Dans ce blog, je préconise de prendre pour guide de vie les Enseignements des prophètes, messagers et inspirés par le Créateur en les rapprochant et les contextualisant.

Ils doivent aussi être libérés des couches interprétatives des doctrinaires de la religion, des idées figées dans la poussière des siècles, pour en savoir plus sur la vie après la mort physique et donner un sens approprié au mot âme comme distincte de l’esprit et de la chair qu’elle anime.

Il me faut revenir sur ce sujet après avoir écouté attentivement (en direct puis en différé) les propos tenus par les invités de l’émission religieuse d’A2 du 23 novembre sur la « fin de vie ». Le débat était centré sur la loi « aider à mourir » qui vient d’être votée à l’Assemblée Nationale et ira au Sénat.

Or à aucun moment leurs discours n’ont dépassé le sujet de la mort charnelle, car une question préalable n’a jamais été posée : « Qu’entendons-nous par vie ? ». Certes, la vie est sacrée pour les croyants comme pour la plupart des athées et agnostiques, mais quand commence-t-elle (voir post 105 sur l’IVG) et quand finit-t-elle ?

1 Le débat à propos de la loi sur la fin de vie

Les discours socio-mondains des sept invités de l’émission religieuse d’A2 illustrent à quel point la France d’aujourd’hui est déspiritualisée par la laïcité d’obscurantisme (post 55). Jésus enseignait à ses disciples (Mat 5/13) : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes ».

Le plateau incluait 5 clercs, trois prêtres chrétiens, un rabbin et un moine Zen. Deux autres étaient médecins, la seule femme du plateau pour le protestantisme et un musulman. Ils s’exprimaient dans le cadre de leur expérience d’accompagnement de malades en fin de vie ou comme aumôniers des hôpitaux, mais aussi au nom de leurs traditions religieuses. Ils furent unanimes pour rejeter ce texte.

Mais où est passé leur sel spirituel qui devrait caractériser leur foi ? Ont-ils parlé de la vie qui dépasse la chair, celle de l’esprit et de l’âme sur lesquels les philosophes se penchent aussi ? Ont-ils parlé de ce qui est spécifique aux textes sacrés qu’ils invoquent, de Résurrection et d’éternité, de la non dualité du Nirvana ?

Le mot âme, essentiel dans cette réflexion, n’a été prononcé qu’une fois en fin d’émission par un prêtre orthodoxe, le mot résurrection n’a jamais été prononcé et même le mot suicide a évité. Par contre, le mot tuer a été invoqué plusieurs fois pour les soignants qui mettront en œuvre la décision du patient d’abréger ses souffrances.

Que ce soit suite à une consigne des journalistes ou de par leur habitude de « parler social » aux français, la vie dont ils ont parlé n’est que celle du corps physique, comme si tout se résumait à la matière que nos sens physiques perçoivent. Tous les invités brandirent tous les arguments imaginables pour s’opposer à ce texte de loi à partir de leurs traditions et des idéologies que les religions développent.

On peut supposer que les clergés ont un agenda politique : mettre la pression sur les législateurs. Les méga manifestations contre le droit à l’avortement en France ou les conflits parfois violents aux USA entre les pro-life et les pro-choice montrent à quel point les églises chrétiennes se sont éloignées des textes sacrés pour se politiser.

Face aux consciences qui veulent décider librement de leur choix de fin de vie physique, que dirent ces invités pour les en dissuader en compliquant la mise en œuvre de ce choix personnel qui devrait être respecté par les mondes religieux et politiques ?

Leur opinion unanime est que cette loi (qui s’applique seulement à des cas très particuliers en raison des nombreuses restrictions), est qu’elle reflète une peur de mal mourir dans une population majoritairement favorable à la mise en place d’une aide à mourir. Les clergés ont donc légitimement insisté pour séparer le sujet du nécessaire développement des soins palliatifs, trop peu développés en France, du sujet de l’aide à mourir. Il y a donc deux textes distincts.

Par contre, l’assertion d’un prêtre oriental assimilant l’aide à mourir à tuer (soutenue par d’autres) est inacceptable car elle spéculait sur la distinction entre laisser mourir et faire mourir avec l’intention évidente de faire appel au commandement « tu ne tueras pas » rappelé dans le Décalogue enseigné par Moïse et universellement acceptée (malgré des exceptions trop nombreuses). L’aide compassionnelle pour faciliter le libre choix d’une personne de se séparer de son corps n’a rien avoir avec un meurtre.

2 Handicaps lourds et suicides

Après ce plateau sans opinion contradictoire, nous avons eu des reportages sur des personnes lourdement handicapées qui affirmaient leur désir de vivre plus qu’une peur de mourir. Or le sujet de l’aide à mourir ne concerne que les personnes qui ont déjà clairement exprimé par écrit ou à leurs proches le refus de l’acharnement thérapeutique quand ils pouvaient communiquer ou ceux qui ont décidé après mûre réflexion (et souvent consultation des proches) de se suicider de la meilleure manière possible.

Ces reportages, sans rapport direct avec l’aide à mourir, avaient probablement été sélectionnés pour affirmer que la vie physique vaut toujours la peine de la faire durer, même si le corps ou le mental sont très altérés. Mais aucun témoignage de personnes décidées à mourir, défendant leur choix et expliquant que c’est très compliqué en France et qu’il faut aller à l’étranger pour exercer cette liberté.

Commençons par les chiffres du handicap en France qui peut être visible ou difficilement perceptible quand il s’agit de santé mentale. Le handicap moteur touche 3,5 millions de personnes, dont 650 000 équipées d’un fauteuil roulant. 5,4 millions sont atteints de troubles auditifs dont 300 000 en surdité profonde. 1,7 million ont un handicap visuel dont 61 000 en état de cécité totale ou quasi-totale. 1,29 million bénéficient de l’allocation aux adultes handicapés, 50 % des allocataires ont un taux d’incapacité de 80 % ou plus.

Ces handicaps qui compliquent la vie au quotidien et les relations sociales touchent donc un très grand nombre de personnes. On peut supposer que très peu sont déterminés à se suicider, la situation étant très différente s’il s’agit d’un handicap de naissance, qui s’est développé avec le temps, ou s’il résulte d’un accident.

Par contraste, on ne recense que 9200 décès par suicide, 58% par pendaison, 13% par armes à feu et 10% par prise de médicaments et autres substances. Mais les tentatives de suicide seraient de 10 à 40 fois plus fréquentes que les suicides (c’est le facteur prédictif le plus important du décès par suicide). 78 000 hospitalisations pour tentative de suicide ont été enregistrées et 7,2 % des 18-75 ans déclaraient avoir tenté de se suicider au cours de leur vie. Beaucoup d’adolescent y ont parfois pensé sans passer à l’acte.

Cette intention parfois impulsive peut être dissuadée en suivant mieux les profils et les circonstances des personnes à risque : les jeunes femmes de 18-25 ans se suicident trois fois plus que les hommes et les personnes de 85-94 ans se suicident trois fois plus que la moyenne.

Plusieurs facteurs de suicide ont été identifiés, ce qui permet de prévenir le geste fatal, car ceux qui se tuent peuvent être amenés à le regretter  dans l’au-delà, d’où ils sentiront peut-être la douleur des proches. Mais il y a aussi des personnes qui veulent absolument se suicider après mûre réflexion sans savoir comment faire sans trop de brutalité.

3 Que nous dit le Créateur sur le suicide ?

Le texte biblique évoque plusieurs suicides, ceux d’Abimelek, de Samson, de Saül, de Zimri et de Judas, mais ces actes ne sont pas condamnés. Le livre de l’Exode XX/13 inclut le suicide dans les homicides interdits, mais c’est probablement un ajout ultérieur des scribes. La doctrine catholique condamne explicitement le suicide à la suite des théologiens Augustin d’Hippone et Thomas d’Aquin (qui en fait un péché mortel).

La tradition interprétative du Coran propose cette traduction de la sourate 4 /29 : « Ne vous tuez pas vous-mêmes » pour interdire le suicide. Dans son remarquable travail de relecture du Message à l’origine, le Dr Al Ajami conteste à juste titre cette idée. Ce verset commence par : « Ne dilapidez pas vos biens inutilement » et sa traduction continue par « … à moins que ce ne soit une transaction qui vous satisfasse, ne provoquez pas votre propre perte ».

Les pouvoirs n’ont pas intérêt à ce que leurs sujets se suicident, ce qui affaiblit le peuple qu’ils exploitent, ils ont donc prétendu que ce verset ne parle pas des biens matériels mais de la vie. C’est un des innombrables exemples de la déviation de sens du texte sacré par les doctrinaires des religions humaines.

Les arguments des invités de l’émission religieuse se plaçaient surtout dans la situation d’un malade en fin de vie ou d’une victime d’un lourd handicap qui exprime son choix de quitter ce monde. Ils qualifient cette décision « d’acte de désespoir », alors que pour un croyant, son espérance ultime n’est pas dans ce monde.

Ils disent aussi que, même si des instructions de fin de vie ont déjà été données à ses proches ou à un médecin, la personne peut changer d’avis en situation de faiblesse du corps. Ce qui peut leur permettre de dénier notre intention d’aller vers une autre vie que celle de ce monde, comme via un coma artificiel appelé « sédation profonde », où l’esprit désactivé reste prisonnier du corps physique.

Restons vigilants face à ce piège des idéologies religieuses qui dénient notre statut d’individualité libre de ses choix, y compris celui de décider d’abréger la vie d’un corps physique qui ne peut plus être utile à notre construction d’âme et va au contraire peser sur nos proches en vie et parfois sur la société !

Le Créateur laisse toujours l’homme libre de ses choix personnels qu’il décide souverainement dans un contexte que sa conscience seule est à même d’apprécier. A l’inverse, les religions édictent des normes arbitraires (doit canonique, sharia…) et veulent les imposer ou en convaincre leurs fidèles par la peur d’une punition dans l’au-delà.

4 Les cas de conscience d’un soignant

Le principal problème dans la législation française sur le droit au suicide assisté vient de son lien avec la solution actuelle du coma artificiel impliquant des professionnels en activité de soignant dont l’éthique est de prolonger la vie en toutes circonstances. Nos voisins suisses, habitués à des décisions réfléchies par concertation citoyenne, se sont judicieusement organisés pour cette assistance légale avec des associations comme Dignitas (solicitables par des non-résidents).

Je connais de près cette problématique des cas de conscience du médecin et des interférences légales parce que mon père, un grand médecin, a sauvé beaucoup de vies. D’abord par un sens du diagnostic exceptionnel qui faisait sa réputation : les confrères et hôpitaux des Vosges lui envoyaient les malades qu’ils ne savaient plus soigner. Et parce qu’il a trouvé par intuition le bon traitement face aux intoxications par les amanites phalloïdes, cause chaque année de nombreux décès en Europe et ailleurs. Cela lui a valu le grand prix de la recherche indépendante car mon père n’était qu’un médecin de campagne à Remiremont qui assumait aussi la charge de médecin-chef de l’hôpital local.

Catholique pratiquant et très engagé pour motiver ses patients à des retraites religieuses, il m’a confié qu’il a décidé à plusieurs occasions d’administrer la piqûre salvatrice pour mettre un terme à des souffrances intolérables. Un médecin de famille comme lui connaissait parfaitement à la fois la situation familiale du malade et le pronostic médical. Il n’a jamais été inquiété par des procédures pénales, mais de nos jours, dans un pays où le procès est devenu un mode de communication, les risques ne sont plus les mêmes.

Je connais aussi ce sujet parce que ma mère s’est suicidée à 60 ans en se jetant sous un train, un traumatisme pour beaucoup d’innocents comme le conducteur du train et les passagers et qui aurait pu être évité grâce à l’aide d’associations comme Dignitas. Paix à son âme ! Ma mère souffrait d’une psychose maniaco-dépressive qui n’a cessé d’empirer, elle avait déjà essayé de se suicider quatre fois sans succès avec des médicaments.

Cette maladie est épuisante pour la malade comme pour les proches, elle ne voulait plus de cette vie. Ses six enfants adultes avaient construit leur vie depuis longtemps loin du domicile parental. Je ne me serais jamais opposé à sa décision si j’avais été consulté, mais j’aurais pris l’avis de mon père pour évaluer les conséquences pour les autres membres de la famille proche. Le cas de conscience est totalement différent quand on agit comme médecin traitant ou quand il s’agit d’un proche où les mauvais esprits auraient pu l’accuser de vouloir se débarrasser de son épouse.

Chaque cas est particulier et une législation étriquée concoctée d’en haut par des juristes s’immisçant dans les consciences privées n’est jamais une solution sage, surtout si elle est rédigée sous pression des doctrines religieuses.

Le suicide est indéniablement un sujet collectif impliquant les proches et la société. La décision de se suicider dépend aussi des perspectives de vie physique en bonne santé et donc des progrès médicaux. Ma mère avait d’abord suivi un protocole de soins au lithium avec quelques résultats, mais dont les effets secondaires étaient lourds. La Tchéquie vient d’autoriser la psilocybine sous surveillance médicale pour soigner les dépressions récurrentes. Il y a eu un phénomène de mode avec le LSD dans ma jeunesse, puis un retour de bâton avec la lutte contre les drogues qui a figé les recherches médicales pendant des décennies.

La santé mentale est un sujet complexe dont la médecine prend mieux conscience.

5 Les conséquences du suicide

Pour ceux convaincus que le néant les attend après la mort physique, le principal souci de ceux qui n’en peuvent plus de vivre devrait être la douleur des victimes de leur acte. Un suicide non concerté est toujours un drame pour les proches et a minima un cas de conscience.

Mais les croyants savent que leur conscience ne disparaîtra pas avec la mort et se préoccupent légitimement de leur vie dans l’au-delà. Leur crainte est la porte ouverte aux discours contradictoires des religions. Nos frères juifs, à la suite des pharisiens et des rabbins, croient en la Résurrection mais se préoccupent surtout de la vie ici-bas. Alors que l’Evangile ne parle que de la géhenne, le christianisme parle de paradis, d’enfer et de purgatoire en dressant une liste de péchés mortels et véniels qui détermineront ce qui vous attend.

La Parole de 1974 balaie ces spéculations religieuses. Elle affirme que l’homme est corps, esprit et âme et que nous devons craindre d’anéantir notre âme en nous enfonçant délibérément dans le mal. Elle nous appelle à construire notre âme de notre vivant afin qu’elle nous porte vers les Hauteurs Saintes et évite à notre esprit de plonger dans les ténèbres glacées.  

Elle nous dit aussi « qui peut savoir qui est sauvé ?» et recommande pour les pénitents comme pour les pécheurs publics un effort particulier de mortification d’une durée nominale de 40 jours pour les aider. Elle s’accorde avec les traditions religieuses qui recommandent une période de deuil marquée par une pieuse pratique d’une durée raisonnable.

Car l’esprit du décédé est dans une situation très difficile en découvrant sa situation dans des mondes spirituels impossibles à comprendre de notre vivant. Il a besoin d’être aidé dans cette transition qui suit une fin de vie difficile, quelle qu’en soit la raison. Après le décès de ma mère, au lieu de me lamenter en laissant passer des pensées de souffrance qui ne pouvaient que perturber son esprit, j’ai au contraire prié en la remerciant intensément pour tous ce qu’elle avait fait pour nous.

6 Préparer la mort physique en construisant son âme

Dans le témoignage de M. Potay, la Parole de 1974 est complétée par une inspiration de juillet 1977 transmise par Jésus, rare exemple de pénitence accomplie, sur les douze piliers qui soutiennent le Temple de Dieu en nous. Il n’a publié que les quatre premiers piliers car il voulait se réserver les explications sur le sens à donner au mot pénitence sur lequel il a écrit un article de 150 pages en 1996.

Chaque travée du Temple comporte un pilier visible par les hommes et un pilier invisible. Ce qui a été publié avec les travées de l’innocence et la prudence, est beaucoup plus éclairant pour moi que ses articles. Il nous manquera la transmission des travées de prière, de la gloire et du sommet, mais j’ai pu récupérer auprès d’une de ses fidèles la troisième travée, celle de la migration ou transition.

Voici ce qui y est enseigné : « Du premier au quatrième pilier, le temple de Dieu est bâti pour l’animal sage, mais à partir du cinquième pilier, il lui pousse des ailes de l’Aigle de Lumière et il commence à s’élever vers le Royaume. Les quatre premiers piliers, nous les avons dressés contre notre peur, la peur que nous avons de nous-même, la peur de notre jugement car nous serons jugés de même, la peur de notre faiblesse devant les impies, la peur que nous avons de nos passions. La peur que nous allons combattre, c’est la peur de l’enfer et des ténèbres, c’est la peur véritable du mal parce que le mal c’est la négation de Dieu.

« Mais ce point de consolidation marque aussi un changement d’orientation qui opère un changement dans la substance même de l’Etre. Jusqu’au quatrième pilier, il peut encore s’égarer dans la sagesse sociale ou philosophique. A partir des piliers de la migration, le pénitent devra changer la substance même de la morale qu’il a établie en lui et des attitudes auxquelles il s’est plié.

« Leur érection est certainement plus difficile, parce qu’elle risque de se perdre dans l’abstrait alors que DIEU veut que nous construisions dans le concret, dans les faits de notre vie. DIEU ne conduit pas le pénitent au salut par une philosophie ou par une doctrine, Il le conduit par une vie. Ne dispersons pas les matériaux de la non-alternative et de la non-lourdeur dans le désert de l’intellect.

« Le pénitent qui construit le cinquième pilier aura soif d’infini. Son œil ne cherchera plus la lumière physique, mais il cherchera éperdument la Lumière Divine. Son oreille cherchera les chants angéliques et la Voix de Dieu. Le pilier visible de la migration appelée aussi transition, c’est la non-alternative (post 21). Ses matériaux soigneusement accumulés sont : la confiance, l’assurance, la détermination, le sang-froid, l’affirmation et l’unité qui qualifie tous les autres matériaux.

« Le pilier visible de la non-alternative se dresse à la suite des piliers de non-respect humain et de non agitation qu’il consolide. De même, l’invisible pilier de non lourdeur se dresse dans la travée des piliers de non jugement et de non confusion qu’il consolide.

« La non-confusion veut dire : il n’y a pas deux vérités sur une même personne et une même idée. Il n’y en a qu’une, mais la non-alternative fait passer le un à l’unité, la quantité à la qualité. Le pilier invisible, la non lourdeur, comporte les matériaux que sont la légèreté, le ménagement, la délicatesse, la connaissance du cœur, la connaissance de la faiblesse, et la progressivité. Ces qualités se manifestent envers soi comme envers les autres.

« Le pilier de non lourdeur est la pierre d’angle du Temple de Dieu, la pierre d’angle du Temple de la pénitence. Ses matériaux, légèreté, ménagement, délicatesse, connaissance du cœur, connaissance de la faiblesse et progressivité, mais surtout légèreté, sont d’une construction difficile, c’est un pilier particulier. L’arbre s’appointe en s’approchant du ciel, de même l’âme s’affine dès le cinquième pilier. C’est un pilier conique, un pilier qui s’élève et qui fuit vers Dieu.

7 Conclusion

Les Messages du Créateur n’appartiennent à aucune des religions qui s’en revendiquent et chacun peut se pencher sur les textes sacrés et réfléchir à leur contexte de réception, et aux traductions et interprétations possibles. Comme dans le cas de l’IVG, force est de constater que les discours des religieux ne représentent que les idées de leurs chapelles, de leurs théologiens et de leurs traditions.

Il convient de les écarter en revenant à la source des textes pour les croyants et aux débats de conscience pour les incroyants. Car même dans cet Etat laïc, nous sommes confrontés aux pression des religions traditionnelles, et la loi évoluera lentement. Pour garder la maîtrise, nous sommes actuellement contraints à nous organiser avec nos proches pour échapper aux juridictions hexagonales.

Je récuse absolument le droit des politiciens et des clergés de décider à ma place de mes choix sur la fin de vie de ma chair. La sagesse ici-bas est donc de faire connaître ses choix le plus tôt possible en anticipant les accidents de santé et de donner des instructions explicites tant que nous sommes capables de les exprimer clairement. Il y a un formulaire officiel de « directives anticipées », mais la loi française n’autorise pas l’assistance au suicide, ni l’euthanasie. Les directives anticipées ne pourront donc pas comporter cette demande.

Tant que nous sommes en vie, la sagesse spirituelle est de construire solidement notre âme pour préparer la vie dans l’au-delà. L’âme est une expérience intime vécue au plus profond de notre conscience dans la vie quotidienne comme dans les joies sublimes de la prière et de la méditation. Veillons sur elle, c’est notre guide et notre véhicule sur les chemins vers l’éternité.

Parole de 1974 : L’homme est de chair, d’esprit et d’âme, les trois seront réunis en Mon Jour (de la Résurrection), mais jusque-là l’esprit sera le linceul glacé des maudits. L’âme est le regard, la main, la gorge, l’estomac du spectre; par elle Je peux le réchauffer de l’éclat de Ma Gloire, Je peux le conduire vers les magnificences infinies, Je peux entendre sa louange et sa conversation, Je peux le nourrir à jamais. Sans l’âme le spectre erre, tourmenté, aveugle, affamé, par les galeries sombres creusées par les vers et par les enfers glacés qui le font de givre; alors il effraie les humains. Ne tremble pas à Ma Voix, tremble d’anéantir ton âme!