèrent nos frères juifs, chrétiens et musulmans, et Bouddha (post 4) qui reçut le Dharma 1300 après étaient seuls témoins du Message reçu.
La mémoire de nos frères juifs consignée dans la Bible nous a transmis des récits assez détaillés que le Coran complète. Moïse (vers – 1250 post 3) était seul à voir ce qu’il a appelé un buisson ardent, puis à s’entretenir avec YHWH au sein de la nuée pendant 40 jours et 40 nuits sur le mont Sinaï. Mais ses compagnons d’exode vu comme des éclairs et du tonnerre et entendu la Voix de YHWH prononçant en particulier les dix commandements. Ils furent gravés sur deux tables de pierre. Mais ceux qui auraient voulu entrer dans la nuée auraient été foudroyés.
Le témoignage du messager Elie (post 15) sur le mont Horeb vers – 850 figure dans la Bible (1 Roi 19) : il était seul face à Dieu dont il entendit la Voix. Il témoigna du Surnaturel sonore et lumineux qui accompagnait la Révélation du Message. Elie fut enlevé au ciel par ce qui semblait être un char de feu et cinquante « fils de prophètes » ont cherché en vain son corps physique. Elie dont les juifs pieux attendent toujours le retour, laissant une petite chaise comme symbole de leur attente. Selon la Parole de 1974 en 2/10, Elie est le « premier échappé au vœu d’Adam, son père, de M’attendre en terre, renonçant à l’héritage de la terre, renonçant à M’en payer tribut, échappant à la fosse ». Le messager Isaïe (post 16) était lui aussi seul témoin de son Appel par Dieu vers – 740.
Avec le messager de l’Evangile, Jésus de Nazareth (post 2), les témoignages sont plus nombreux. Il y a eu de nombreux Signes, lors de sa naissance ou de sa présentation au temple. Et surtout les miracles lors de sa vie publique. Pour ce qui est du Surnaturel direct, nous avons la Voix qui aurait été entendue lors de son baptême par Jean. Puis la transfiguration sur le mont Tabor où il avait amené trois de ses disciples. Ils l’ont vu se transfigurer, devenir d’un éclat éblouissant, puis échanger avec Moïse et Elie sur l’accomplissement de sa mission. Ils ont aussi entendu la Voix de Dieu. Et il y a les témoignages de la Résurrection, ceux des femmes, puis des apôtres, puis d’autres disciples. Plus tard celui du fondamentaliste juif qui les persécutait, Paul de Tarse, sur le chemin de Damas.
Au 7ème siècle, le messager du Coran, le prophète Muhammad (post 1), était seul pour voir et entendre l’ange Gabriel, seul sur le coursier ailé Bourak lors de son voyage nocturne. Mais ses proches, comme Khadija puis Aïcha, savaient par son comportement inhabituel quand Gabriel lui parlait. Il y a aussi le témoignage des ennemis du prophète d’interventions angéliques quand il était en grande infériorité numérique à la bataille de Badr. Ils ont subi des tourbillons aveuglants de poussière. Ils furent frappés de bâtons invisibles et ont fui dans le désordre.
2 Des langages humains à dépasser
Les témoignages d’hommes qui ont vu et entendu par leurs sens physiques lors des Révélations se sont accumulés dans l’histoire humaine, mais leurs expériences sont difficiles à décrire en langage humain. Seul le Message entendu par les oreilles des messagers est aisé à transmettre dans la langue de leur peuple.
Le Message dicté à Arès n’est pas « hermétique ». Certes, dans notre environnement très ignorant des textes sacrés, il pose problème à de nombreux lecteurs. La commentatrice n’est pas la seule dans ce cas. Mais le texte révélé n’a pas vocation à être « interprété », contrairement à ce que pense aussi M. Potay. Il est à accomplir par ceux qui s’en saisiront pour rétablir l’équité et leur lien avec notre Père de l’Univers, notre Créateur.
La Parole ne saurait être « métaphoriquement erronée ». Certes elle utilise accessoirement des figures de style, des paraboles comme le faisait Jésus en Palestine, par exemple en 33/5 : « comme l’aigle tu te riras du vertige ». La Parole de 1977 comme le Coran utilise des mots concrets liés à la Création, minérale, végétale et animale. Ainsi l’aigle est également utilisé pour la parabole de l’aigle et de la taupe en 23/2. Mais le choix des mots utilisés dépasse infiniment les intentions métaphoriques que vous y voyez. C’est à une purification de nos langages occidentaux que vise cette Parole.
Car Dieu affirme que le Don sublime de Parole fait à nos ancêtres a été dégradé en bruit. Un langage abstrait, compliqué, réducteur devenu un outil de mensonge et de domination. Nous devons nous réapproprier ce langage qui donnera l’intelligence (23/4). Un langage assez proche des langues sémitiques ou du sanscrit, moins abstrait. Chaque mot peut avoir de nombreux sens complémentaires qui s’enrichiront avec notre travail sur la Parole. C’est incontournable pour nous libérer de l’emprise du système grammatical et sémantique qui verrouille les langues européennes.
Quant à la dureté du vocabulaire, elle est appropriée à ce monde où le mal, la perte d’humanité, la violence, le mal du pouvoir… deviennent des calamités. Nous combattrons le mal par le Bien, comme le dit le Coran. Mais ce combat doit être énergique. Votre commentaire fait écho à la Parole en 16/17 : « Tu parles comme une méchante vieille, Dieu est bon, étant bon, comment pourrait-il me réduire à un spectre lamentable ? Tu répondras : Dieu est bon au bout de la pénitence ! » Rappelons que le mot pénitence n’a pas le sens dévoyé par la religion, mais le sens d’un effort joyeux de bonification et pour les croyants d’un appel à se convertir à la Parole. La culpabilisation ressentie par la commentatrice résulte de son filtre de lecture judéo-chrétien.
Dieu ne nous culpabilise pas, Il nous avertit des conséquences d’une vie mauvaise si nous la choisissons. C’est un Père aimant qui souffre de la perte de Ses enfants. Mais Il nous laisse libres.
3 Une science médicale qui oublie ses limites et ne saurait expliquer le Surnaturel
La commentatrice médecin parle d’une inexactitude « anatomique ». Mais que peut dire l’anatomie qui s’est développée par la dissection de la chair morte sur le fonctionnement de la chair ressuscitée dont ont témoigné comme ils le pouvaient les contemporains de Jésus ou le témoin d’Arès ? Rien ! Que peut dire la science sur les Evénements surnaturels qui accompagnent les Révélations ? Rien ! A part traiter le témoin unique de fou ou de victime de dédoublement de personnalité (?).
Dans son témoignage, Michel Potay a noté sans tarder ce que ses sens physiques ont perçu par la vue et l’ouïe et même le toucher puisque le Ressuscité a posé sur lui sa main bien matérielle. Il n’était pas une apparition spectrale. Mais M. Potay était le seul témoin, même si d’autres témoins ont perçu des phénomènes surnaturels accessoires, dont une puissante Lumière. La municipalité à ouvert un « ovni port » à Arès, les ovnis, c’est plus sérieux que Dieu !
Un « scientifique » pourrait balayer comme des mythes des faits historiques très importants dans l’histoire spirituelle de l’humanité comme le buisson ardent vu par Moïse ou la transfiguration de Jésus attestée par trois de ses disciples. Alors, comme vous êtes de culture catholique, prenons Thérèse d’Avila (post 30). Elle a témoigné avoir occasionnellement entendu une Voix surnaturelle qui la guidait, elle était seule à l’entendre.
Mais comme d’autres grands mystiques, elle tombait sans le vouloir dans le ravissement avec des conséquences visibles et scientifiquement inexplicables. Ses lévitations ont été constatées par de nombreux témoins. L’histoire a aussi gardé la trace du sordide culte de la sainte par la religion. Les prêtres ont découpé son corps en morceaux pour en faire des reliques. Longtemps après sa mort, son corps enterré à la va vite dans la chaleur espagnole, ne présentait aucun signe de décomposition et dégageait une odeur de rose. Aucune explication scientifique, pas plus que pour les guérisons miraculeuses que les médecins constatent plus fréquemment qu’on ne croit.
Il y a parfois des témoignages de foule inexpliqués comme ceux de la danse du soleil liée aux apparitions de Fatima en 1917. Certains psys croient y voir une hallucination collective sans aucun argumentaire scientifique crédible. Ces témoignages de phénomènes inexplicables sont nombreux et concordants à diverses époques, endroits et contextes religieux. Ils ne constituent pas un témoignage direct du Surnaturel, mais contredisent les thèses scientistes qui prétendent trouver des explications rationnelles à ce qui dépasse leur univers mental réducteur. Ils voient dans les Messagers des psychotiques ou des menteurs parce que leurs expériences sont personnelles et non reproductibles.
Dans sa Parole de 1974 en 16/8, Dieu nous encourage à traiter les malades de toutes les manières de nos arts. Médecine occidentale ou orientale, allopathique ou homéopathique, peu importe, c’est la guérison qui importe, mais Dieu nous met en garde contre la science vaniteuse (33/8), contre l’homme qui guérit le bubon et monte sur le nuage (XXXIV/17). Dans l’approche scientifique comme dans l’approche médicale, l’humilité reste de rigueur.
Je suis très reconnaissant envers la médecine, ses praticiens, ses outils de diagnostic et de soins, sans elle j’aurais déjà passé la porte de la mort il y a une dizaine d’années. Mais la science en général et les esprits scientifiques peuvent être tentés de sortir de leurs domaines de compétence et tomber dans le stérile scepticisme du scientisme.
C’est par dérive scientiste que la médecine scientifique occidentale, dont le principal souci devrait être de soigner, a longtemps combattu des protocoles de soin inoffensifs de médecines traditionnelles efficaces. Protéger les malades du charlatanisme et de la superstition est nécessaire. Mais sans perdre de vue le bien des patients, heureusement la médecine officielle française devient moins rigide sous la pression des patients.
4 Méthodes scientifiques et scientisme
Rabelais disait au XVIème siècle : « La sagesse ne peut pas entrer dans un esprit méchant, et science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Il a inspiré l’humaniste Montaigne et le scientifique croyant Descartes. Il a préparé le siècle des Lumières qui a permis à l’Europe de sortir de l’obscurantisme du christianisme. Leurs délires théologiques ont pavé la route du scepticisme pseudo-scientifique qui restreint la pensée de beaucoup de nos concitoyens. Je le constate dans mes contacts de rue.
Certains sombrent dans le scientisme, mot inventé par R. Rolland, contre le positivisme d’A. Comte. Une idéologie (dont le drapeau brésilien porte la trace, « ordre et progrès ») selon laquelle la connaissance scientifique pourrait résoudre tous les problèmes philosophiques, sociaux, moraux, politiques de l’humanité. Les scientistes les plus radicaux confieraient le pouvoir politique à des savants plutôt qu’à des politiciens élus ou à leurs bureaucrates. Mais les vrais scientifiques sont prudents sur les limites de leur travail. Les jeunes commencent à se méfier : 33% pensent que la science apporte « plus de bien que de mal », contre 55% en 1972. Les horribles guerres modernes, permises par des machines de destruction massive mises au point par des scientifiques, ont certainement pesé sur leur confiance.
Pourtant, les méthodes scientifiques ont amélioré notre compréhension de l’Univers et favorisé des technologies de progrès pour l’humanité quand elles servent le Bien. Ceux qui comme Einstein ont élaboré les théories à l’origine de la bombe atomique n’avaient certainement pas envisagé toutes les conséquences de leur travail de recherche. La plupart n’auraient jamais laissé faire les massacres sans s’insurger contre le dévoiement de leur travail.
C’est par l’expérimentation que le scientifique nobélisé A. Aspect a tranché le débat Einstein-Bohr. Le résultat est déroutant car il récuse le principe de séparabilité : deux particules qui ont été en interaction continuent à être interdépendantes même en s’éloignant indéfiniment. C’est le phénomène d’intrication quantique qui prouve la non-localité de l’espace-temps. Comment ce lien est-il maintenu ? Les scientifiques ne savent pas, mais pour le croyant qui connaît le Créateur hors du temps et étalé dans l’espace, la réponse est évidente et souligne notre interdépendance mutuelle d’humains, même éloignés dans l’espace et dans le temps.
5 Le scientisme comme idole de l’esprit
La méthode mathématique part d’hypothèses et en déduit par calcul abstrait des équations, elle n’est pas en soi contestable. La science est rarement exacte à part la mathématique ou la statistique par exemple.
Mais ce qui marque nos sociétés, ce sont les sciences expérimentales comme la physique ou la biologie. Elles se limitent au quantitatif mesurable dans des expériences renouvelables et statistiquement valables. Or le principe d’incertitude d’Heisenberg affirme que l’impact de l’observateur rend impossible une expérience renouvelable à l’identique. Et l’approche probabiliste de la mécanique quantique a bouleversé les théories classiques longtemps considérées comme indépassables.
En ce qui concerne l’origine de l’univers, quand la science sort de l’espace-temps qui conditionne le fonctionnement de nos neurones, elle bute sur l’avant big bang. Or le Créateur affirme en 1974 : « Moi Seul suis hors du temps » et « Je suis l’Etalé ». L’idée que la planète et l’humanité sont au centre de l’univers est religieuse mais pas dans la Parole. Elle nous parle dans les limites du langage humain pour nous aider à changer en bien et bonifier le monde à notre portée.
La science est une vérité relative, elle doit reconnaître ses limites. Elle ne saurait être aussi vaniteuse que la théologie qui se gave d’ignorance. La discipline scientifique est un outil utile, pas un objectif en soi. Ceux qui vénèrent la science comme un idole ou y voient une preuve de l’inexistence du Créateur s’égarent.
Pour finir sur le témoignage contesté par la commentatrice de Michel Potay, c’était un homme de 45 ans aux idées bien arrêtées. Quand le Surnaturel s’est imposé, ses idées personnelles étaient à l’opposé du Message qu’il a reçu. Il était incapable d’écrire subitement une Parole d’une telle Beauté. Son intellect n’a cessé se rebeller en justifiant les christianismes d’églises que Dieu rejette souverainement.
Certains pensent comme moi que son incapacité à se soumettre à la Parole entendue est une des raisons du choix par Dieu de ce Messager Potay, incorrigiblement homme d’église, afin que l’humanité ne se fasse plus jamais endoctriner par la religion.