Ce verset fait partie du message reçu par Gilles en 1997. Nous venons de présenter le plus précisément possible le contexte de sa réception et dans ce post, c’est en simples lecteurs que nous réfléchirons aux analyses, attitudes et actions qu’il nous suggère.
Dans ma discipline de travail face aux rares textes français que je reconnais comme inspirés (en 1974, 1977 et 1997), je refuse tout littéralisme. Mais je tiens à imprégner mon âme de leur contenu en restant au plus près des mots choisis par l’Inspirateur.
Ensuite, je le rapproche des autres textes révélés et inspirés qui cadrent ma foi. En sus des prophètes d’autrefois enseignant dans d’autres langues, j’y ai intégré le message de 1997 et les messages d’origine reçus par Michel Potay. Mais, mon blog l’a prouvé à partir des publications du témoin, il a altéré celui de 1977 qui le gênait dans ses convictions indéboulonnables de prélat orthodoxe que cette Parole récuse avec force.
La situation est très différente avec Gilles Cosson avec qui j’ai aussi beaucoup travaillé et qui n’a aucune raison de ne pas donner un témoignage fiable. Je prends donc le texte de 1997 sans réserve.
1 Premier chapitre : non agitation
Antoine Bastien (AB) : La première question que j’aimerais te poser est à propos de la structuration en cinq chapitres inégaux. Je suppose qu’elle résulte de la succession d’impératifs, entends, écoute, prête l’oreille, écoute-moi encore, écoute-moi une dernière fois qui achèvent chaque chapitre ? Cette succession marque une progression dans l’Appel à l’attention que le Créateur t’adresse.
Gilles Cosson (GC) : Oui, cela me semble exact
AB : En m’étant longuement imprégné de ce message, une évidence s’impose. Je dois le relier aux piliers de la pénitence inspirés à M. Potay en 1977 qu’il n’a que partiellement publiés. Car les deux premiers chapitres me font penser aux deux piliers de la prudence nécessaires pour construire le Temple de Dieu en nous. Ils ont été publiés dans le post 23 de ce blog (mais personne n’est contraint à les considérer comme inspirés par l’Esprit de Dieu).
GC : C’est-là ton choix. Je ne suis pas qualifié pour le commenter. Je connais mal l’œuvre de Potay difficile à comprendre.
AB : Dans ce premier chapitre, je remarque que, dès qu’il s’adresse à toi, le Créateur te dit simplement « Entends homme… », un indice qu’Il s’adresse aussi à tous ceux comme moi qui l’écoutent. Selon le témoignage de Potay, Jésus s’adresse d’abord à lui en 1974 ainsi : « Redresse-toi, homme Michel, debout ». Puis il dit dans la veillée 25 : « la foule innombrable qu’un flot d’encre ne peut nommer, dont le Père connaît les noms ». Ton inspirateur aurait certainement pu dicter « Ecoute homme Gilles » ?
GC : Je n’ai pas ressenti cet appel comme cela. Je pense que ton interprétation est la bonne : le message s’adresse à tous.
AB : Une autre remarque est que dès le début, c’est Lui et non toi qui prend l’initiative : « Ce que J’ai à te dire ». Plus loin, Il fera aussi allusion à tes questions et à tes suppliques. C’est donc un message adapté à celui qui le reçoit mais qui concerne aussi ceux qui se posent des questions (« les poutres qui ordonnent Ma demeure ») qui peuvent rejoindre les tiennes car l’Immanence dans nos demeures nous concerne tous.
GC : Je suis d’accord
AB : Ce chapitre te place dans une dynamique spirituelle prudente : suspendre le bourdonnement de ton activité mondaine et s’arrêter sur le chemin avant de prendre ton envol et avant que s’ébranle la caravane de la vie. Car L’inspirateur n’attend pas que nous nous retirions du monde sans assumer nos obligations. Cependant, nous avons à rééquilibrer nos perspectives (quitter notre tanière mentale) et l’allocation de notre temps.
GC : C’est bien mon sentiment
AB : Notre destin se situe au milieu des astres embrasés, ce que je relie, non aux hypothétiques voyages intersidéraux mais à l’édifice de la Création qui converge vers Moi. Donc bien au-delà du Jour de la Résurrection annoncé par les prophètes.
GC : Bien entendu : le texte n’est pas à prendre au pied de la lettre. Les astres embrasés représentent l’univers dans sa splendeur éblouissante dont le cosmos fait partie.
AB : Dans ce monde occidental moderne plongé dans une agitation frénétique où de message nous est donné, il appelle à prendre le temps pour nous interroger sur nous-même, rêver et prier, alors même que le rêve ainsi que la prière sont considérés par beaucoup de nos contemporains comme du temps perdu. Quel sens donnes-tu au mot rêver ?
GC : Rêver et prier signifie pour moi : sortir de soi-même pour aller ver l’infini, vers la présence de Dieu. Comment est-il possible d’assimiler cette démarche qui nous tourne vers l’éternité avec du « temps perdu » ?
AB : Cette regrettable idée est à la fois conséquence et cause de la déspiritualisation croissante de l’humanité contemporaine.
2 Deuxième chapitre : nos limitations
AB : Pour des raisons qui lui appartiennent, le Créateur a choisi de s’adresser en France à un homme d’un haut niveau d’éducation, et Il s’empresse de relativiser l’intelligence humaine et de souligner notre compréhension limitée de l’œuvre de la création. Ton émerveillement devant la sublime beauté de la nature est une constante de ta vie ?
GC : C’en est une, mais la beauté n’est pas liée uniquement à la contemplation de la nature au sens classique du terme :il s’agit de la beauté sous toutes ses formes, architecture, noblesse de la personne physique, œuvres musicales etc.
AB : Il nous donne ensuite une information importante qui répond à beaucoup de spéculations modernes : Il est dans l’Univers des intelligences très supérieures à la tienne. J’en déduis qu’il y a ailleurs des formes de vie très sophistiquées dont nous ne savons rien pour le moment.
GC : Oui, c’est bien ce qui est dit : l’homme a tendance à se considérer comme le roi de l’univers, mais d’autres espèces existent qui nous surpassent de beaucoup.
AB : Les inquiétudes récurrentes sur des extra-terrestres venant nous anéantir trouvent ici une réponse. Dieu les connaît, les maîtrise et Il a enseigné par ses prophètes à quel point Il nous aime. Car il nous a créés à Son image et Sa ressemblance. Si Dieu laisse faire les guerres entre humains tout en limitant les dégâts, c’est pour respecter notre liberté. Mais je ne Le vois pas laisser d’autres créatures anéantir toute l’humanité, une perspective qui ne m’a par ailleurs jamais inquiété.
GC : Là est un mystère qui ne m’inquiète pas en effet. Mais les voies de Dieu sont impénétrables et le Tao nous apprend que tout phénomène a besoin de son contraire pour mieux tendre vers l’harmonie. Je ne serai pas affirmatif sur ce point.
AB : Il te dit, le raisonnement dont tu es si fier n’est qu’une ride à la surface du créé. Tu insistes souvent à juste titre sur l’importance de l’humilité. Ce commentaire sur l’intellect humain a-t-il modifié ta manière de raisonner ?
GC : Non. Face à l’orgueil naturel de l’être pensant que je suis, l’humilité affirme : nous sommes grands et petits tout à la fois…N’oublions pas le deuxième adjectif.
AB : Dans les piliers de la pénitence de 1977, ceux de la prudence font la transition avec ceux de la migration présentés au post 24. Il y est dit : à partir du point de migration, il ne s’agit plus du passage de l’esprit critique à l’esprit de non-jugement ou du passage qui discipline la passion pour en faire une non-agitation, il s’agit d’un passage qui va de l’homme à Dieu et non pas de l’homme à la sagesse sociale. Je retrouve la même logique dans le message de 1997 dont les deux premiers chapitres sont une première étape à franchir avant de prêter l’oreille au chapitre suivant.
GC : Ce que tu dis est assez hermétique pour moi. J’ai suivi le tempo du texte qui m’était donné et je ne souhaite pas entrer en concurrence avec le message reçu par M. Potay
AB : Le mot concurrence est pour le moins inattendu, car je vis ces messages comme complémentaires à ceux des prophètes d’autrefois.
3 Le troisième chapitre : JE SUIS nous parle
AB : Ce chapitre est le plus long. Je le trouve sublime, intense, inspirant, je n’ai pas de mots appropriés. Le troisième pilier de non-confusion nous dit : la contemplation, c’est celle de la Parole de Dieu, comme le regard contemple l’aurore, le soleil qui monte sur l’horizon. Le pénitent contemple la Parole de Dieu par sa lecture fidèle, assidue, mais il ne fera pas un pas de plus en avant, de peur de choir dans l’abîme. Et en abordant le cinquième pilier, Il nous dit : du premier au quatrième pilier, le temple de Dieu est bâti pour l’animal sage, mais à partir du cinquième pilier, il lui pousse des ailes de l’Aigle de Lumière et il commence à s’élever vers le Royaume. Tu me fais la remarque justifiée que je suis souvent trop affirmatif dans mes analyses, mais face à ce chapitre, je me sens bien petit.
GC : Tu as raison : être explicatif sur ce genre de sujets ne nous prépare qu’à des incertitudes et à des confusions. Restons modestes et « contemplons » les messages, chacun à notre niveau de compréhension : cela suffit
AB : A ce stade, je n’évoquerai que quelques versets m’incitant à solliciter ton avis, car j’ai besoin de beaucoup plus de temps pour affiner ma compréhension de ce texte. Une première remarque est cette affirmation de la Création par contraste dès les premiers versets (JE SUIS le Tout et le Rien). Sa non-dualité est enseignée par Bouddha comme par les prophètes du Dieu unique. C’est exprimé d’une manière déroutante pour mon petit cerveau humain : JE SUIS le Bien et le mal, l’espoir et le désespoir !
GC : Ces approches sont consubstantielles à l’idée même d’un Créateur qui est Un, dans les monothéismes tout au moins, mais dont les voies et moyens englobent tout. A nous de découvrir notre compréhension de l’unité supérieure de l’univers en affirmant la supériorité du Bien tel que nous sommes capables de le concevoir. Peut-être cette attitude est-elle conforme à ce que Dieu attend de nous… ? C’est un peu ce que dit en filigrane le message de 97.
AB : Et pour insister sur nos limites : JE SUIS mon propre Dessein qui t’est pour toujours étranger. Dieu a bien un Dessein et ce que nous en savons est limité à ce qu’Il nous transmet par les prophètes et les inspirés.
GC : Sans nul doute ; mais Dieu nous laisse libre de notre choix et là est notre plus grande gloire.
AB : Dans une première lecture, moi qui suis végétarien, j’étais gêné par le passage « ton entendement permet…au fauve de dévorer ». Je me suis alors rappelé d’un reportage où les rangers avaient éradiqué les loups de Yellowstone et le résultat fut catastrophique. Suite à la prolifération des herbivores, les plantes s’étiolaient et les insectes et les oiseaux disparaissaient. Ils ont dû les réintroduire. Le fauve a pour instinct de dévorer ses proies, ce qui fait partie du sublime équilibre de la nature maintenu par le Créateur. Par contraste, l’homme n’obéit pas à un instinct, mais à sa conscience du Bien et du mal qu’il fait.
GC : Tout cela me parait exact, mais tu es trop exigeant dans ton souci de cohérence logique. Lhomme choisit, mais en fin de compte, Dieu décide.
AB : Vient ensuite un verset qui m’interpelle : tes questions sont les poutres qui ordonnent ma demeure. Est-ce à dire que la demeure de Dieu en nous, l’Immanence, est ordonnée par les questions que nous lui posons ?
GC : Ce n’est qu’une question de présentation. Pour Dieu, la « maison humaine » est le reflet de notre espèce. La « demeure » de Dieu nous est en définitive inconnue. L’immanence est un terme flou qui désigne la conscience que nous pressentons de la nature, de la grandeur et de l’unicité de Dieu. Nos questions sont le reflet de nos inquiétudes : elles ne comportent aucune conclusion sur la nature de l’immanence.
AB : La suite m’interpelle tout autant : tes yeux sont les fenêtres, ton bonheur, le toit, tes doutes, la cheminée par où s’échappent tes suppliques qui rendent les mondes inquiets. Et cette inquiétude monte vers Moi qui suis ici et ailleurs. Pour moi, à tort ou à raison, le doute, et a fortiori toute supplique est à écarter, dans l’Evangile, Jésus disait ne demandez pas au Père, il sait ce dont vous avez besoin. Quel sens donner ici au mot supplique ?
GC : Aucune certitude définitive n’existe dans l’homme. Perpétuellement inquiet, il se tourne ce qu’il pressent comme la meilleure voie : là est sa supplique. Je pense qu’il faut y voir le fait que Dieu ne trace pour l’homme aucune voie de certitude, mais simplement des recommandations générales touchant à l’amour entre les êtres, à la compassion, à l’entraide etc. L’autorité n’a pas sa place dans le message de 1997 : c’est la parole du Père à son fils aimé parce que libre et donc contraint de choisir, ce qui n’est pas forcément le plus confortable…
AB : Puis, …Absorbé dans mes œuvres qui t’englobent, toi et le reste… Ce que je pensais déjà est confirmé sans ambiguïté : chaque individualité est une œuvre de Dieu sur laquelle Il veille avec amour. C’est incompréhensible pour ce Créateur qui est partout, mais c’est ainsi, comme le dit le Psaume : « Qui est l’homme pour que Tu te souviennes de lui ? »
GC : Je suis d’accord avec cette interprétation
AB : « J’ai créé le Mal pour que tu pressentes la grandeur du Bien, J’ai créé la Souffrance pour que tu prennes la mesure de la Joie » a posé quelques problèmes à certains lecteurs dont moi. J’ai posé la question à Tareq Oubrou, et sa réponse a été : « le mal n’est pas une création ontologique, il reste virtuel tant que l’homme ne s’en empare pas ».
GC : C’est une excellente réponse. L’unité de Dieu est au-dessus de notre compréhension : tout est en Lui et Il est en tous. À nous de choisir au mieux de notre conscience imparfaite, mais avec quelques guides spirituels. La liberté est difficile : nous aimerions bien nous en débarrasser, mais là est la lourde loi qui pèse sur nous…. Comme je l’ai dit un jour : la lune a-elle du mérite à tourner autour du soleil ? Nous sommes des êtres dotés de libre arbitre.
AB : « Car la création est une œuvre qui se pense sans cesse intensément. À tout moment elle s’interroge, sinon elle serait achevée. Et que serait cet achèvement sinon la négation de Moi-même Qui suis le commencement et la fin de toutes choses ? » est un passage important qu’on peut relier à ton expression l’Esprit qui veille. L’idée exprimée dans la Genèse biblique que Dieu se serait reposé le septième jour est celle de ses rédacteurs et ne se trouve nulle part dans les autres textes sacrés.
GC : Ta réflexion est trop littérale pour moi. Le texte est clair : Dieu est le commencement et la fin de toutes choses. Et là est le mystère auquel ne peut répondre que l’humilité.
AB : En partageant la prière et la culture religieuse de nos frères juifs, je suis bien obligé de constater à quel point le Shabbat et ses règles sont vécus comme une obligation religieuse. Chez nos frères chrétiens du monde contemporain, vivre différemment le dimanche est moins contraignant. « Le Bien est ce qui concourt à la beauté des mondes. Son éclat t’éblouit, mais ne t’aveugle pas. Sa présence soutient l’édifice qui converge vers Moi ». Cette convergence ultime fait partie du Dessein du Créateur ?
GC : Sans aucun doute. Et là est un jugement assez explicite : le Bien existe et il donne un sens à l’univers. Mais le mal existe aussi et il fait également partie de l’existence de Dieu. À l’homme d’affirmer sa foi dans le Bien tel qu’il le conçoit par la réflexion et l’action : Il se rapproche alors du dessein ultime proposé par le Créateur qui affirme dans ce texte la nécessaire harmonie de la création.
AB : Dans le dialogue du post 90, tu as pu exprimer certaines de tes idées. Vois-tu d’autres points à souligner à propos de ce chapitre ?
GC : Non
4 Les prophètes d’autrefois
AB : Dans ce quatrième chapitre, Dieu te donne des instructions que tu es libre de mettre en pratique et que je considère comme valables aussi pour moi. La première est : « Tu honoreras et admireras les prophètes ». Nos contemporains vont-ils enfin entendre cet Appel ?
GC : Cette recommandation est liée à l’existence de messages émis à un moment donné. Mais aucune prophétie n’est autoritaire, ni définitive. Ce sont des points de passage incitatifs sur le chemin de Dieu qui dépasse les époques au sens où nous l’entendons.
AB : Et les clivages des religions humaines actuelles. Il concerne un peu les croyants musulmans à qui le Coran dit de ne faire aucune différence entre les prophètes mais qui pour la plupart ne se réfèrent qu’à Muhammad. Mais il concerne surtout les juifs et les chrétiens qui ignorent volontairement ce Message sacré pour près de deux milliards d’humains et pensent, sans réflexion sérieuse, que le Coran a été inventé par l’homme Muhammad. Ils sont de plus conditionnés par leur culture traditionnelle à s’emparer de toutes les mauvaises interprétations machistes et violentes d’islamistes manipulés par des imams ignorants. Il faut lire avec attention et discernement tous les textes sacrés !
GC : Ce que tu dis des non musulmans s’applique aussi aux musulmans s’efforçant de trouver la réponse satisfaisant à toutes leurs questions et croyant parfois y trouver des ordres comminatoires. Mais il n’y a pas de réponse de ce type. Les recommandations de toutes les monothéismes et philosophies religieuses sont en fait très proches. Ce sont les fidèles de chaque « foi » qui s’efforcent d’affirmer leur supériorité. Mais tous cela est illusoire.
AB : « Tu te pencheras sur leurs enseignements avec la vénération que tu as pour la fleur dans sa perfection passagère » apporte une précision essentielle pour les adeptes du fixisme qui sévit trop souvent dans les traditions religieuses qui enseignent que les lois prophétiques sont intangibles et immuables, donc applicables telles quelles ailleurs dans notre monde contemporain. Les paroles prophétiques sont à contextualiser, elles sont adressées à des peuples bien définis et dans leur langue d’époque.
GC : Je suis d’accord
AB : Il n’est pas d’usage en français d’utiliser le mot prophète pour les inspirés de l’Orient, comme les rishis dravidiens, Bouddha ou Lao Tseu. On peut cependant parler des sutras de Bouddha comme d’un enseignement qui mérite l’attention. Qu’en penses-tu ?
GC : Je pense que tous ceux qui se tournent vers la cause ultime du monde, qu’ils l’appellent le Vide du Tao, ou Allah transmettant à Mahomet ses recommandations, sont de même nature : de grands inspirés qui ressentent le besoin d’un esprit créateur et le trouvent à leur niveau. Le reste est littérature.
AB : Dans la Parole de 1974 figure ce verset « C’est d’eux-mêmes que je fais des prophètes », en parlant des scandalisés devenus athées à cause des religions et qui luttent pour la liberté et la justice. Il faudrait peut-être élargir le sens donné au mot prophète ?
GC : C’est ce que je viens de dire
AB : « Mais ensuite, tu regarderas au-devant. Car les temps ont changé et s’approchent les grandes mutations ». Ce texte est prophétique au sens usuel du terme d’annoncer le futur. Près de 30 plus tard, nous constatons que la vitesse du changement du monde qui nous entoure dépasse ce que nous pouvions imaginer en 1997. Une des mutations annoncées en 1974-1977 est l’affaiblissement de la Bête, l’alliance entre les pouvoirs religieux et les pouvoirs profanes, qui me parait de plus en plus évidente, surtout ici, même si son agonie sera longue et passera par des épisodes de pouvoirs dictatoriaux ou abusifs encouragés par une tendance mondiale de recherche d’identité et d’autorités.
GC : La comparaison des textes de Potay et du message de 97 me gêne. N’allons pas trop loin dans ce sens. Tout change de plus en plus vite : à nous de discerner l’éternel sous les apparences, la nature des recommandations d’aujourd’hui qu’il convient d’adapter aux réalités nouvelles.
AB : La déferlante de l’I.A. commence à peine à devenir évidente (voir post 83 et 104). Vois-tu d’autres mutations qui s’annoncent ?
GC : Le départ vers les planètes proches va poser des problèmes éthiques qu’il faudra bien affronter. La recherche d’une unité spirituelle va être plus nécessaire que jamais
AB : « Si tu dois honorer le passé, tu dois aussi éclairer le chemin de tous ceux qui viendront derrière toi ». Je ressens ce verset comme un Appel à agir résolument pour apporter plus de lumière au monde malgré nos moyens modestes.
GC : Je partage ce point de vue
5 Dernier chapitre : les hommes de prière
AB : Dans ce chapitre conclusif, ton Inspirateur passe au vous et commence par parler de l’importance des hommes engagés dans un prière assidue. « En s’élevant vers Moi, ils élèvent les hommes, leurs frères, en renonçant aux vanités de leur siècle, ils rachètent les insuffisances qui les entourent ».
GC : oui : s’élever par la prière au-dessus des vicissitudes du quotidien est essentiel
AB : Ensuite, Il parle de manière saisissante de la relation entre Lui et l’humanité. « Sans eux, mon visage deviendrait noir et noir mon courroux ». C’est peut-être une image, mais le Créateur n’est pas indifférent au mal fait par les hommes. Il en souffre, il a des sentiments que nous pouvons comprendre, c’est aussi en cela que nous sommes Son image et Sa ressemblance ?
GC : C’est une image, mais nous sommes créés pour affirmer une direction positive de l’univers par nos pensées et nos actes. C’est la liberté de choix qui donne du sens à nos actions. Grâce soit rendue à ce point voulu par tous les hommes de bonne volonté !
AB : « Honorez les ermites de toutes les religions ! Grains de sable pensants sur la dune de l’éphémère, que jamais ne s’arrête le flux de leurs invocations. Car JE SUIS aussi ce que vous attendez de Moi. Je vous rends l’amour que vous me prodiguez. Je me penche sur vous à la mesure de votre recueillement »
GC : Ce point est essentiel et fait partie de l’union souhaitée par Dieu entre Lui et ses créatures pensantes
AB : « En contribuant au Bien, vous inclinez mon Dessein en votre faveur ». Le Dessein de Dieu pour l’humanité s’adapte à notre comportement. Nous sommes très loin de l’image d’un Zeus lançant ses foudres ou d’un Dieu dont la Puissance nous écrase.
GC : Si, sa puissance nous écrase, bien sûr, au sens des puissances comparées de nos intelligences versus l’inimaginable présence de Dieu dans l’univers, mais notre liberté fait toute la différence…
AB : « En montant les marches de la connaissance, vous m’incitez à mieux vous connaître ». Le Coran parle de l’importance de lutter contre l’ignorance, mais je n’ai jamais entendu des musulmans évoquer un impact de cet effort sur l’attitude de Dieu à notre égard.
GC : Le message de 97 tout entier est fondé sur l’interaction des hommes et de Dieu. L’élévation de notre niveau de connaissance fait partie de l’ascension de l’espèce humaine vers son Créateur
AB : C’est encore plus frappant dans les versets suivants qui parlent d’amour. « Avancez-vous donc vers Moi afin que je vous voie mieux. Aimez mes créatures, car Je les ai faites à mon image au-dessous et pourtant au-dedans de Moi ». Jésus, par son enseignement et son exemple de vie en est une illustration sublime.
GC : Je suis d’accord
AB : « N’oubliez pas vos origines sans lesquelles vous ne seriez rien, mais regardez maintenant vers le ciel ». En nous rappelant nos origines, nous sommes reconnaissants à notre Créateur, et en regardant vers le Ciel, s’est aussi vers Lui que nous nous orientons.
GC : J’approuve ton interprétation