Depuis janvier, actualité française oblige, ce blog a souvent pris pour thème l’accomplissement de la Parole sous l’angle de l’organisation sociale et politique. La Parole n’utilise ni le mot politique ni le mot Etat, mais mentionne à plusieurs reprises les mots assemblées et nations, des constructions collectives qui se fondent sur les bases incontournables de l’âme, individuelle par essence (et non individualiste), et des proches, parents et amis (1974, 39/7), les deux piliers de l’amour qui sous-tend l’équilibre d’ensemble de l’humanité.
La Parole ne parle pas de la France, Elle utilise notre langue en 1974 et la transcende en 1977. Les Messages précédents étaient contextualisés. Le prophète du Coran avait été envoyé à un « peuple parlant arabe habitant à proximité de la mère des cités » (Jérusalem) ; le prophète de la Torah, Moïse, s’adressait aux esclaves prêts à se libérer de Pharaon pour s’établir dans une « terre promise » aux délimitations floues. Quant au prophète de l’Evangile, Jésus, il indique lui-même « qu’il a été envoyé d’abord « aux brebis perdues de la maison d’Israël ». Ces Messages ne concernent donc toute l’humanité qu’en les situant dans une continuité prophétique intemporelle et universelle.
Je continue dans ce post à développer un des thèmes évoqués dans l’adresse au Congrès du président Macron en 2017 (cf. post 58 §1), celui de l’intelligence individuelle et collective, française en particulier. « Je crois à l’intelligence collective » a-t-il réitéré dans son entretien du 14 juillet 2022.
1 Les intelligences dans la Parole
Le Coran dit (7.199) : « Sois indulgent, Ordonne le bien, écarte-toi des ignorants », celle des polythéistes belliqueux qui refusent de prendre en compte le Rappel du Coran et contraignent Muhammad à une guerre de légitime défense. Il ajoute (15.85) : « Ce n’est pas en vain que Nous avons créé les cieux et la terre et tout ce qui est entre les deux. Ton Seigneur est le Créateur et Il sait. Nous t’avons donné le grand Coran, veille seulement sur les croyants ». Les fondamentalistes, salafistes et autres jihadistes qui se vautrent dans l’ignorance, l’imprécation et la contrainte violente font l’inverse de ce que le Coran prône. Ils se perdent eux-mêmes dans l’obscurantisme en refusant d’ouvrir les yeux quand vient son interprétation (7/53).
Le Coran parle de la science que développe** l’âme** à l’écoute du Donneur de Parole et qui dépasse les simples productions de l’esprit. Mais il y a synergie entre les deux, comme l’histoire l’a prouvé avec ces civilisations musulmanes qui ont produit de grands savants dans toutes les disciplines. A cette époque, le christianisme étouffait sous l’obscurantisme du pouvoir religieux qui balaya la fertilité des échanges interculturels en expulsant les juifs et les musulmans d’Espagne après avoir cultivé l’antijudaïsme (post 38) et l’ignorance du Coran.
Dans une autre langue et à une autre époque, la Parole de 1974 confirme ce que nous dit le Coran : « A Moi la Puissance et la Connaissance » (1974, 39/3). En parlant de Jésus, Il évoque la faiblesse de notre intelligence spirituelle comparée à Sa Lumière : « Je l’ai fondu en Moi, J’en ai fait un Dieu, il est devenu Moi, quelle intelligence d’homme, faible lumignon, peut comprendre cela ? » (32/5).
Et Il nous conseille : « Plus tu videras ta tête des sciences vaniteuses sous Mon Souffle, dans l’éclat de l’Esprit, plus tu discerneras Mes Merveilles » (33/8). A notre époque déspiritualisée où fleurissent des idées fantaisistes comme le transhumanisme et où l’amour pour les faibles et les petits se refroidit, il faut rappeler que la science expérimentale ou théorique n’est qu’un outil utile et pas une idole : elle doit servir l’humanité et non les ambitions ou l’orgueil de certains.
Le Créateur y récuse les théologiens dont les plus rusés tirent profit du peuple en prétendant : « Vous êtes un peuple illuminé ; par nous Dieu vous révèle ses énigmes, par nous il ouvre vos intelligences et vos yeux. Consolé le peuple paie le salaire de leurs leçons. Bannis ces docteurs dont l’ignorance m’est un dégoût, qui emplissent de vent les têtes faibles de mon peuple » (23/3). On constate les dégâts de l’obscurantisme répandu par les prêcheurs de l’islamisme d’ignorance qui ne vaut pas mieux que celui des prêcheurs de l’inquisition chrétienne.
«_ Ma Sagesse se suffit à elle-même, Mon Souffle rafraichit les intelligences_ » (10.12). La voie de l’intelligence spirituelle passe par la libération de la pseudo science des discoureurs de la religion dont nous n’avons pas besoin pour méditer sur la Parole avant de la mettre en pratique : « Je te livre un langage qui donnera l’intelligence à Mon Peuple comme Je l’ai livré aux prophètes » (23/4).
Son Souffle est partout, dans le cœur des croyants qui suivent Sa Parole, mais aussi celui des scandalisés par la religion : « Ma Parole comme un fleuve s’écoule à nouveau dans les terres glacées où j’ai suscité des hommes scandalisés par les puissants et les marchands, les princes et les prêtres, ils n’écoutent pas Ma Parole… c’est d’eux-mêmes que Je fais des prophètes, Je souffle en silence dans leur poitrine, car la Vérité c’est que le monde doit changer » (28/3-7).
2 L’intelligence individuelle dans le monde politique : intellectuelle, relationnelle, et spirituelle
A part quelques exceptions plus ou moins visibles (l’intelligence spirituelle est discrète), le monde politique français ne brille ni par son intellect, ni par son intelligence spirituelle car pour y réussir, il faut survivre dans un milieu où le mensonge, la cupidité, l’arrogance, l’agressivité sont de mise. Par contre, l’intelligence relationnelle (savoir se faire aimer) et le flair politique (décrypter et manipuler les jeux d’influences et savoir annihiler l’adversaire) y sont importants.
Certains postes comme celui de président du Sénat, choisi par des sénateurs élus au suffrage indirect, nécessitent un bon niveau d’intelligence relationnelle, ce qui permet de diversifier les intelligences dans le monde politique. Les deux titulaires successifs de ce poste convoité, MM Poncelet et Larcher, ont indéniablement joué un rôle modérateur. Ils n’avaient pas cet instinct de tueur politique d’hommes comme Sarkozy qui lui a permis d’arriver rapidement au pouvoir par voie électorale directe. Le flair politique se nourrit souvent d’un égo hypertrophié, Mélenchon, Boris Johnson et Trump en sont des illustrations.
Nous avons sur le devant de la scène politique française quelques personnalités dont les études ont prouvé l’intelligence intellectuelle comme Mmes Borne, Pécresse et M. Macron. Disposer d’un outil intellectuel performant est un atout pour bien faire le travail d’un responsable politique de haut niveau. La France n’en est heureusement pas au point des USA où les intellectuels sont discrédités par la pensée de masse de l’américain de base, ce qui a facilité l’arrivée au pouvoir de Trump.
Mais les aléas de la procédure électorale pourront toujours conduire au pouvoir des personnalités limitées dans leur capacité de réflexion comme au Venezuela ou au Brésil avec de graves conséquences sur la population. La pauvreté intellectuelle et l’impéritie gestionnaire des trois poursuiveurs de l’élection présidentielle française, Le Pen, Mélenchon et Zemmour a de quoi inquiéter. Derrière le président élu (qu’on peut critiquer mais qui sait réfléchir et gérer), les trois poursuivants sortis du peloton des candidats auraient pu être élus, disposer d’un pouvoir présidentiel important et prendre des décisions impulsives néfastes pour l’avenir de nos enfants.
Dans le monde politique où règnent la rivalité des ambitions personnelles et partisanes, l’intelligence collective fonctionne mal. Son univers mental est en connivence avec celui du monde médiatique car ils sont en situation de dépendance mutuelle. Les journalistes craignant le chômage obéissent à une ligne éditoriale dictée par les actionnaires et favorable à la propagande publicitaire et leur milieu subit un nivellement par le bas avec la disparition des grandes plumes et des esprits indépendants.
Pour « redonner sa place à l’intelligence française », M Macron dans son discours au Parlement de 2019 « pense aux grandes découvertes, aux chercheurs, à nos grands physiciens, à nos grands médecins, aux inventeurs, aux innovateurs à tout ce qui fait et la fierté de notre pays qu’il nous faut savoir célébrer. Je pense aux écrivains, aux philosophes, aux historiens, aux cinéastes, qui continuent d’apporter au monde ce regard libre des préjugés qui fait notre force ; je pense aux peintres ou aux musiciens qui remettent la politique à sa juste place en nous faisant entrevoir un au-delà de l’existence immédiate ».
« Redonner sa place à l’intelligence française, c’est faire de notre pays le centre d’un nouveau projet humaniste pour le monde, le lieu où l’on concevra, créera une société qui retrouve ses équilibres : la production et la distribution plutôt que l’accumulation par quelques-uns, l’alimentation saine et durable, la finance équitable, le numérique au service de l’homme, la fin de l’exploitation des énergies fossiles et la réduction des émissions. Quand le quotidien est difficile, il faut réconcilier les contraires et ne pas se limiter aux égoïsmes du quotidien ».
« Redonner sa place à l’intelligence française, enfin, c’est comprendre que les Français sont précisément assez intelligents pour faire leur chemin tout seuls. Ce ne sont pas les Français qu’il faudrait désintoxiquer de l’interventionnisme public, c’est l’Etat lui-même. Il faut évidemment protéger les plus faibles, dans le droit du travail en particulier, mais sans les transformer en assistés permanents de l’Etat, de ses mécanismes de vérification et de contrôle. Tout sera fait pour rendre aux Français leur autonomie : redonner sa place à l’intelligence française, c’est permettre à chacun, à chaque territoire de réussir, de s’engager ».
Dans cette adresse au monde politique, le président se limite à l’intelligence individuelle de personnalités reconnues par leurs pairs pour les intellectuels, leurs clients pour les entrepreneurs et les amateurs d’art pour les artistes. Il n’évoque ni l’intelligence spirituelle, hors sujet dans le monde du pouvoir français, ni les conditions d’émergence d’une intelligence collective nationale.
3 Instinct, Intelligence collective et intelligence individuelle
Le Souffle du Créateur est partout dans la Création : « J’ai envoyé Mon Souffle sur toute la terre, par Lui toute vie, dès la graine, dès l’œuf, reconnaît sa nourriture et les lois de son espèce ; par Lui tout homme reconnaît Ma Voix » (4/10). Grâce au Souffle de Vie, tous les animaux ont un instinct pour survivre, se nourrir, se reproduire et s’adapter aux changements de leur environnement. Les capacités intellectuelles des espèces animales croissent avec la taille de leur cerveau, les mammifères étant au sommet (bien que les corbeaux ou les poulpes montrent des capacités d’initiative individuelle étonnantes). Tout en bas, les insectes ont un cerveau minuscule.
Collectivement les mammifères s’organisent en bandes ou en troupeaux en nombre limité dont le comportement est dicté par une hiérarchie stricte avec un mâle ou une femelle dominante et un territoire à géométrie variable qu’ils protègent des groupes rivaux. De grands nombres de mammifères nomades peuvent se constituer comme les gnous lors des grandes migrations, mais la complexité de leur organisation collective et donc de leur intelligence collective est très loin de celle des insectes organisés en colonies comme les abeilles, les fourmis ou les termites qui peuvent dépasser le million d’individus partageant des règles de vie communes dans des termitières d’une complexité et d’une efficacité qui étonnent les scientifiques.
Leur intelligence collective contraste avec une intelligence individuelle limitée à un instinct primaire et à une fonction bien définie : la reine est seule à exercer la fonction de reproduction mais serait incapable de diriger la colonie en dominatrice. Dans » La démocratie chez les abeilles », Seeley révèle des similarités de fonctionnement entre deux entités cognitives d’un même poids, un cerveau de primate et une colonie d’abeilles : l’opinion (dansée) d’une seule abeille serait l’équivalent de l’excitation d’un seul neurone chez le primate.
Il étudie les mécanismes décisionnels dans ces essaims de 10 000 abeilles pour chercher un nouveau lieu après avoir quitté avec leur vieille reine la ruche d’origine, une décision qui conditionne la survie de toutes. Seeley propose cinq leçons de démocratie pour expliquer leur efficacité : choisir un groupe d’éclaireuses pour préparer la décision ayant un respect mutuel et des intérêts en commun ; éviter qu’un leader influence la réflexion du groupe ; chercher des solutions diverses ; rassembler les connaissances par le débat ; utiliser le quorum pour une décision précise, rapide et consensuelle. Quand le collectif a décidé de changer de place, la reine suit sans hésiter, sans avoir participé à la formation du consensus.
L’homme n’est pas qu’une espèce parmi d’autres. Il reconnaît la Voix de son Créateur et peut nourrir avec la Parole l’intelligence de son âme, et aider celle de son esprit en mobilisant un réseau neuronal exceptionnellement complexe et efficace que les plus gros ordinateurs peinent à imiter. Il peut donc briller à la fois par son intelligence individuelle et collective. Mais l’intelligence collective suppose un réseau d’échanges interindividuels suffisamment dense et fréquent, on ne peut donc parler d’un intelligence collective humaine qu’à une échelle limitée, celle des assemblées et des nations.
Le précédent post a évoqué la question de l’intelligence collective des électeurs français lors des élections de 2022. Elle a abouti à une situation redoutée par les experts politiques et médiatiques mais la redistribution du pouvoir favorise notre évolution vers une démocratie délibérative. Les sondeurs avouaient leur impuissance à prédire les résultats car les sondés aiment les égarer et les votes pour l’extrême droite ont toujours largement dépassé les prévisions. Pour faire évoluer les opinions extrémistes et les votes de colère, l’ostracisme est contre-productif. Il faut éclairer l’opinion publique avec un débat solidement argumenté. Une meilleure représentation au Parlement limitera peut-être les tensions liées aux frustrations d’invisibilité.
Les débats médiatiques restent polémiques et les réunions publiques se réduisent au soliloque partisan. Pour développer leur intelligence collective, les électeurs français ont multiplié les sources d’information grâce aux échanges locaux entre citoyens et aux sources Internet que les citoyens les plus impliqués relaient en réseaux. Notre pays a une longue histoire de démocratie et de crises, son peuple y a certainement gagné une maturité dans la décision électorale, toujours individuelle et connue d’eux seuls dans l’isoloir.
Contrairement à ce qu’affirment les pessimistes compulsifs, les électeurs ne sont pas tous des individualistes bornés, ils gardent la liberté de réfléchir au Bien commun local ou universel, de développer leur intelligence spirituelle en aimant et en aidant ceux qu’ils côtoient. Ils peuvent donc développer simultanément leur intelligence individuelle, spirituelle, relationnelle et intellectuelle, et apporter leur contribution à l’intelligence collective qui se traduit lors de l’agrégation des votes.
L’intelligence collective des électeurs dépassera toujours celle des médias ou des partis qui raisonnent en milieu confiné et se soumettent à une hiérarchie qui encadre leurs propos avec un objectif de course au pouvoir ou à l’audience. Les esprits créatifs qui sortent de la ligne éditoriale ou partisane sont vite exclus.
4 Initier une dynamique productrice d’intelligence collective dans le processus de décision publique : vers une démocratie débattante puis délibérative.
Il est essentiel pour la démocratie que des contre-pouvoirs non seulement existent et soient opérants, mais aussi qu’ils soient composés de personnalités qui ne sortent pas tous du même moule et montrent des intelligences complémentaires. De ce point de vue la montée en puissance des femmes dans la politique est un progrès considérable. Les aléas du processus électoral nous feront toujours courir le risque de l’élection d’un président incompétent. Déconcentrer le pouvoir présidentiel français et donc réformer notre organisation institutionnelle est urgent et possible avant la fin de ce quinquennat.
Mais les réformes institutionnelles ne suffiront pas, il est essentiel d’introduire des citoyens au cœur de la réflexion et de la délibération publique. Les expérimentations du Grand Débat National et de la Convention Citoyenne pour le Climat ont constitué une première étape, mais ce sont des expériences ponctuelles comme l’est peut-être le Conseil National de la Refondation envisagé par le président. En instituant durablement des Hautes Autorités Citoyennes (HAC), nous irons plus loin vers la démocratie délibérative Ce projet n’est pour le moment qu’un brouillon, il doit être affiné et enrichi d’autres idées, en gardant en tête l’objectif de faire émerger une intelligence collective au sein de ces HAC.
La première précaution serait de s’assurer dans le filtrage des citoyens tirés au sort qu’ils sont motivés, disposent de temps et qu’ils acceptent le principe du débat collectif où il ne s’agira pas de vanter les idées de chacun ou de convaincre. Dans l’expérience du CCC, je crois savoir que les citoyens retenus ont été intelligemment choisis, le résultat de leur travail a été probant.
La deuxième précaution majeure est de protéger le collectif des intelligences individuelles d’ambitieux qui pourraient y acquérir une influence non souhaitable sur la réflexion du groupe. L’intelligence collective part toujours d’individualités libres de réfléchir, de s’informer suffisamment pour revisiter leurs idées préconçues en partageant leurs réflexions en toute égalité dans le groupe. Les masses qu’on fait scander « Maréchal nous voilà » ou qu’on endoctrine autour de « Le Pen ou Mélenchon au pouvoir » ne produisent pas d’intelligence collective quel que soit leur nombre. Les intelligences des partisans sont influencées par la pression du groupe qui nivèle par le bas la réflexion collective. Il faut éviter la fonction de président pour d’une HAC, la cooptation de trois co-présidents pour chacun des groupes de neuf, élus, tirés au sort ou cooptés et d’un porte-parole suffira. Les 18 membres élus ou tirés au sort ont un mandat à durée déterminée, alors que les neuf « citoyens-ressources » cooptés pour leurs compétences, leurs connaissances et leur capacité à se documenter auront une fonction à durée indéterminée. Au fur et à mesure des travaux de chaque HAC, elle pourra constater que certains citoyens-ressources ne sont plus pertinents et que d’autres doivent être choisis par les 18 qui les coopteront.
Une étape importante serait de désigner, probablement dans les citoyens-ressources, des éclaireurs chargés de rassembler un maximum d’informations sur ce qui se fait ailleurs, sur les résultats obtenus, de consulter des experts en droit ou sociologie avant d’apporter les résultats de leurs recherches aux débats du groupe.
Les conditions de base identifiées par Seeley pour une délibération efficace chez les abeilles s’avèrent pertinentes pour la délibération au sein des HAC, sauf la dernière, un quorum pour une décision précise, rapide et consensuelle. Elle n’est pas applicable à un collectif humain où la grande diversité des sensibilités et des expériences ne permet pas d’établir un consensus décisionnel solide. Or ces HAC ne sont pas là pour prendre des décisions applicables à tous, ce sera le travail des institutions politiques de rechercher ensuite le meilleur chemin décisionnel pour bonifier la situation de la nation.
Ces HAC sont libres et souveraines d’elle-même (Parole de 1974, 8/1), décidant de leur agenda, de leurs modalités de fonctionnement, de leur communication avec la nation et les pouvoirs politiques. Pour enrichir leurs débats avec des contributions d’autres citoyens, il est essentiel d’une part que leur travail se déroule dans une totale transparence via un site Internet, d’autre part qu’elles intéressent le public en sollicitant leurs contributions. Développer leur notoriété publique prendra du temps, c’est pourquoi les HAC ne peuvent être ponctuelles, elles doivent être permanentes même s’il y a un renouvellement de leurs membres.
Elles sont au service de la nation et n’ont de compte à rendre qu’à l’opinion publique qu’elles éclairent par leurs travaux et qui déterminera leur influence dans les grandes décisions politiques. Par l’intervention d’une élection simultanée à la présidentielle dans la composition de leurs membres, elles seront aussi légitimes que les gouvernants élus, président et parlementaires, mais pas pour représenter ou gouverner : leur mandat est d’éclairer l’opinion publique. Le processus électif leur donnera aussi de la visibilité.